Ancienne mais spacieuse et équipée, cette pièce ne semble contenir aucun mystère du moins en apparence. Avez vous remarqué le couteau ensanglanté rangé avec les autres ? Que la plupart des vivres présentes dans les placards et dans le réfrigérateur sont périmées depuis des années ? Que des tâches carmines ornent d'autres ustensiles ? Une casserole mijote sur le feu et une odeur persistante de viande grillée sillonne les lieux donnant à cette pièce dans un premier temps impeccable et charmante, une allure dérangeante tout droit sortie d'un film d'horreur.
Marvel
Thor Odinson
messages : 332 moitié :
Re: intrigue 1 • la cuisine − Lun 7 Oct - 2:53
The Killing Happy Halloween
Thor suivait le chemin escarpé où il était guidé par le coquin, qui attendait à chaque intersection de couloir de le voir arrivé avant de disparaître à nouveau. Ses appels restaient ignorés. Dans un espace si étroit, il aurait été bien mal pensé d’invoquer Mjolnir pour privilégier de sa divine vitesse, au risque dans le cas contraire de détruire tous les murs de la bâtisse de sa carcasse ballottée. Ses jambes tentaient tant bien que mal de rattraper un Loki qu’il n’avait jamais connu aussi vigoureux.Il empruntait les portes qu’il voyait claquer à son passage, gauche, droite, petite, grande, intérieur, extérieur ! Les pièces s’enchaînaient, étrangement suspendues, où il interrompaient parfois dans sa course certains convives qui, tout de vieilleries vêtues, le fixaient sans un mot. Leurs yeux reflétaient la lueur des bougies et ne laissaient discerner leurs pupilles, laissant sur leurs visages un même air égal. Mais le Dieu du Tonnerre n’était pas envieux de s’y attarder, s’excusant de manière abrupte avant de pénétrer une nouvelle ouverture fraîchement empruntée. Il ne comptait plus le nombre d’endroits arpentés et les cercles d’invités brisés dans sa cavalcade.
Il l’apercevait au bout du couloir, Loki, ses cheveux de Jais et sa veste d’émeraude le narguant alors qu’il poussait deux lourdes portes. Décidé à ne pas le laisser s’échapper, le dieu hâta le pas, ses bottes raisonnant avec frénésie sur le carrelage et il tendit ses deux bras musculeux devant lui. La porte fut balayée avec un fracas faisant raisonner les murs de la baraque et le blond ralentit juste assez vite pour éviter le collision avec le buffet central. Ses yeux à l’affût, il cherchait le gredin de ses pupilles inquiètes et agacées. Mais nul trace de son odieux frère qui se jouait une fois de plus de lui. La salle était vide et nulle porte ne menait à un autre lieu, ce qui n’avait jamais arrêté l’enfant de la ruse. Le cœur du tempétueux se serra et qu’il se jette lui même dans les contrées mortuaires de Niflheim plutôt qu’avouer que cette douleur discrète était la déception qui enterrait son enthousiasme à l’idée de se revoir aux côtés de son allié de toujours. Thor était bien loin d’imaginer que dans cette course il n’y avait eu que lui-même et son propre esprit délirant.
La cuisine se dévoilait à lui en même temps qu’il rangeait ses attentes et ses espoirs dans un coin de son esprit. Elle semblait spacieuse, éclairé d’une douce lumière qui se reflétait sur la surface lustrée des meubles. Finalement, son arrivé semblait être un signe du destin car un verre s’imposait à lui. Thor avait toujours pensé être ce genre de héros qui ne craignait ni l’univers ni ses habitants, critiquant de ses jeunes années ceux qui se laissaient aller à la paresse de l’ivresse lorsqu’ils avaient un travail à faire. Quand bien même il avait souvent fini à dormir parmi les chèvres après avoir fêté ses victoires avec un entrain qui s’était maintenant tari. Mais aujourd’hui, sa quête lui semblait bien trop lointaine pour se refuser l’attrait de l’alcool.
Son aigreur était presque aussi égal que son désespoir de retrouver la cité dorée qui n’aurait bientôt plus rien d’éternelle si il n’agissait pas. Ses mains calleuses cherchaient avec hardeur dans les placards et il en sortait des verres qu’il abandonnait les un après les autres, trop salis et usés pour encore servir. Il s’y résolu, ses manières princières ne souffrirait pas de faire couler l’hydromel à même le goulot. Plus de recherche l’amenèrent à retirer une bouteille de whisky poussiéreuse d’un fond d’étagère que ses doigts épais débarrassèrent de sa robe de particule. Sans faire grand cas d’autre chose il expulsa le bouchon pour faire couler le breuvage, adosser au plan de travail à la gauche de l'entrée. Le bruit de la casserole bouillonnante avait un pouvoir apaisant, lui rappelant les longues journées d'ennui qu'un jeune prince doré passait avec son très petit frère, à parcourir les cuisines en quête d'intérêt, loin des devoirs du sang. L'odeur de chair n'était pas plus insoutenable que celle de la préparation des fastueux festins qui suivaient les parties de chasses aux grands gibiers. Thor l'attribuait simplement aux cuissons du dîner et il n’était pas inquiet de l’absence des domestiques qui était même la bienvenue.
Quand la porte s’ouvrit avec fracas, le blond se tourna avec alerte vers l’intrusion et ce qu’il découvrit à la porte le laissa dans un premier temps coi et hébété. Sa bouteille à la main, il ne pouvait qu’observer avec une bêtise consentit, l’esprit farceur se moquer de lui une fois encore. Puis la confusion s'effaça de son visage pour se parer d'une moue d’agacement et de reproche.
