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 This sign means we're a family - Ft. Cassie

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Kate Kane

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This sign means we're a family - Ft. Cassie  − Dim 29 Déc - 14:42





This sign means we're a family

“Family isn’t always blood. It’s the people in your life who want you in theirs; the ones who accept you for who you are. The ones that would do anything to see you smile and who love you no matter what.”

KATE KANE ⊹ CASSANDRA CAIN



Accroupie sur l'un des rebords du toit, j'observais. La chauve-souris analysait, regardait les alentours... Le blanc du masque se tournait d'un côté puis de l'autre, impossible de savoir où se ciblaient les yeux. Où ils regardaient. Terrifiant, voilà ce qui en résultait. N'était-ce pas le but de ce costume ? Idéal de justice pour les civils, effroi chez les criminels... Et personnification de la plus grande peur de la Chauve-souris originelle : Batman. Car oui, malgré qu'il soit devenu l'une de ces bestioles ailées... Celles qui vivaient de nuit et tournoyaient, s'amusaient dans les airs, dans un ballet incomparable et impossible à reproduire... Bruce n'en restait pas moins un apeuré de ces petites bêtes. N'était-ce pas ironique de devenir ce dont on avait peur ? Tout comme ce que je subissais actuellement. Bruce était devenu une chauve-souris, pour faire peser un manteau de peur sur Gotham, dans le coeur des ennemis... Et moi, que devrais-je faire ? Accepter cette peur, ces flashs et en faire ma force comme mon cousin ? Suivrais-je alors son exemple ? Ne deviendrais-je qu'un reflet brisé de l'être humain que j'étais avant ? Arrêterais-je d'être la martyr de Mags clamait que j'étais ? Mes yeux se fermaient un instant, ne laissant que le noir et le rouge teinter cette nuit de pleine lune... Tandis que le vent s'élevait, doucement, sûrement... La chevelure écarlate se lovant au creux des courants aériens et dansant le long d'eux, la cape claquant contre eux, mécontente d'être malmenée par plus puissant qu'elle... Je baissais la tête un instant en profitant de ce calme, du sifflement du vent s'immisçant sous mon masque pour s'installer au creux de mes oreilles... J'aurai voulu rester ainsi, ne pas m'occuper plus des autres mais c'en était mon devoir. A partir du jour où j'avais rejoint West Point. Du jour où j'ai revêtu ma première tenue de justicière... Puis quand j'ai posé le bat-signe sur ma poitrine. Sauf que cette nuit était particulière... Unique, spéciale. Elle était celle d'un sauvetage. Celui d'un être qui comptait autant à mes yeux qu'à mon cousin. Celui de celle que j'aurai préféré ôter des griffes de la solitude et de cette ville bien plus tôt. Que Bruce souhaiterait sûrement retrouver. Bruce... Non, Batman. Mais je savais que, malgré l'absence d'émotions chez cet être de ma famille, il n'allait pas être totalement neutre par rapport au retour de la jeune Cassandra. Du moins, je l'espérais... Lentement, je me relevais, me mettais droite sur ce promontoire... Un coup d'oeil vers l'immensité de cette ville, vers le Building Kane si haute et des autres tours si hautes... Ce décor, je ne m'y habituais toujours pas... Pourtant, j'y passais mes nuits, mes journées... De nouveau, mes yeux se fermaient, un long soupir passant entre mes lèvres...

Juste le temps de me reprendre, de rouvrir les yeux. La détermination. Voilà ce qui devait être lu sous ce masque, celle de retrouver la "gamine". La jeune "Batgirl". Un pas et je sautais dans le vide, armée de ce grappin pour traverser les rues, pour "voler" de lieux en lieux... Pour finir dans ce quartier pourri jusqu'à la moëlle. Ce quartier empestant la criminalité et la bassesse de l'Humain, comme l'entièreté de la ville de Gotham. Le calme n'y régnait que par endroit, la nuit, et était le théâtre de méfaits aussi obscurs que dans Gotham. Aussi sombre que l'était mon costume et aussi rougeoyant de fluide sanguin que les morceaux plus vifs de ma tenue... Je savais. Savais qu'elle était ici quelque part. J'avais pu récolter ces informations, les grapiller grâce à la fréquence de la radio', grâce à des visites nocturnes dans les bureaux de Mags - sans ladite blonde, sinon la Chauve-Souris Carmine risquait de perdre ses ailes -. Petit à petit, j'avais fait le lien entre la jeune fille qui faisait la loi dans le quartier, qui se prenait pour une justicière... Je me souvenais de ce sourire en comprenant qui elle était. Qui était ce petit bout, à l'apparence si fragile, mais tel le poignard, elle était aussi dangereuse que cette arme. L'urgence de la retrouver, de la sortir de ce monde qui ne devait pas la comprendre. Devait en voir une créature de foire à cause de cette faculté de paroles limitée... Aux yeux du monde, elle n'était sûrement que ça. A d'autres, une arme ayant failli à sa tâche. Aux miens, elle était la Chauve-Souris Dorée. Avec ou sans costume, celle resterait cela. Cette justicière qui ne s'en croyait pas méritante... Ce qui, à mon avis, ne la rendait qu'encore plus digne de ce symbole, de ce titre. Encore plus que moi-même, que Bruce ou n'importe qui ayant l'intention d'apposer le bat-signe quelque part sur lui...

