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  Ce qui commence par le mal s'affermit dans le mal - Gorr et Loki

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Gorr Le Rédempteur

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Ce qui commence par le mal s'affermit dans le mal - Gorr et Loki  − Dim 16 Mai - 3:42





Ce qui commence dans le mal s'affermit par le mal.
Loki et Gorr






Les rues d’Infinity Street étaient si brumeuses qu’il était difficile d’en discerner plus que les lumières diffuses des lampadaires qui découlaient dans le décor telles des tâches d’encres mouillés. C’était un brouillard si opaque qu’appréhender la suite de la rue sur plus de 5 mètres en usant de son regard était une entreprise impossible. Les bars et habitation se dévoilaient au fur et à mesure de l’avancé des rares passants qui marchaient encore dans Burning Dust à une heure si tardive et sur leurs fenêtres parfois éclairées, la brume s’était condensée en une fine particule qui brouillait le visuel qu’on pouvait avoir sur l’intérieur des habitations.

Les solitaires dehors commençaient à se dissiper et à soit rentrer chez eux, soit se glisser dans les antres accueillantes des établissements alentours pour profiter de la chaleur d’un verre dans une ambiance chaude et moite. Tous sauf un, qu’on ne présentait plus. Probablement en route vers de nouveaux artefacts. Sur sa route, un lampadaire vacillait, son coeur de lumière palpitait en s’accélérant avant d’éclater, plongeant la suite du chemin dans un brouillard totalement aveugle. Pourtant il avançait, sûrement assuré d’être invisible. Mais une telle humiliation, ça créait des liens, brûlants et voraces, fait de magie pure. Le traqueur le sentait, le voyait.

En passant encore un mur de gouttelette glacé suspendu dans l’air, le sol pavé de la rue donna soudain sur un sol de marbre noir. Les habitations qui enserraient la rue était devenu des piliers de cette matière somptueuse. Le brouillard se dissipait et un peu plus loin, dans un grand hall, battait le foyer d’un feu qui éclairait maintenant ce nouvel espace. La rue n’était plus, il ne restait qu’un palais d’obsidienne. Des ombres s’agitaient au fond, et une femme couverte de draperie élégante marchait en compagnie d’une amie. Le tissus était charbonné et bien qu’à côté d’une torche, les ombres du château était trop puissante pour discerner plus que les contours de leurs visages. En passant à côté du nouveau venu, elles gloussèrent avant de dire d’une voix mielleuse « Bien le bonjour, Prince Loki. » Leur chuchotement se rependaient en écho dans le couloir qu’elle empruntaient pour disparaître. Les autres silhouettes ténébreuses se hâtaient, de la vaisselle dans les mains, d’autres portaient des plats noirâtre jusqu’à de grandes tables.

Une petite troupe de chevalier rigolait dans un coin et se servait en pinte sur un plateau qui ne leur était vraisemblablement pas destiné. En voyant le magicien, ils s’arrêtèrent de rire pour le détailler de haut en bas. Puis le plus petit fit une remarque à voix basse et les rires repartir, trois fois plus fort mais cette fois leurs yeux obscures semblaient figer sur lui.

Une main ferme agrippa le bras du Prince malingre. « Loki ! » Une pause avant que l’homme ne reprenne. « La reine t’a fait mander dans le troisième salon. » Son visage était d’ombre, mais à sa taille brillait la lame d’un fleuret et sa voix avait des accents chaleureux et rieur. Peut-être un peu moqueur.  « Mais je ne pense pas que sa majesté soit prête pour ces nouvelles coquetteries vestimentaires.  Tu devrais te changer avant que ton frère ne te voit. Loin de moi l’idée de vouloir rater ce moment, mais c’est un conseil amical. Tu le connais, et surtout le jour du couronnement. »


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Loki Laufeyson

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Re: Ce qui commence par le mal s'affermit dans le mal - Gorr et Loki  − Ven 25 Juin - 8:38



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Loki LaufeysonGorr le Rédempteur