« Toi... »
Marvel
Loki Laufeyson
id : messages : 836
Re: intrigue 1 • la cuisine − Lun 7 Oct - 2:53
The killinghappy halloween
Rp d'Intrigue
Pour faire barrage à sa fuite s'amoncellent à chaque angle mort des silhouettes désarticulées bâties dans la cendre crasseuse, leurs regards vidés par la mort, visqueux et vitreux, semblent en mesure de brûler sa peau comme le ferait du venin. Loki est attaché aux répercussions chosifiées si ce n'est personnifiées de ses bassesses et les voix gutturales qui s'écoulent, goûte après goûte, hors de leurs lèvres de cadavres figés seraient bien en mesure de provoquer les torsions d'agonie de son esprit, si le malicieux luttait contre les évidences. Au contraire il s'enlise davantage dans l'acceptation à chaque assaut de ce qu'il ne parvient à identifier comme sa conscience. A chaque reproche d'un réalisme à encaisser le fourbe inspire des goulées de contenance viciée et il dépasse finalement le spectre d'Hoder, dieu à l'honneur dévasté par ses malices, en grimaçant un rictus tordu et spasmodique. Qu'importe s'il s'agit d'illusions ou de fantômes du passé, le fourbe connait ses actes et s'il se ment ce n'est guère pour les nier, bien plus pour leur trouver de la légitimité en puisant dans son rang et dans la suprématie de ses intérêts. Loki ne marchande pas pour sauver sa bonne conscience mais plaide en faveur de sa clarté d'esprit. S'il fut effectivement horrifié à la vue d'une Frigga toute en os et décomposée comment pourrait-il l'être davantage en se confrontant à ses autres méfaits ? La reine avait toujours été son garde-fou le plus sacré et une fois celui-ci détruit de ses mains que lui restait-il pour s'émouvoir ? Le voilà devenu l'être impitoyable que sa mère s'inquiétait de trouver en lui. Le voilà l'être prophétisé par les annonces du Ragnarök. Son allure noirâtre se scinde à l'obscurité du corridor et ses pas, plus tôt hâtifs et désespérés, font sereinement hurler le vieux parquet. Son menton est noble et haut alors qu'il persévère dans son avancée, désormais à la recherche exclusive du triomphe sur le maître des lieux. Il pourrait presque sentir la lance Gungnir contre sa paume, presque s'abreuver de l'adoration d'Asgard - celle fallacieusement arrachée en usurpant la place d'Odin. Qu'importe. Il ne s'est jamais senti si puissant qu'en étant dépossédé de ce qui, un jour, avait pu compter au-delà de lui-même. Comment croire qu'il fut un jour capable d'aimer ? Et, une voix exsangue et paradoxale lui murmure, vois ce qu'il advient lorsque tu le fais. Mais puissant n'est pas invincible. Et tandis que son regard s'était absenté son pied heurte une forme ronde abandonnée au sol. Loki abaisse lentement son regard gelé et ses sourcils s'arquent jusqu'à trouver une hauteur mi badine mi interrogative car il ne parvient à identifier la chose, alors avec négligence et désintérêt il frappe l’objet qui roule bien qu'il soit entravé par son panache de tissages dorés. Qui roule jusqu'à dévoiler des reliefs sculptés dans une texture organique. Qui roule jusqu'à dévoiler des yeux au bleu céruléen, salis par l'horreur et la trahison. Thor. Non pas Thor. Sa tête. Arrachée à ses épaules de colosse. Arrachée à la vie qui, jamais, n'aurait articulé ses lèvres dans une telle expression d'effroi. Face à tout son frère aurait conservé sa dignité. Loki demeure une seconde interdit et ferme les yeux en exhalant un rire d'ironie - étrange réaction, surtout ne plus être observé par ces yeux qui ne sont plus animés d'âme. Il ne tient pas. Son corps lâche, Gungnir n'est plus tangible car s'est évaporée dans son cœur la valeur adossée au pouvoir. C'est à genoux qu'il tombe lui qui aurait préféré mourir que de ployer le torse et, sans réfléchir, il recueille les restes de son aîné entre ses mains. Erreur grossière. La sensation le glace puis l'enflamme de déraison, de négation, ses mains désormais sanguines relâchent leur butin et le menteur se jette sur ses jambes. La rage et le cœur au bord des lèvres Loki se retourne vers la première porte et l'ouvre à la volée pour s'enfuir et faire disparaître l'invraisemblable. Derrière lui il referme brutalement la porte de ce qu'il comprendra, plus tard, être une cuisine. Son torse se hisse haut et descend brutalement. Il est éclaté, presque dément. Mais sa sidération n'est pas terminée. Il lui faut quelques secondes pour remonter les yeux et une seconde supplémentaire pour comprendre que son regard vient de capter celui de Thor. Oh, le dieu du Tonnerre est bien entier. Alors un rire fend ses lèvres dans un mélange de soulagement fou et de sarcasme amer. Le dieu malin se racle la gorge, la constate encore grippée mais feint le contrôle et darde sur son frère un regard à la malice éraillée. Evidemment. Quoi d'autre qu'un subterfuge grossier. Après tout tu es tenace. Cingle t-il pour lui-même, pas encore tout à fait au clair avec ses idées. Si mes souvenirs sont bons, tu voulais que je vienne et je suis là. Ajoute t-il avec l'irrévérence qu'il parvient à agglomérer, tentant de faire oublier son entrée déshonorante. C'est là qu'il distingue la bouteille d'alcool présente dans la main de l'autre dieu. La force de l'automatisme le fait dégainer un regard réprobateur et rouler des yeux. Mais, il y a ici plus à adresser qu'une usuelle remontrance. As-tu simplement pensé que les vivres pouvaient être empoisonnés, mon frère ?
Marvel
Thor Odinson
messages : 332 moitié :
Re: intrigue 1 • la cuisine − Lun 7 Oct - 3:51
The Killing Happy Halloween
Si on écartait la franche courtoisie qui aurait voulu qu’il face preuve d’un peu d’hypocrisie mondaine, Thor ne pouvait pas dire que le visage de son frère lui inspirait à ce moment précis les meilleurs sentiments. Aussi essoufflé et pâle qu’il fut. La malin avait lui-même lancé une course et son aîné serait bien idiot de le plaindre d’y perdre le souffle. Si le dieu du Tonnerre n’était pas buté comme un âne bâté, il aurait pu prendre garde aux précautions de Loki dans la fermeture des lourdes portes en bois ou encore capter son regard vacillant et effrayé. Mais quand il le souhaitait, le prince avait la vision tronqué d’une bête de trait.
Sa posture n’avait pas changée, si ce n’était ses épaules qui s’étaient épaissies et qui remontaient dans son cou pour maîtriser une colère qu’il ne connaissait que trop bien. Trop de jeux malheureux entre lui et Loki, sa patience était usée par le temps et les déceptions. Et peut-être également par le spiritueux qui lui montait à la tête. Son frère avait le don d’user de sa langue pour mettre ses nerfs à rude épreuve, et même si une voix lui murmurait qu’il n’était pas le mieux placer pour juger du caractère tendant de sa langue, cela ne l’empêcha pas de se redresser. Il poussa son corps loin de son perchoir, son bouteille toujours au bout de son bras et ses yeux d’un bleu de glace fixant la silhouette noireaude.
« Je te voie, mon frère. » S’exprima t’il avec une distance calculatrice, méfiante. « J’imagine que choisir ta tenue a bouleversé le temps de nos retrouvailles. » Ironisa-t-il en constatant l’ébène qui tapissait maintenant la tenue d’apparat du dieu rusé. Loki avait ce talent si maîtrisé qu’il en venait à être magique, presque miraculeux. Celui de réussir à renverser les situations pour faire apparaître un mensonge de normalité. S’exprimant avec une badinerie qui invitait à remettre en cause ce que l’on pensait avoir vu et entendu précédemment, comme si, toujours le couteau ensanglanté en main, son frère savait plaider innocent avec une fermeté qui forçait le respect. Mais pas aujourd’hui. Le dieu du Tonnerre alimentait sa défiance de ses craintes. « Je n’osais m’inquiéter d’un poison Midgardien, mais maintenant que j’ai connaissance d’un autre Asgardien errant dans les lieux, peut-être devrais-je me méfier. » Il reposa le récipient de whisky d’un mouvement qui se voulait prudent. Pure provocation.