Un son. Une bagarre. L'origine du bruit connue, j'y partais. Espérant tomber sur la jeune Cassandra et non sur un groupe d'alcooliques en plein match de catch. Quelques enjambées, quelques sauts avant de saisir la cape pour retomber sur le sol - un genou posé sur les pavés humides et froids -, finir dans cette ruelle où un combat avait eu lieu - preuve en était dans l'homme inconscient à côté de mes pieds -. Un regard de désintérêt total pour la "victime" et je le relevais ensuite le regard en même temps que mon être. Pour être debout, droite devant la jeune fille. Devant Cassandra. Un sourire se dessina en de longues secondes sur mes lèvres, le rouge à lèvres carmin s'étirant avec une certaine lenteur, comme si l'artiste prenait son temps à faire mes traits... Le sourire accroché aux lippes, j'avançais vers elle, écartant les bras pour l'y emprisonner dans une étreinte de retrouvailles. J'avais été perdue en ces lieux et voir petit à petit ceux que j'appréciais, que je chérissais, cela me faisait un bien fou... Certes, je n'étais pas la personne la plus tactile au monde, surtout avec le masque posé sur la tête. Mais Cassie, tout était dans les gestes, les mouvements, "l'être" alors je pouvais bien lui faire cet honneur d'un câlin de retrouvailles, n'est-ce pas ? "Je ne vais pas t'assaillir de questions... Juste une seule : Comment te sens-tu ?" Car l'arrivée en ces lieux n'était pas chose aisée. N'était pas le plus facile. J'avais eu Natalia, Maggie - malgré nos différends -, Bruce... Mais est-ce que la jeune chauve-souris avait eu cette chance ? ou avait-elle erré en usant de ses forces pour faire régner la Justice en ces lieux si dépravés ?




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Cassandra Cain

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Re: This sign means we're a family - Ft. Cassie  − Sam 18 Jan - 20:47



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Une ombre. Agile, tu te faufiles dans le dédale de ruelles où tu prends peu à peu tes repères, sens de l’orientation flouté par cette ville qui semble s’étendre sans fin tout en emprisonnant ses résidents telle une forteresse invisible. Discrète, tu te fonds dans l’obscurité de ces bas-fonds à l’éclairage aléatoire et vacillant, étrangère en ces lieux nouveaux et pourtant trop familière avec ce quartier qui ressemble à tant d’autres, car en dépit des différences de culture et des caractéristiques  uniques que chaque ville expose fièrement, les oubliés, les négligés, les délaissés sont toujours les mêmes âmes vivant dans des taudis à l'odeur âcre qui ne s'évapore jamais. Inconsistante, tu disparais dans ce paysage indifférent à ton existence et où tu te dilues au fil d’un temps dont tu n’as pas conscience de l’écoulement alors que tu ne fais que survivre, te fiant aux tiraillements d’un estomac trop souvent ignoré et à l’irritation d’une gorge sèche plus qu’à la succession monotones de jours tous semblables.

Une ombre. Et si tu as, lors d’un instant volé à ton destin implacable, caressé l’espoir d’être autre chose, d’être bien plus, le rêve s’est envolé tandis que tu chutais vers une désillusion inévitable. L’héroïne n’est plus, a laissé de nouveau la place à la vagabonde solitaire, celle qui erre dans les limbes à la recherche désespérée de ce qu’elle n’aura plus jamais. Et la Ville s’amuse, joue avec le désespoir de la fillette en toi, de cette enfant perdue qui a cru voir dans un battement d’ailes sombres des bras chaleureux, un foyer accueillant. La Ville se rit de ses espoirs vains et la dupe, cette orpheline avide d’affection, mettant sur son chemin des rappels douloureux à ce fragment de vie plus doux que les autres, faisant flamber la flamme de l’espérance en elle à chaque démarche familière, chaque détail physique marquant, se moquant de la réalisation brusque qui suit toujours l’aspiration vaine. La Ville trompe et confond tout, rêve et réalité s’entremêlent dans un nœud de doutes et l’enfant apeuré est de retour, comme si toutes ces années de combat ne comptaient pas, n’avaient jamais compté, la rédemption plus inatteignable que jamais dans ce recul, ce retour à une condition que tu croyais appartenir au passé.