Les gouttelettes acides, empoisonnées s'égouttent petites et continues hors de la carcasse de serpent éventrée qui le surplombe, se fracassent le long de son corps dessaisi de toute étoffe, suintent sur son visage grimaçant en se confondant à sa sueur poisseuse. De longs sillons creusent ses chairs battues, le font mugir de souffrance et de rage bestiale tandis que son dos, émacié par la faim, se contorsionne pour trouver des pentes disgracieuses, spasmodiques. Garrotté par des boyaux torsadés en trois cordes elles-mêmes reliées à trois dalles de pierres inamovibles, le diffamateur des dieux reçoit sa punition. Son torse, ses épaules et ses genoux sont serrés pour congédier le moindre de ses espoirs. Le poison est assez savamment choisi pour le réduire au martyr sans jamais lui arracher sa dernière goulée de vie. Et ce châtiment s'est décidé sur l'ordre de Thor. Le séditieux se souvient des yeux bleus de son frère prétendu, amarrés dans la glace à l'heure de sa sentence. Personne n'aura pitié de toi. Tous savent que tu ne peux changer. Voici les mots qui ourlèrent les lèvres du prince vengeur. Les yeux du fourbe se révulsent, sont envahis par l'image péremptoire du bon fils qui s'évapore hors de son champ visuel en restant sourd à ses appels fracassés.
Et il se réveille en sursaut, les yeux grands et le souffle court. Le Ragnarök est proche. Il t'abandonnera pour défendre cette lumière qui prête vie à Asgard, cette lumière que tu t'emploieras à éteindre par la mort et les flammes. Tu commanderas aux légions ardentes de Surtur, telle est la prophétie, telle est ta nature. Loki le maître-menteur. Tu y prendras plaisir. Et il te regardera, dégoût aux yeux, pour ce que tu es réellement. Il te verra enfin. La chaleur cogne contre ses tempes et la voix monotone, qui persifle, s'infiltre dans chaque interstice mal gardé de son esprit. Cette voix c'est la sienne, celle de la fatalité qui louvoie entre tous les instants qu'ils soient bons ou mauvais. Une fatalité qu'il serait si simple, presque ressourçant, d'embrasser goulûment. Le poids de l'abandon figuré, l'image de Thor dos tourné, écrase sa cage thoracique et fait germer sur son faciès un rictus caustique ; ces peurs sont niaisardes se dit-il alors que ses doigts glissent lourdement le long de ses traits creusés pour les ordonner. Il sait son essence duplice et menteuse, sait que le chaos murmure en lui depuis le berceau, en a toujours profité, jonglant rieusement avec les conséquences et les récits faits de lui. Comme le vent il est inconstant et insaisissable, il change de cap, les tracés de son chemin sont irréguliers. S’il est niais de se redouter lui-même il est vrai que Thor le voudrait fixé dans un beau destin ; ce qui s’avère très improbable. Mais désespérément séduisant pour la part de lui qui est avide de le savoir à ses côtés. Pour la part de lui qui se désespère de briller et qui voit en Laevatein l'objet d'un triomphe. Malgré Asgardia, malgré Amora, malgré Gorr, Loki reste Loki et il folâtrera avec l'inconstance tôt ou tard.
Le cauchemar peine à s'estomper car il annonce le Crépuscule des Dieux, comme Thor s'échine à le faire. Car il ramène vers Loki son rôle prophétisé et sinistrement réaliste.

Au sortir de ce rêve venimeux il sait que son esprit incandescent, embrasant ses paradoxes de nature et d'aspirations, trouvera réverbération à chaque couloir trop calme. Ses manigances doivent suppléer à la prudence pour ce soir, l'expurger de sa brouillonne frustration, il doit quitter Asgardia.
Alors la silhouette du fourbe, fine, vaporeuse, indiscernable pour les regards encombrants, s’élance dans la nuit comme le ferait un vent pernicieux, prêt à s’infiltrer dans chaque brèche dénudée. Il n'est animé que d'un désir ; s'enivrer de toute opportunité. Loki est semblable à une inconstance rendue constante, racontable, par l'antinomie. Il a toujours été ce qui ne devait être. Et ce soir il la ressent, la viscérale envie d'incarner la négation de la bonne raison, d'envoyer paître des mois de concessions contre-nature, le temps de roueries qui s'avéreront sans réalité au petit jour - pour lui ou qu'importe leur pérennité chez autrui, il n'est d'humeur à s'embarrasser de l'entretien du décorum. C'est à cette version qu'il se plaît à s'attacher.