Thor, le divin Thor, s’approcha d’une démarche lourde vers le maigre et fébrile dieu du mensonge, lui coupant toute retraite physique. « Je décèle en tes yeux quelque chose que je n’ose plus croire être du remord, mon frère… Cela a t-il un rapport avec l’homme étendu dans la salle de réception ? Est-ce là la cause de ta soudaine réinvention vestimentaire et de ta course effrénée ? » Son raisonnement, si on l’observait quelques secondes, n’avaient pas réelle solidité, mais encore aurait-il fallu que les yeux du dieu doré s’éclaircissent et se dévoilent pour le voir.
Marvel
Loki Laufeyson
id : messages : 836
Re: intrigue 1 • la cuisine − Lun 7 Oct - 5:18
The killinghappy halloween
Rp d'Intrigue
S'il fut durant un instant à la fois trop intense et trop vrai, moment d'antithèse à sa nature plus savouré que dédaigné, honteusement soulagé d'être contré par la voix de son frère le sentiment ne trouve aucune pérennité, s'évapore à la rencontre des reliefs hostiles façonnés par son orgueil, se meurt dans les angles aiguisés de son faciès qui annoncent déjà sa contre-attaque mesquine. Lire dans les mots et dans l'expression corporelle de son frère de la défiance a certes rendu Thor moins chimérique qu'il l'aurait redouté, plus implanté dans la logique brutale de leurs rapports contrariés, pour autant cela a également ravivé la présence du tribunal spectral autour de Loki. Oh, à lui seul Thor vaut presque tous ses accusateurs réunis. Rien qu'à plonger dans son regard au bleu pris dans les glaces et à observer la tension irradiant dans ses épaules le facétieux pourrait applaudir - quelle belle démonstration de rejet. Quelle offense traître. Le grand Thor ne s'était-il pourtant pas, si souvent, proclamé son frère en invoquant la certitude de le connaître pour mieux pousser de côté les liens du sang ? C'est pourtant le même colosse qui s'avère inapte à lire dans les yeux de Loki les éclats de sa contenance brisée. Brillant, Thor, vraiment brillant. Presque autant que ne l'est ton début d'ivresse manifeste. La colère installée dans une cruauté libératrice qui, plus tôt avait pris possession de lui, s’inocule à nouveau dans ses veines. Si le dieu du Tonnerre est incapable à cet instant de percevoir son tourment alors cela signifie qu'il n'en sera jamais autrement - par extension que Loki ne permettra à quiconque de s'essayer à cette prouesse - et c'est tant mieux. Préserver sa dignité vaut certainement mieux que de recevoir des miettes éparses de compréhension. La colère qu'il entend gronder entre les mots de son frère se superpose parfaitement à la voix rauque d'accusation qui hèlait plus tôt son nom. Si le falsificateur sait reconnaître une illusion lorsque sa conscience est claire, ici les évidences se diluent et qu'importe la vérité des faits - qu'ils se soient joués ou non - si Thor lui exhibe une réaction analogue. Le serpent sort de son écrin de silence pour s'insinuer à proximité du bon prince, les lèvres de Loki se sont aiguisées de fourberie. Il allait passer à une meilleure offensive pourtant les dires de son prétendu frère lui font hausser les sourcils, il serait presque attendri - plus exactement amusé - de constater Thor si perdu dans ses élucubrations si ces dernières ne leur faisaient pas perdre un temps précieux et si elles ne constituaient pas une impensable offense dans le contexte. Alors il hâte le colosse blond, l'invective pour lui faire regagner une once de raison. Oh, mais que voilà un bien piquant trait d'esprit. Ne cesseras-tu donc jamais de me surprendre ? Ironise t-il, une acidité provocante roulant sur le velours de sa langue tandis qu'il le couve d'un regard tendrement moqueur. Son visage gagne soudain en sévérité. Dommage, cela dit, que tu fasses totalement fausse route. Mon habillement est resté inchangé. Me voilà donc dans l'obligation de t'informer, mon cher frère, que si d'aventure tu as cru voir autre chose c'est que ton esprit s'est fait berner. Et... Tu n'es pas le seul. J'ai également été dupe. Pourquoi le lui dire, comment est-il passé au-dessus de sa rage pour lui offrir cette indication si coûteuse ? Loki préfère éviter d'y penser et se promettre de la lui faire payer, regagne rapidement son intonation rieuse. Bien évidemment tu t'apprêtes à ne pas me croire et cela ne fera pas ton affaire est-il nécessaire que je le précise ? Mais peut-être, qui sait, me connais-tu suffisamment pour savoir que je n'admettrais pas une erreur pour le maigre plaisir de réaliser une farce sans ampleur. Malgré ses efforts évidents les accusations filées de son prétendu frère agitent son regard qui hurle une nouvelle fois à la traîtrise avant de s'assombrir. Tu déraisonnes ! Ou non, peut-être pas. Certainement pas. Voilà donc toute l'étendue de l'estime que tu me portes. S'emporte t-il en toisant voracement l'autre dieu, l'envie de jeu s'est évaporée en même temps que tout sourire, même mauvais. Tu ne tenais pourtant pas les mêmes accusations dans ce cimetière. A cet instant n'aurais-tu pas perçu autre chose que de la traîtrise dans mon regard ? Peut-être es-tu réellement un irrécupérable naïf. Lâche t-il dans une tentative aussi cruelle que désespérée de faire mouche. Dans un mouvement d'humeur Loki s'extraie à la confrontation et se retourne pour finalement ausculter la pièce. Qu'il puisse passer à autre chose, désosser cette blague outrageante. Et, à l'évidence, tu n'as pas été alerté par l'odeur de cette viande qui visiblement cuit seule et sans surveillance ? Sûrement ne devrais-tu pas commencer par te demander de quel animal il s'agit.