Une ombre. Ils ne t’a pas vue arriver, toi la chétive, la chasseuse nocturne aux pas silencieux, mais il te reconnait alors que tu te détache de tes sœurs tissées d’obscurité et que tu te dévoiles, te postant en travers du chemin qui le mènera à ce crime qu’il prémédite et dont tu as avorté la première tentative. Son sursaut de surprise initial est bien vite camouflé dans une posture d’assurance orgueilleuse tandis qu’il se redresse et que sa large mâchoire se fend d’un sourire goguenard avant que des sons ne s’en échappent, accompagnés de quelques gouttes postillonnées au gré de ses paroles. Mais ni les syllabes enchevêtrés ni les mouvements de ses lèvres ne t’intéressent alors que ton regard sonde déjà d’autres points de son corps, cette manière d’arquer très légèrement son dos, ce bras gauche qui tend vers l’arrière, avant même qu’il n’amorce le mouvement qui le mènera à la saisie de l’arme camouflée dans son pantalon. La dernière fois, il n’avait qu’une lame de petite taille, confiant dans sa tranquillité en un secteur laissé en partie à l’abandon par la police locale, choisissant le silence et la discrétion pour commettre ses méfaits. Cette nuit, il s’est préparé à ta venue, se munissant d’une arme à feu que ton pied éjecte à l’instant même où ses doigts l’effleurent, le bruit mat de la chute du pistolet se mêlant au craquement sinistre des os de la main atteinte par l’attaque, que le bandit saisit instinctivement dans l’espoir vain de calmer la douleur. Son souhait est exaucé alors qu’il sombre dans l’inconscience, quand ton autre jambe atteint sa tempe dans une frappe violente mais assez retenue pour ne causer des dommages que temporaires.

Une ombre. Ses pas, bien que feutrés, trahissent la présence de l’homme derrière toi alors que tu arrêtes ta progression vers le revolver reposant à quelques mètres du corps gisant sur lequel une autre arme est pointée, tenue par la main de la cible initiale du méfait que tu as empêché. Un bond et tes mains sont sur ses épaules, le faisant basculer, le temps d’un souffle et l’explosion retentit suivie de près de piaillements et de battements d’ailes affolés tandis qu’un pigeon quitte son abri de fortune sous un toit pour disparaître dans le néant nocturne. L’homme sait se battre et un seul coup d’œil te suffit à le comprendre, bien que la victoire te demeure aisée alors que tu déjoues ses feintes, anticipe ses attaques, esquive ses frappes de plus en plus furieuses et désordonnées. Vous valsez un temps avant qu’il ne valse tout seul, brève course dans les airs dont un bruit sourd marque la fin, ton attention se détournant du vaincu pour se focaliser sur le danger seulement momentanément écarté des armes désormais sans maître mais qui n’attendent qu’une main pour reprendre le massacre évité cette fois. Seul le silence et quelques échos lointains emplissent ce lieu désert, les volets des quelques habitations alentours obstinément fermés sur la terreur qui établit son règne dans cette omerta si classique, alors que chacun choisit d’ignorer ce qu’il ne peut pourtant s’empêcher d’entendre, de voir, de sentir, de savoir, alors que chacun préfère le déni, par lâcheté ou par simple instinct de survie. Et ta silhouette seule suffit à éloigner les badauds alors que la rumeur circule déjà depuis quelques temps, celle d’une justicière œuvrant dans le silence, drapée dans les ombres qui la camouflent alors qu’elle traque ses proies, laissant dans son sillage des masses assoupies qui surgissent des limbes avec hébétude avant que la réalité ne les frappe et qu’ils partent en quête de nouvelles armes, de nouvelles victimes, de nouvelles planques pour échapper à la loi implacable de celle qui gracie tous les condamnés, sans distinction de rang, d’origine ou de moralité. Alors ces armes à tes pieds seront saisies de nouveau et leurs balles voleront pour faucher des vies innocentes, dans ce cycle éternel où tu n’es toi aussi qu’un pion, condamnée à poursuivre encore et encore une utopie, car il n’y a pas d’autre option, car l’abandon n’est pas tolérable, même sans le symbole resplendissant sur ta poitrine, même sans la présence d’un mentor recherché en vain, car le signe est déjà tatoué sur ta peau et les visages gravés dans ta mémoire, alors tu trouves la force d’avancer, de ne rien lâcher, de garder cette conviction.

