Family reunion and friendship ... With risk of destruction

La rage qui ne se taisait pas, ne s’estompait pas. Ce feu en moi qui grandissait encore un peu plus chaque jour, sans que je n’arrive à l’estomper…

Il n’y avait rien à faire… Rien… Juste cette impression qui ne m’abandonnait pas, me faisait perdre un peu plus chaque jour là tête. Ces mots qui résonnaient en moi, m’enrageaient encore et encore dès que j’y repensais. Cette odeur que j’avais sentie lorsqu’il s’était approché, ses mots qui avaient un peu trop résonné en moi.

Prince d’Asgard. Thor Odinson.

Il s’était présenté ainsi, avait clairement lâché sous mon nez qu’il était le fils de celui m’ayant mise au monde des millénaires auparavant, qu’il était le prince d’Asgard, ce royaume où les dieux se trouvaient, où j’étais née, où… Où je n’avais même pas pu grandir, m’épanouir, avoir une chance de vivre tout simplement.

Non. Pour eux j’étais morte. Morte alors que je n’étais qu’un nouveau-né. Sauf que non. J’avais survécu, j’avais été élevée à la manière des Anges et à présent… A présent, je perdais la tête, mon poing s’enfonçant dans un mur de la rue dans laquelle je me trouvais, mes rubans faisant voler de nombreux objets.

Rage.

Je voyais rouge… Je ne ressentais plus rien de logique… Plus rien de réellement « normal ». Tout ce que je voulais c’était… C’était quoi au juste ? Comprendre ? Faire comprendre à ce « fils d’Odin » que se présenter ainsi pouvait lui causer des soucis ? Non, je ne savais pas… Je savais juste que j’étais en train de traverser la ville à présent, que de nombreux éléments volaient autours de moi…

Il n’y avait rien à faire… Je ne pouvais pas y échapper, sortir de cet état

Résultat, je suivais une piste. Une odeur proche de la mienne, celle de ce prince asgardien, de cet être dont je ne savais rien. De cet être qui aurait peut-être des idées. Des cris dans les rues, des altercations, je n’y prêtais pas plus attention que ça augmentant seulement l’allure, n’entendant que le son de mon cœur dans mes oreilles.

« - Peu importe où tu te caches, je te trouverais »

Une lueur pour le moins bestiale passa dans mon regard au moment où je fonçais au milieu d’un groupe d’êtres qui n’avait rien demandé. Ils volèrent de chaque côté, retombèrent probablement lourdement… Mais je m’en fichais, j’étais déjà loin, je ne me retournais même pas pour savoir ce qu’il était advenu d’eux. Rien ne résistait réellement sur le trajet, je fonçais, ne réfléchissais plus du tout.

Seule cette odeur comptait, le reste n’était composé que d’éléments perturbateurs à présent.

Des cris, des sons divers et variés, des appels à l’aide. Tout ça me passait par-dessus là tête. Je n’étais pas dans mon état normal, je n’étais pas du tout apte à comprendre les midgardiens, à prendre le temps pour eux actuellement. Je n’étais qu’une machine de combat, un être fait pour détruire tout ce qui se dresserait sur son chemin… Tout ça pour comprendre un élément qui semblerait idiot à beaucoup.

Un arrêt pour renifler l’air, retrouver cet effluve et en peu de temps qu’il n’en faut pour le dire j’étais repartie à pleine vitesse jusqu’à ce quartier qui était sous la gouverne d’un clown d’après ce que j’avais appris. Sauf que c’était également obsolète, tout comme ce qu’il avait pu faire. Non. Il n’était pas une cible, pas ma cible actuellement et vu le peu que je savais sur lui qu’en avais-je réellement quelque chose à faire ? Non. C’était ce blondinet gueulant son nom, son titre, que je cherchais, que je comptais faire sortir de son trou par la peau du cul s’il le fallait.