Marvel
Thor Odinson
messages : 332 moitié :
Re: intrigue 1 • la cuisine − Lun 7 Oct - 6:02
The Killing Happy Halloween
Thor était en position de confrontation, comme il l’avait si souvent été pendant ses années de jeunesse orgueilleuse en faisant face à tous ces qui à ses yeux lui avaient manquaient de respect. Mais avec son frère, il ne s’agissait plus seulement des frasque d’un enfant bien désespéré de s’affirmer homme, même si la peur était toujours motrices des roulements de ses muscles tendus. Les appréhensions étaient nombreuses et le dieu savait au fond de lui que pour obtenir le meilleur de son frère, il ne pouvait se contenter de reculer et de montrer une carapace de sentiments amères. Mais par Odin, qu’il craignait le tranchant de Loki sur son esprit dévoilé, il se paraît de sa méfiance au moindre signe de malice. Depuis l’épisode du cimetière, le dieu se sentait nu face à son petit frère, dévêtit de toute sa dignité, aussi impuissant qu’un enfant attendant que l’orage passe en tremblant sous ses draps. Ses actions, celles qu’il n’expliquait toujours pas et dont il fuyait les pensées, étaient au mieux une faiblesse, au pire une offense.
Si un breuvage aurait pu tiré cette vérité de sa bouche, alors Thor aurait bien été obliger d’avouer qu’il était celui qui avait semé plus de discorde dans une relation souffrant déjà d’un mal ancien. Mais, et il but une gorgée de Whisky pour s’en assurer, son esprit n’était pas de bonne disposition pour avouer ses tords. Et si les paroles de Loki le surprirent, il tenta de garder ses yeux resserrés et son visage égal. Mais son frère avait raison, il n’était point menteur sur des exceptions que même le premier-né pouvait reconnaître. Pour une fois, l’honnêteté venait des lèvres blanches du prince sombre. Et la guerre de celle de son homologue tempétueux. Pour une fois ? Son accusation ne pu que pousser le noireaud à être plus rétif, l’amusement disparu de ses yeux d’émeraudes. Une certaine forme de culpabilité envahi l’aîné, qui se surprenait à dégriser par le spectacle d’un dieu rusé vacillant sur ses appuies. Démunis de paroles cruelles.
« Te voilà la parole de la sagesse. Quelle sorcellerie est-ce que celle-ci ? J’imagine que même dans les contrés de Hel les nuits renversent moins le cours élémentaire de la vie que tes paroles. » La main du blond eu toutes les difficultés du monde à reposer la bouteille qui trônait dans sa paume usée, à peine entamée elle n’en demeurait pas moins tentatrice et dangereusement attachante. « Ces accusations n’avaient pas lieu d’être, tu n’es point un lâche au combat et mon expérience en est témoin, je ne t’ai jamais vu abattre plus faible que toi à part par tes rusés tours. » Le blond endimanché s’approcha du brun avec moins de tension dans son corps et un regard plus amènes. «Loki. Je t’ai vu courir, joueur et narquois dans les couloirs, attendant que je me mette à tes trousses. Et tu es en train de me dire que tu étais victime toi-même d’une illusion ? »
La remarque concernant le repas le fit hausser un sourcil.
« Je n’ai jamais eu besoin de connaître l’animal pour le manger, mon frère. Mais si ce manque d’intimité te pèse, peut-être devrais-je juste goûter ? Pour ton plus pur confort, évidemment »
Thor souleva le couvercle mais s’arrêta, l’oreille aux aguets.
Invité
Invité
Re: intrigue 1 • la cuisine − Lun 7 Oct - 16:38
the killing happy halloween
sujet d'intrigue
◊ ◊ ◊
Subir les parfums d'une hallucination pourrait paraître presque risible pour une personne issue de la sombre Gotham. Les maléfices de l'Épouvantail ont eu l'habitude de mettre tellement à l'épreuve les nerfs de la population et de leurs défenseurs justiciers qu'il y aurait de quoi les immuniser à vie ! Et comme tout membre, de près ou de loin, de la bat-family, Barbara fait partie de ces personnes ayant pu bénéficier d'une défense immunitaire plus grande à ce genre de gaz... Et pourtant, rien ne lui a permit de pouvoir sentir une quelconque résistance face au parfum illusoire et terrorisant baignant l'ensemble des lieux ! C'est même sans défense et à pieds joints que sa conscience se plonge dans ce marasme de troubles et d'affects, venant cueillir en son âme ce qu'elle peut le plus redouter, autant que ce qui la dévore depuis bien des années désormais... Souvenirs. Cauchemars. Peurs. C'est en passant la porte principale menant au dédale de couloirs que l'Oracle se noie dans l'histoire d'une illusion prenant totalement corps sous ses yeux... De la façon et la manière la plus redoutable qui soit ! « Barbara, non, n'avancez pas ! » L'immensité des couloirs s'étend devant elle comme une longue route interminable baignée de ses portes et ses lumières murales, à l'esprit architectural plus vieillot encore que la salle de réception en elle-même. Juste à sa droite, d'une main tendue, le physique ventripotant d'un vieux de la veille se veut reconnaissable entre mille ! « Bullock ? Mais qu'est-ce que vous faites ici ?! Où est mon père ? » Son chapeau vissé sur la tête, une main grassouillette venant caresser nerveusement le pli graisseux scindant sa nuque en deux, le vieil inspecteur ne cache nullement sa compassion et sa désolation quant à l'unique réponse qu'il peut apporter. « On... On n'en sait toujours rien, Barbara. Les témoins nous ont parlé une fois encore de ce satané clown... » Les doigts crispés de la paralysée se resserrent plus férocement encore sur l'avant des accoudoirs de sa chaise roulante. Sa mâchoire se serre autant que ses yeux transpirent crainte et hargne. « Sans blague ?! Je viens de le voir filer il y a même pas deux minutes par ici ! Vous vous foutez de moi, Bullock ?! » À l'image d'un enfant pris en flagrant délit et totalement capricieux en même temps, le vieil inspecteur passe du bon visage compatissant à celui du quadragénaire tirant vers la cinquantaine, et se voulant plus exaspéré et rabougri qu'autre chose. « Écoute ma petite, on te dit qu'on est sur la piste pour retrouver ton père ! On tient tous à Jim, alors commence pas à jouer ta pleurnicheuse ! » Se braqua-t-il en venant pointer son doigt éventé par un restant d'alcool sous le visage de la principale concernée. D'un geste de la main, elle chassa celle de son aieul en se braquant à son tour. « Reprenez-vous, Bullock ! J'essaie de comprendre, pas de vous incriminer ! » Haussa-t-elle le ton sans la moindre retenue, pendant qu'une autre silhouette vint se joindre à la partie. Une allure plus fine et féminine, marqué par une coiffe sculptée en queue de cheval, d'une couleur de jais. « Bullock ! Par ici, on a retrouvé un corps ! » La gorge de Babs se noue sous les premiers mots de Montoya. Sans avoir le temps de prononcer le moindre mot, elle se met à la poursuite de leurs silhouettes courant vers le fond du couloir. Elle redoute qu'il puisse s'agir de son père. Sa peur l'envahit. Ses craintes se forment dans une consistance semblable à une crise de paranoia et d'angoisse relativement aigue. Son coeur bat à tout rompre. Un début de nausée commence à poindre le bout de son nez au niveau de son estomac et de sa gorge nouée. Ses bras s'agitent nerveusement pour faire avancer ses roues aussi rapidement que possible... Avant que son regard ne se pose sur le macabre spectacle que son hallucination lui fournit alors !