Une ombre. Un éclair rougeoyant, comme un mirage alors que cette silhouette familière se dessine à quelques pas à peine, apparaissant avec grâce à côté de la dernière victime de cette nuit, illusion parfaite de la chauve-souris écarlate que tu es venue à considérer comme un membre de ta famille en dépit des nombreux sujets de discorde qui l’éloignaient souvent des missions collectives. Immobile tu restes, les deux revolvers que tu destinais à la destruction oubliés à tes pieds, évincés par cette apparition si soudaine, si inespérée, et pourtant si vraie et tes yeux le savent, sondant instinctivement ces épaules détendues trahissant un soulagement sincère, ces pieds ancrés et cette légère tension de l’ancienne militaire toujours sur le qui-vive, ce visage dont tu ne vois que la partie inférieure et dont tu perçois les légers mouvements des joues présageant un sourire que tu as déjà vu fleurir sur ces lèvres. Tes yeux lisent tout et les signaux te surprennent avant même que le geste ne se concrétise car Batwoman est presque aussi avare de preuves d’affection que la chauve-souris qui a inspiré son combat. Mais les bras qui se referment sur ton corps frêle sont bien réels, la chaleur du contact n’est pas le fruit de ton imagination, cette dernière n’ayant jamais pu reproduire à la perfection les effets de cet acte si particulier et salvateur. Alors tu plonges dans cette étreinte inattendue, tes bras venant s’enrouler à leur tour dans le dos de ce fantôme du passé pourtant fait de chair et tu t’y accroches, à cette certitude que désormais tu n’es plus seule, profitant de ce contact tant espéré après ta longue errance dans cet univers hostile. Ses mots ne te touchent guère mais tu devines l’inquiétude dans les minuscules tensions de ses muscles, dans la pression de sa main sur ton dos, dans la manière dont sa mâchoire se contracte légèrement avant qu’elle ne pose ce que tu comprends comme une question, interrogation balayée en quelques instants par un haussement d’épaules de ta part et un bref hochement de tête. Tu ne te soucies guère de ton état, accoutumée à la fatigue, familiarisée de nouveau avec la faim, fidèle à une solitude qui menaçait de t’écraser mais dont le fardeau s’envole à présent que tu es rassurée par la présence de cette connaissance d’avant, de cette alliée de longue date, de ce membre d’une famille que tu croyais disparue, ou pire, inventée de toutes pièces par ton esprit tourmenté par la morsure de la solitude et la souffrance de l’abandon. Mais Batwoman est là. Elle est réelle, elle est l’espoir, et tu te retires de son étreinte pour la scruter, pour t’assurer de cette réalité, et la réalisation te frappe alors que tout son corps reflète un épuisement qu’elle parvient habilement à camoufler mais qui ne suffit pas à tromper ton regard aguerri. L’inquiétude est tienne à présent alors que tu lui retournes sa question, posant tes mains sur ses épaules et fixant les orbites blanches qui dissimulent ses yeux derrière un masque à l’aspect stupéfiant mais qui ne t’intimide pas, par habitude. Alors tu demandes. Silencieusement, impassiblement, à ta manière. Un simple renvoi, une imitation, comme toujours, car tu apprends encore et tu ne sais pas faire autrement.

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Re: This sign means we're a family - Ft. Cassie  − Sam 13 Fév - 13:50






ft. Cassandra Cain

this sign means we're a family ✦ “family isn’t always blood. it’s the people in your life who want you in theirs; the ones who accept you for who you are. the ones that would do anything to see you smile and who love you no matter what

Retrouver mon entourage était un soulagement, tout comme une torture. Je ne saurais pas tenir avec ces hallucinations, avec ces doutes lancinants et poignardant ma raison dès qu'ils le pouvaient, si j'avais été seule dans cette ville. Sauf qu'à force de retrouver ces êtres chers à mon cœur, ceux pour qui je n'aurais pas peu de donner ma vie s'il le fallait, cela accroissait le nombre de victimes potentielles de ma folie. De cette folie meurtrière où une personne avait déjà perdu la vie. Bruce avait été mis au courant, il savait que j'étais devenue ce qu'on avait peur de devenir : des êtres passant la ligne rouge sans aucune raison, sans scrupule et sans même s'en rendre compte. Cette ligne était une notion abstraite, une règle instaurée par mon cousin - un sujet de discorde entre eux et moi, entre les utopistes persuadés que le Mal pouvait disparaître sans un ou deux sacrifices et la militaire, qui préférait avoir le sang d'une personne sur les mains que celui d'une dizaine, centaine de personnes… Cass' faisait partie de cette première catégorie mais cela n'affectait en rien l'attachement que je lui portais, ce besoin de la protéger, maintenant que je l'avais retrouvée. Car, en un sens, je voudrais que leur utopie se réalise et que le Mal n'existe plus d'un claquement de doigts, quitte à y passer aussi.