Des volutes de tabac dansent amples et lourdes vers les plafonds aux poutres vermoulues, des odeurs poudrées encrassent les airs, des interjections graves se répandent et s'empoignent en s'éraillant et s'escrimant sous les marées d'alcool.
Il enchaîne les mains gagnantes. Victoires contrefaites, ses rires gagnent en perfidie au fil de ses larcins et de ses mystifications, la déconfiture qu'il hume réhausse son port de tête tout royal. Bien que sa jubilation soit de surface, frappée d'une date de péremption à court terme, elle n'en est pas moins rafraîchissante pour un temps ; c'est dans le contrôle qu'il gagne que ses dents carnassières se plantent.
Les distractions ne durent pas.

Loki le ressent dès l'instant où il quitte la taverne. C'est soudain comme s’il avait franchi la sinueuse rivière Gjöll, qu’il n’y avait plus de soleil pour percer la chape des effluves de mort. Soudain la vie semble en suspens, arrêtée en pleine course par la force d'une magie noire. Cette magie aux signatures familières serpente à proximité, nécrose les lieux par sa seule présence. Gorr. Les flux magiques lui apparaissent encrassés à des lieux à la ronde par le noir étouffant ; il ressent jusque dans ses chairs la souillure âpre qui prolifère et ricoche de rue en rue pour fermer l'horizon de sa barrière. Un piège.
La rage, égide régulière et ravageuse, le saisit bien avant la crainte qui, elle, ne sait s'exprimer ; il n'avait baissé sa garde qu'une nuit, l'ennemi allait regretter son audace. Regretter d'avoir posé sa main sur le Porte-Tonnerre que lui seul est en droit de défaire.
Le malin inhibe sa présence, courbe les tissus du réel de sorte à dévier l'attention qui devrait être portée sur lui. L'opération est plus complexe que d'ordinaire tant la réalité se trouve imprégnée par la marque de l'ennemi, tant celui-ci semble à l'affût de sa propre magie, mais le serpent persiste et se démultiplie en illusions qu'il envoie aux quatre coin de la prison afin que la situation lui soit rapportée sous plusieurs perspectives. Cela pourra constituer un gain de temps, retirer l'initiative. Ses pas se succèdent tandis que son œil se noircit, que ses intentions s'embrasent à l'effleurement de sa peau. L'image de son frère prétendu, à la merci du sortilège noir, lui revient et n'attise que sa soif de conflit, de punition. Le Massacreur omet de considérer que Loki a côtoyé de près son empreinte, qu'il l'a éradiquée du corps de Thor.
Le décor dans lequel son avancée se poursuit gagne des allures trop familières, les dallages d'Asgard sont reproduits par cette matière noire avec une justesse incongrue - comment le Massacreur a-t-il pu accéder à un tel niveau de détail ? Le falsificateur se refroidit et analyse. L'adversaire s'est accaparé les souvenirs du Porte-Tonnerre ou ceux d'un autre Asgardien - impossible sans piocher dans la ressource visuelle de singer aussi correctement les abords du palais royal. Des sculptures suintantes d'obscurité aux ornements arborés par les servantes d'ombre, croisées par l'une de ses doublures, tout n'est que précision et, de fait, outrage.
L'outrage est volontaire, ciselé, Loki le comprend dès lors qu'il aperçoit l'un de ses doubles accueillir la reproduction de Fandral. Il se souvient, âprement, de cet échange qu'il pourrait restituer à l'intonation près. Ce pouvoir n'est pas simplement à détruire, Loki se l'accaparera. Si l'ennemi entend jouer sur sa corde sensible, l'actuel roi d'Asgard - par l'usurpation, mais également par droit légitime et sauveur de Thor, n'a que faire des affronts du passé. C'est ce dont il se tente de se persuader.
Le diffamateur des Dieux a besoin de comprendre le fonctionnement de cette magie symbiotique avant de frapper ; il sait qu'elle réplique et se déploie à partir de l'arme et du corps du Boucher. Il sait que le corps peut être blessé.
Loki infuse de son énergie dans une dague après l'avoir générée, il la confie à distance à son imposteur - doublure qui poignarde sans attendre le Fandral de noir, en plein coeur.
Le menteur n'est guère loin, il observe la mise en pratique de sa théorie, studieux si ce n'est vorace.
Quelle mise en scène. Le clone ouvre les bras avec amplitude. Serait-ce devenu personnel ? Sa voix tutoie des accents rieurs.

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