« Ja... Jason ?! » Les yeux écarquillés, la voix tremblotante, Barbara découvre le corps du Robin déchu totalement dénué de vie. Son costule de justicier d'antan est déchiré par la violence de multiples coups, subit sur l'ensemble de son corps. Les blessures et les contusions sont multiples. Son visage est déformé par la douleur et la rigidité cadavérique qui en a découlé. Son regard transpire la peine, l'abandon et le mal ressenti lors de cette ultime torture. Les larmes gagnent les yeux d'une Barbara totalement impuissante et choquée de cette vision. Des larmes vagabondent s'amusant à perler et ruisseler sur ses joues telle une rivière s'écoulant avec passion. Elle ne peut supporter ce spectacle macabre plus longtemps, malgré toute la force de son caractère, et en détourne finalement un visage venant se réfugier dans le creux de ses mains. « Pas toi... Pas encore... Ce n'est pas possible... » Une part d'elle-même prend conscience que cela ne peut être la réalité de l'instant. Mais le tumulte d'émotions fortes grondant dans son esprit lui font perdre une certaine notion de temporalité et de réalité. Si bien que son cauchemar ambulant y trouve une place de choix pour réapparaître une fois encore sous sa tenue de vacancier morbide. « Babsy, voyons... Il n'y a pas de quoi se mettre dans tous tes états ! Il a été brave et vaillant, tu sais ? Ses cris étaient une véritable symphonie... La façon dont il avait de faire vaciller sa voix sous la mesure de chaque craquement d'os brisés était d'une merveille... » Contempla le Joker en observant le fruit de son oeuvre. Sans sautiller autour du cadavre, il témoignait toutefois d'un contentement et d'un ravissement signant presque son plus grand chef d'oeuvre ! « Mais tu sais quoi ?! » D'un bond, il vint se placer face au fauteuil de l'ancienne chauve-souris. Ses doigts graciles et violemment fermes à la fois attrapèrent les poignets de sa victime pour que leurs regards se chevauchent dans une détestable proximité. Elle ne pouvait que s'imprégner de l'odeur désastreuse se dégageant du clown maléfique, autant que de la vision de sa dentition imparfaite et dégueulassement jaunie par les affres du temps et du laisser aller dans toute sa splendeur. « J'ai hâte que tu me donnes ton avis pour m'aider à trancher... Si le sort de ce Jason est digne de celui que j'ai réservé à ton père, ou si les tortures de Jim Gordon restent les plus majestueuses de tous mes crimes ! » Ria-t-il, plein sa face, repoussant le fauteuil de l'infirme afin de prendre tout le loisir de disparaître guilleret, et chantonnant, au détour d'une des nombreuses portes du couloir. Barbara ne pouvait retenir que deux choses en cet instant : cette vision d'horreur du meurtre de Jason, se conjuguant au fait que ce cauchemardesque Joker détenait la clé quant à son père, et son absence de toutes les observations entreprises jusqu'alors depuis son arrivée à Burning Dust !
Le cerveau en bordel, les émotions déjà en vrac, Babs ne pouvait décemment pas craquer aussi rapidement et facilement ! Son père était en jeu ! Sa vie était en balance ! Et l'odieux jeu du Joker ne faisait visiblement que commencer... Elle dut toutefois prendre plusieurs secondes pour parvenir à quitter l'allure cadavérique de Jason. Le revoir... Lui... Toujours si enjoué, toujours de si bonne composition et de bonne volonté, malgré sa nature trop fonceuse et parfois intransigeante... La vision d'un jeune homme à la vie devant lui, brisée par une croisade qui aura eu raison de lui... « Joker... » Marmonna-t-elle une nouvelle fois entre ses dents, ressentant les prémisses d'une autre colère qu'elle était parvenue à atténuer avec le temps. « Bruce... Vous êtes censé nous protéger... Et on finit toujours par payer pour votre clémence... » Enragea-t-elle plus intérieurement qu'extérieurement parlant. Sa colère gronde autant que sa détermination à mener ce jeu d'une main de maître pour en espérer, aussi follement que possible, une issue positive... Bien qu'aucun jeu du Joker ne permet un dénouement aussi positif, jamais ! Mais il n'y a aucun retour en arrière, une fois encore. Et même si c'est la mort dans l'âme, la Batgirl brisée ne peut pas se permettre le luxe d'honorer maintenant le corps du défunt gisant près d'elle. Essuyant ses larmes d'un revers de la main, elle rassemble toute la contenance dont elle peut encore faire preuve pour le moment afin de se diriger jusqu'à la porte empruntée par le prince du crime. La surprise est alors de mise lorsque cette même porte s'ouvre sur une pièce baignée de lumière et se dévoilant sous l'image d'une cuisine aussi moderne que usée, et délaissée par les marques du temps. Cette pièce avait l'apparence de cette modernité chatoyante qui se confondait avec un état d'abandon depuis plusieurs semaines, mois, pour ne pas dire années. Un contraste inédit ne titillant que davantage l'amoncellement d'interrogations et de questions se multipliant sans cesse dans l'esprit de notre Oracle. Toutefois, son observation silencieuse se voit rapidement être prise de court et arrêtée dans son avancée en constatant la présence de deux autres personnes dans la pièce. Un grand blond semblant s'intéresser au contenu d'un récipient de cuisine, tandis qu'une silhouette plus sombre se tenait non loin de lui. E n revanche, pas de Joker... Barbara n'avait nullement le temps de prendre en considération le fait qu'elle puisse interrompre une discussion ou non ! Le fait est qu'elle voulait avancer dans son investigation le plus rapidement possible, au nom de son père ! « Est-ce que vous avez vu un clown en short et chemise à fleur passé par ici il y a moins de deux minutes ?! » S'annonça-t-elle sous une voix transpirant la froideur, mais se titillant d'une note de nervosité et de peur pouvant se déceler très finement pour une oreille avertie !