Le haussement des épaules ne me rassurait guère sur son état, même s'il était suivi d'un hochement de la tête. Je connaissais bien cette petite chauve-souris d'or, elle ressemblait en plusieurs points à celle faite de noir ou à moi-même : les autres avant soi-même. Vivre était suffisant pour dire que, oui, nous allions bien. J'aurais tant voulu lui poser une multitude de questions pour être sûre de son état, savoir où elle vivait, si elle avait su trouver de l'argent pour se nourrir… Bruce et moi avions cette chance d'être des héritiers, d'être des personnes au compte en banque explosant les plafonds des plus hauts buildings… Alors, la question de la survie primaire ne m'avait pas effleurée en revoyant la silhouette particulière de ce cousin. Mais avec Cassandra, cette peur s'immisçait au fond de mon ventre, l'inquiétude d'avoir tardé et qu'elle n'ait pu être réellement bien.

Sauf qu'elle semblait vouloir comment j'allais. Elle posait ses mains sur mes épaules et je sentais son regard me scruter, comme si elle essayait de lire au travers du blanc des yeux du masque, comme si elle s'attendait à un mensonge. Comme si je pouvais lui mentir. Je pourrais mais même Alfred et son C.V. au MI-5 ne pouvait arriver à faire avaler des couleuvres à cette jeune femme. Alors, moi ? Je savais bien qu'elle n'accepterait pas une réponse évasive ou un mensonge bridé par un fond de vérité. "Je vais bien. Tourmentée par cette ville et ces démons mais je vais bien." En somme, j'allais bien. Outre cette fatigue que je n'arrivais pas à faire disparaître, ces trous noirs et l'apparition de sang sur ma tenue… Oui, j'allais bien. J'avais Natalia, à mes côtés, Bruce - ma seule famille de sang en ces lieux -, Mags - sans parler de nos disputes, de ces froids et malaises entre nous, de cette colère qui grandissait dès que son nom traversait mon esprit -… Désormais, Cassandra avait rejoint ce cercle si fermé. Ces ancres qui me permettaient de ne pas me noyer. "Il faut que tu saches que nous ne sommes pas les seules de Gotham en cette ville. Bruce est arrivé peu après moi. - il s'était fait remarquer de la plus belle des façons : en s'infiltrant dans mon salon - Mais aussi Poison Ivy, bien qu'elle fasse profil bas et que je n'ai pas eu "l'occasion" de la croiser et… - la retenue d'un grognement, celui exprimant cette lassitude d'être poursuivie par cette ombre au rire démoniaque - Joker. Il contrôle un quartier, celui de Clown Square, et, malgré toutes mes patrouilles, je n'ai pas pu mettre la main sur ce clown."

D'une main, je balayais le sujet de la némésis de mon cousin, de cet homme qui avait tant pris à notre famille mais qui s'en sortait, tout ça à cause d'une promesse faite à Gordon. Sincèrement, Gotham - et désormais, Burning Dust - ne se porterait que bien mieux sans cette menace imprévisible. "Enfin, on verra tout ça une autre fois." Une main se posait cette fois sur l'épaule de Cassie, à nouveau pour lui faire comprendre avec ses mots que j'étais réellement heureuse de la retrouver. "Tu vas d'abord me montrer où tu vis. Car je ne te laisse pas le choix : nous allons prendre tes affaires et tu vas venir vivre chez moi." Et si Natalia sifflait la moindre opposition à cela, je n'hésiterais pas à faire comprendre ce bâtiment m'appartenait et que je pouvais mettre la vampire dehors d'un simple coup de pied au cul. À cette pensée, à cette perspective de mettre ma compagne dehors, une douleur oppressa mon cœur, le fit se tordre et je n'avais d'autres choix que presser mon poing contre cet organe, actuellement douloureux… "Ça va, ça va. Une douleur, ça doit être la fatigue. Je devrais réellement penser à dormir, un jour !" Un léger rire alors que j'essayais de rassurer au plus vite ma cadette, éviter qu'elle ne s'imagine déjà que j'avais un arrêt cardiaque…



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