La mâchoire serrée, les poings également, je tournais sur moi-même jusqu’à retrouver une nouvelle fois l’odeur caractéristique. Traversant des marécages, des endroits qui feraient frémir certains gamins, je continuais ma course, ma recherche. Des arbres commencèrent à former un dédale de cadavres boisés. Jusqu’à un bâtiment, un lieu semblant totalement désolé, abandonné. S’il était planqué là-dedans je le trouverais aisément et même si ce n’était pas le cas, j’allais le trouver. Personne ne pouvait se cacher éternellement face à moi. Personne ne pouvait tout simplement me fuir lorsque je pistais un être quel qu’il soit, lorsque j’avais une proie.

Et ce même lorsque j’étais dans cet état de berserker que je ne pouvais pas arrêter de moi-même. Même lorsque je cassais tout sur mon trajet, même si je sombrais de plus en plus… Je n’étais qu’instinct et pulsions

J’y entrais sans aucune douceur, la porte quittant ses gonds, volant à travers l’entrée et s’écrasant plus loin. J’arpentais les lieux, les rubans brisant également nombre d’objets alors que je cherchais ce géant blond, ce fils d’Odin. L’odeur était forte, puissante, mais pas isolée. J’avais beau savoir que quelque chose clochait, mon cerveau n’enregistrait pas l’information dans cet état second et mon poing fusa droit vers ce qui devait être… Bonne question, je n’en savais rien, je ne savais plus. Mais je brisais nombre de choses, me créant par moi-même un chemin, suivant cette trace que je percevais sans en trouver l’auteur, sans en voir l’élément principal. Ce qui m’énervait de plus en plus, me rendait folle.

Car il était là. Quelque part. Planqué entre ces murs, à ne pas oser se montrer tel un rat apeuré.

Je marchais, déambulais dans cet endroit où personne ne semblait vivre et où pourtant des êtres se trouvaient. Je les sentais. Je LE sentais. Si tu voulais jouer à cache-cache, blondinet un peu trop bavard, il faudrait revenir plus tard… Ou retenter avec un autre participant qu’une Ange Asgardienne Berserker habituée à chasser, à pister… A vivre en se battant, en ayant ce goût de sang en bouche presque en permanence, ce besoin de me battre depuis tant d’années.

« - MONTRE TOI ! »

Un mur. Un nouvel obstacle pour quiconque, sauf pour moi… J’enrageais, je perdais de plus en plus les pédales. Je n’allais pas hésiter à démolir les lieux s’il le fallait pour qu’il sorte de sa cachette, pour qu’il ose montrer sa gueule d’ange qui me donnerait les réponses que je voulais. Par la force s’il le fallait. Même si je devais le blesser. Même si je devais le rabaisser, le faire souffrir… Me battre tout simplement. Je n’arrivais même plus à réaliser que je pouvais mourir, me faire tuer, tant mon corps agissait par instinct, semblait se nourrir de tout ce que mon être ressentait.

« - SI TU ES SON FILS COMPORTE TOI EN GUERRIER ET PAS EN DONZELLE DEVANT SE CACHER ! »

J’hurlais, à plein poumons, alors que mes rubans continuaient de briser des objets déjà en piteux états en apparence. Un sourire, de plus en plus mauvais apparaissait sur mon visage. Oh oui, j’étais prête à tout et j’étais certaine que je m’en voudrais lorsque je redeviendrais moi-même sauf que là c’était au-dessus de tout ce que je pouvais faire. Ma jambe fusa droit vers ce mur, vers cet élément soutenant habituellement les habitations et s’arrêta à quelques millimètres de celui-ci, ce rictus sadique toujours sur mon visage.

« - Si personne ne se montre, je vous assure que je vous ferai sortir de vos cachettes par la force et en détruisant tout… Je vous sens, je TE sens, alors n’essayez pas de me duper ou la suite sera bien plus terrible qu’un mur ou des objets détruits… »

J’en étais tout à fait capable. Surtout maintenant. Surtout dans cet état dans lequel j’étais depuis cette soirée, depuis ce jour où j’avais cru avoir tué de mes mains des êtres auxquels je tenais…

Family réunion and friendship ... With risk of destruction - Agardian family and wonderangel