Outrages. Voilà que Thor le dit sage, que ses mots forment une oasis en plein désert. Désireux et humilié de l'être le fourbe se terre là où il ne peut être saisi. Une mélasse brûlante et asphyxiante, tel est l'air qu'il respire, un poison aux allures de salvation qui se répand dans son organisme plus encore à chacune des goulées furieuses du menteur. Alors qu'il aurait pu être démuni en observant la figure du bon prince s'ouvrir soit disant pour lui, il sent au contraire monter une rage nourricière et guerrière. Résistante elle hurle au plus jamais. Et le serpent aux tempes furieusement chaudes persifle, renifle d'un dédain brutal. Se rit du mensonge vertueux de son frère. L'esprit de Loki est imbibé d'une rage poisseuse qui fait danser des ombres dangereuses à l'effleurement de ses traits anguleux et moites de fièvre. Un mépris carnassier, épidermique, assoiffé de destruction et de veuleries, barrière intransigeante aux humiliations et aux déconfitures, gratte ostensiblement à la porte de sa pleine conscience. Les paroles de Thor sont semblables à une huile déversée sur un torrent de flammes, si soudain trop douces elles ne peuvent qu'être élaborées avec inconsistance ou peut-être se moque t-il ? Comme tous l'ont fait. Les yeux de son prétendu frère qu'ils soient ombrageux ou trop clairs ont toujours été semblables à des appâts périlleux, trop capables de l'accidenter contre les reliefs du pire ou du meilleur. Le pire et le meilleur se confondant dans la perversion de sa nature irrégulière. Mais de cela le colosse blond est bien mal informé car son raisonnement chevaleresque et binaire ne voit en l'autre qu'un allié ou qu'un ennemi, définition posée au grès des attentes nobles du fils d'Odin. Ou d'Odin lui-même. Et ces attentes, par revanche, Loki veut les corrompre et les décevoir. Une fois encore confronté à l'ignorance belle de l'aîné le serpent exhale un rire sombre. Mon frère tu ne me vois pas car si tu le faisais alors ton arme serait fébrile de m'occire. C'est forgé dans une dignité revêche qu'il laisse le dieu du Tonnerre l'approcher et qu'il le couve de la moquerie doucereuse luisant au creux de ses yeux. Face à l'aveu du fils d'Asgard le magicien se sent grisé par une force malsaine. Le fourbe ne sait que trop bien qu'il ne pourra jamais obtenir du puissant dieu ce qu'il brûle d'avoir. Désirs contraires, mal consultés, contorsionnés. La bile acide s'agglomère dans ses viscères car Loki se surprend, à cet instant sans doute le pire, à admirer la tenue royale qui découpe la puissante carrure de l'autre dieu désormais autorisé à être trop proche. Un jour peut-être l'avait-il coûteusement admiré. Alors pour se venger, pour être puissant et pour renverser c'est avec cruauté qu'il veut le voir. Car le malicieux voit Thor plus précisément que quiconque, le voir perdu et dévasté à ses côtés. Oh, sa perte elle il peut la provoquer. Et Loki seul est en droit de le faire. Est-ce si surprenant de te voir échouer à discerner le vrai du faux, mon frère ? Toi qui a été confronté à ce jeu depuis l'enfance, à l'évidence, tu n'apprendras jamais. Cela dit, puisque je suis d'humeur conciliante et la phrase ne pouvait pas sonner plus rieuse et condescendante. Plus fausse alors que sa rage, bien que noyée dans le jeu, est palpable. permets-moi de t'aiguiller : tout ce que tu verras ici sera potentiellement faux. N'aurais-tu pas déjà du le comprendre ? Il apparaît pourtant évident qu'un esprit malin a construit cette souricière dans le but de nous observer nous débattre et suffoquer lentement. Mais malin je le suis bien plus. Et je ne compte pas me laisser berner. Il avait commencé sur un ton à la légèreté aussi professorale que moqueuse et termine en laissant exploser sur ses lèvres froides un sourire arrogant, un sourire pour exhiber devant Thor son assurance toute princière et signaler que, lui, pouvait se payer le luxe de l'amusement. Un sourire qui trahit son besoin vorace de contrôle. Alerté par l'audace stupide de l’aîné, Loki entend s'y engouffrer pour démontrer l'ampleur de ce que Thor ne saurait voir sans lui. Après s'être approché du bon prince d'un pas souple sa main impérative vient reposer le couvercle sur la casserole. Oh, à ta place je n'en ferais rien. Je connais l'amour immodéré que tu portes aux Midgardiens. Ses yeux se dirrigent vers la marmite agitée avec une malice toute dénuée de morale. Mais peut-être ne les aimes-tu pas assez pour les consommer trop cuits. Il hausse les sourcils, attend tel le fourbe qu'il est que la compréhension touche les yeux de son frère. Sûrement est-ce sa paranoïa, celle qui s'infuse dans son esprit depuis son arrivée dans le manoir et qui le fait redouter la vindicte comme le mysticisme de leur hôte, mais il considère comme plausible le fait que la viande soit d'origine humaine. Qu'il ait raison ou tort lui importe en définitive très peu, c'est un amusement mesquin qui le secoue en imaginant l'ampleur du choc que ressentirait son frère après une expérience culinaire pareille. De rien. Minaude t-il, joueur et faussement compatissant il tapote l'épaule forte de son frère. Oh, il est fier comme un paon de son coup pendable. Son coup d'éclat est contrarié par l'arrivée d'une nouvelle présence dans la pièce. Le rire du facétieux cesse mais le sourire, sincère et mauvais, qui dénude ses dents ne retombe pas. Et qu'avons-nous là ? Puisqu'il se trouve dans des dispositions joueuses son intérêt, malsain et vidé de considération pour l'humain, est piqué par la nouvelle venue qui ose s'imposer à eux, qu'il dévore sans fards du regard. Loki s'approche d'elle pour accentuer son examen - pour se déloger de la présence de Thor un instant. Pour briller sur les planches. Flâneur curieux le magicien détaille en haussant les sourcils le siège massif qui outille les déplacements de l'inconnue, comprend qu'il s'agit d'un des stratagèmes de technologie employés pour amortir la faiblesse mortelle lorsqu'elle frappe leurs chairs périssables. Une proie toute choisie pour ce manoir vorace, est-ce par inconscience qu'elle s'est égarée en ces lieux ? Peu probable, trop hasardeux, leur hôte ne semble pas distribuer ses invitations à de parfaits insipides. Voilà qui n'est pas inintéressant. D'autant moins lorsque la jeune femme, malgré sa situation d'invalidité, s'octroie la parole. Et quelle demande ! Etrange à loisir. Les yeux du fourbe crépitent de malice en percevant des soubresauts d'appréhension parsemer la force de la voix féminine, il se retourne vers Thor mué par une complicité fausse et désigne la Midgardienne du menton. Il doit bien reconnaître que la contenance de la femme était adroitement feinte, peut-être exercée mais il n'est guère d'humeur à lui accorder des marques de respect verbalisées autrement que dans le jeu. Intrépide. J'adore ça. Il minaude encore, sa voix gagne des accents suaves tandis que ses prunelles se nimbent d'une admiration fallacieuse. Le magicien adresse un sourire séduisant à l'étrangère tout en la toisant de sa hauteur supérieure. Un clown ? Que voilà de bien sordides fantasmes. Je n'ose imaginer à quelles illusions vous avez été confrontée - les méandres de votre esprit semblent accidentés. Même si la chemise à fleurs... N'est-ce pas un peu trop ? Qu'en dis-tu, mon frère ? Cela sonnait presque compatissant et c'était murmuré avec douceur, jusqu'à ce que la farce devienne évidente. Presque autant que l'est le reproche indirectement adressé à son frère, à Thor qui ose s'attacher à des êtres si vains. Si Loki ne se prenait pas à son propre jeu, si la jalousie ne pulsait pas dans ses entrailles, peut-être pourrait-il trouver ses plaisanteries assez substantielles pour se rassasier. Mais au contraire le fourbe a faim de plus, faim de davantage porter atteinte. Comme une réponse survient dans la cuisine - de plus en plus fréquentée, faut-il croire que l'odeur qui s'en émane est un miel pour les mouches - une deuxième femme. Le délire qui emplit son esprit semble lui provoquer des spasmes et le malin l'observe d'un œil attentif cheminer dans la pièce. Il la couverait presque du vert de son regard, tant il se plaît à détailler le souffle trop vif, vainement inhibé, qui agite sa cage thoracique. Pareil à un prédateur au sourire tendre il conserve le silence et, comme s'il avait été l'hôte, présente même sa paume ouverte dans la direction de l'étrangère pour l'inviter à se trouver de quoi satisfaire sa soif. S'il avait intimé à Thor de ne pas boire un éventuel poison il n'a pas la même délicatesse envers l'inconnue - trop curieux de voir le mal qui la hante prendre forme au grès des pulsations erratiques de son corps d'apparence friable. Lorsque la femme empoigne soudain le plan de travail et s'arque-boute dans une douleur de crispations et de plaintes, Loki ne sait davantage résister. Il veut savoir, lui qui désormais se pense par orgueil immunisé aux afflictions des autres. Sans s'annoncer - si ce n'est auprès de Thor à qui il adresse une œillade concernée qui, assurément, n'allait pas convaincre le puissant dieu et qu'importe Loki cabotine, prétend à gérer la situation - le voilà dans le dos de la Midgardienne à s'abreuver poliment de sa rage. Aussi vivant que cela paraisse. Rien de ce que vous voyez n'est ré- le coup qu'il reçoit s'abat contre sa pommette saillante. Il est contraint à un pas de recul, le visage du dieu de la ruse se crispe, part de côté. L'outrage lui fait serrer les dents mais seul un ricanement appréciatif s'échappe en définitive de ses lèvres falsificatrices. Outch. Ironise t-il pour mieux garder la face et il opine du chef comme pour désigner la femme et son effort. Le coup débordait d'une rage intense et s'il n'avait pas été un Dieu sûrement aurait-il fini à terre - il ne pensait pas trouver cela en une Midgardienne. L'était-elle ? Car Loki se pense en légitimité de subtiliser un dédommagement il ne laisse guère le temps à la femme de recomposer ses pensées, il plaque sa paume contre le front de la blonde pour y inoculer sa magie, pour forcer l'accès à son esprit émietté et ainsi cerner les raisons de cette curieuse fureur. Mais les images sont incandescentes, se succèdent sans cohérence. Elles colonisent la conscience du dieu menteur, font danser son contrôle sur des charbons ardents. Des flammes, de la terreur face à soi-même, à lui, aux pertes à venir. C'est une apocalypse qui charge sa conscience. Loki dissipe son maléfice et s'écarte brutalement du corps faussement chétif. Les yeux exorbités il tonne. Quelle est cette sorcellerie ?
Marvel
Thor Odinson
messages : 332 moitié :
Re: intrigue 1 • la cuisine − Jeu 10 Oct - 0:43
The Killing Happy Halloween
La casserole crapotait, laissait ses effluves s’échapper en volutes de vapeurs aux odeurs de viandes bouillies. Elle semblait abandonnée dans cette immense pièce d’acier et de marbre. Thor se souvenait de la conviviale proximité des petites maisons de bois et de pierres des midgardiens, qui s’entassaient il y a fort longtemps dans la même pièce où brûlait le feu bienfaiteur qui réchauffait leur pitence. C’était dans des pots de terres cuites qui laissaient un goût terreux aux aliments que les familles les plus modestes préparaient leur repas, mélange de panais, céleri et de viande séchée trempant dans le potage. On lui laissait pourtant, à l’époque, volontiers une place aux côtés des autres enfants de sang et un bol chaud, car il était, dans le cœur de ses hôtes, la preuve même modeste que les dieux n’abandonnaient pas leurs terres. Pourtant rien n’aurait pu être plus mensonger que cette promesse. Car Thor n’avait jamais su tenir ses engagements et remplir ses devoirs, trop occupé à se prouver à lui-même qu’il était méritant. Partout où il passait le dieu du tonnerre se contentait de balayer la tempête pour éclaircir le ciel , centralisant le soleil. Nombre de prières s’étaient perdus sur les côtes des débarquements, le silence seul répondant à leurs suppliques alors que le prince doré faisait son office dans d’autres contrées et d’autres mondes. L’esprit du nordique s’égarait dans le passé qu’il regardait aujourd’hui d’un nouvel œil critique, les effluves embaumaient son esprit. Il pensait aux fidèles et aux proches qu’il avait si souvent oublié dans sa quête de dignité. En qui croyait-il ?
La voix de son frère le ramena à un état plus présent mais pas plus agréable, faisant face à son évidente irritation. La langue de serpent tentait d’agacer son égo qu’elle savait grand, mais qu’elle jugeait peut-être trop durement. Sa fierté était parfois silencieuse, jamais très longtemps mais suffisamment pour qu’il sache reconnaître son ignorance en bien des points.
« Je n’ai point vu la farce mais tu semble y avoir goûter mon frère. Pourquoi ne pas m’aiguiller sur la teneur de ses illusions ? Non, garde ta salive. Je peux assurer que nous avons suffisamment d’une seule guerre. »
Il n’en dit pas un mot de plus. Les joutes verbales étaient toujours si aisées à alimenter avec son frère, comme si le poids des années avaient laissés de leurs souvenirs précieux de la poudre à canon. Des boites et des boites et à chacune des tentatives du dieu vertueux pour apaiser les esprits, sa bouche s’en servait pour nourrir le conflit. Son visage s’agita de gauche à droite alors qu’il humait l’air de la nourriture qu’il se décidait à goûter, pensant les ramener à de meilleurs sentiments. En frère intrépide et non réputé par son palais qu’il était, il se sentait investit de la mission de devenir goûteur. De faire appel à leurs histoires communes cultivées entre les murs de brique des cuisines royales ou dans leurs campements de fortunes. Seule la main , défiante et pleine de défiance de Loki faisait encore obstacle au déroulement d’une scène nostalgique. Agacement touchait l’Asgardien qui s’enveloppait de la frustration toute enfantine de celui qui voulait que la situation se déroule sans accroc. Pourtant, les paroles de Loki ne le laissèrent pas de marbre car il lâcha le couvercle de la casserole en écarquillant les yeux. Les gouttes d’eau bouillante éclaboussèrent les alentours alors que le fils d’Odin regardait le récipient avec un air de trahison. Sa face mortifié se transforma aux fanfaronnades de son cadet et ses sourcils se resserrèrent en deux barres à la chute austère. Mais il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que leur tandem fut rejoins par une mortelle. Et le dieu ne savait si il devait avouer apprécier cette distraction qui l’éloignait d’une conversation familiale nécessaire, ou si au contraire il devait prétendre en être frustré comme l’intègre qu’il prétendait être.
Son frère était joueur face à la nouvelle venue, serpent susurrant ses menaces dans l’oreille des plus exposés. Se drapant dans ses écailles qui reflétaient des milliers de teintes chatoyantes pour faire oublier au reste du monde ses réelles couleurs. Cette théâtralité moqueuse n’avait jamais fait offense au dieu du tonnerre dans le passé, le premier né se joignant sans se faire prier à l’hilarité des blagues parfois cruelles du brun, se parant de faux reproche affectueux. Mais alors qu’ils s’étaient opposés en ces terres humaines et que Loki n’avait pas manqué de rappeler son mépris pour les enfants de Midgard, Thor ne se sentait pas de se mêler à l’attitude enjôleuse du magicien qui avait si souvent œuvré en son sens dans le passé. Alors pour répondre à l’acide que crachait le reptile, le blond tonna d’une voix forte et pleine d’avertissement. « Loki. » Son visage froissé de question, il se redressa. « Point de clown entre ces murs, mais comme vous l’a formulé mon frère, il semble qu’un enchantement se joue de nous. Un enchantement si puissant qu’il est capable de tromper le meilleur magicien des neufs royaumes. Je vous déconseille de continuer vôtre route seule. »
Thor avait vu le regard que le brun avait lancé au fauteuil et connaissait ses pensées car il les partageait encore quelques années en arrière. Depuis, il avait vu bien des mortels accomplirent plus de miracles qu’aucun dieu n’aurait pu leur concéder. Qu’ils soient fait de chair, de sang ou de fer, le dieu n’oserait les déprécier. En tant qu’humains. L’odeur de la viande était toujours forte, plus intrigante après les paroles doucereuses de son frère. Elle lui rappelait dans un sens ce paradoxe qui animait ses anciennes escapades sur Midgard où les habitants des villages guerriers étaient autant des camarades de beuveries que des fidèles dont il pouvait bénéficier des faveurs au grès de ses colères et de ses clémences. Entre amis et bétails. L’humilité semblait l’avoir touché, mais pour combien de temps ? A agir comme un mortel, n’ignorait-il pas ses devoirs envers la terre éternelle de ses ancêtres et envers ceux qui le vénérait comme un être divin ?
« Nous devrions trouver nos réponses dans les alentours. » Marmonna le blond en observant autour de lui à la recherche d’une porte ou d’un quelconque signe que le repas était sous le signe du sacrifice humain. Sa main releva encore une fois le couvercle de la casserole pour essayer de lire les secret du bout de viande musculeux qui mijotait au fond. La second femme qui fit son entré semblait bouleversée, alarmée. Thor ne pu lui jeter la pierre de vouloir trouver la réponse à ses tourments dans l’alcool, du moins voilà ainsi qu’il interpréta ses dires. Le fils du tonnerre intercepta l’œillade d’imposture du brun qui semblait tromper son manque de contrôle en cherchant à gagner les faveurs des mortels en tant que prophète et guide. Il se retint de lever les yeux au ciel et s’approcha lentement de la silhouette arc-boutée, soudain inquiet. Car en situation d’urgence médicale, il était aussi utile et à l’aise qu’une dinde avec une hache de guerre. Le coup de poing le prit par surprise, même si il soupçonnait que son cadet n’aurait jamais vraiment fini de payer pour New-York.
La contre-attaque de Loki, aussi rapide qu’intrusive provoquèrent bien plus d’incompréhension que la violence physique auquel elle répondait, Thor n’ayant jamais vu une réponse aussi expéditive du brun sur des êtres dénués de magie. Quand le brun recula, son frère était déjà en route pour l’arracher à sa prise, le visage froissé d’énervement. Il réceptionna le magicien contre lui en posant deux mains calleuses sur ses bras. Il le retourna sans la moindre difficulté et l’amena à lui pour faire tonner ses reproches.
« As-tu perdu encore une fois la tête mon frère ?!! Est-il donc impossible de te faire confiance ?! »
Pardon de vous lâcher si vite maiiiiiis le devoir appelle Pepper et Peter est plus important que les questions qui doivent avoir lieu dans l'esprit de Loki Merci Thor pour la diversion
Marvel
Le Phoenix
id : messages : 177
Re: intrigue 1 • la cuisine − Jeu 10 Oct - 23:57
Le membre 'Pepper Potts' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'The Killing Rooms' :
Marvel
Loki Laufeyson
id : messages : 836
Re: intrigue 1 • la cuisine − Dim 13 Oct - 2:08
The killinghappy halloween
Rp d'Intrigue
Loki brûle. Un rire moqueur, vicié, si terriblement sien serpente dans les tréfonds de sa conscience, naissent des séismes, s'exhale des plaies une brume suffocante, s'éventrent ses plus mièvres envies. La brûlure colonise ses chairs et ses songes, la brûlure devient lui, la lumière dans ses yeux est asphyxiée. Loki se rit de lui-même. Se convie lui-même à danser sur les charbons ardents, à ne plus être intoxiqué par le goût nourricier de la cendre. Ne vois-tu pas ce que tu es et ce à quoi tu ne pourras échapper ? Tu es le crime qui ne sera pas pardonné.Le falsificateur se voit soudain, tout royal et fier, commander aux flammes et à la damnation. Le malicieux voit le Ragnarök comme il pourrait l'être s'il ne le redoutait plus. Et soudain la citée éternelle ploie sous l'assaut des légions ardentes de Surthur, soudain la maison d'Odin est fendue par la morsure de la traîtrise - dans la fièvre et le sang, les crocs de Fenrir se vengent et toujours le rire de Loki qui tisse la destinée en toile de fond. Soudain des offenses millénaires sont châtiées, soudain le fourbe chassé du panthéon et du lignage d'Odin trouve sa place dans la destruction. Et l'évidence brûle son corps tout entier, cautérise ses douleurs et son indignité. Loki ne voit pas la Midgardienne partir car il ne voit plus que lui-même. Narcisse hypnotisé par son reflet mystifié et mythique, le serpent est prêt à s'enliser dans les eaux. A y noyer sa vie présente pour que renaisse un nouveau lui. Un lui qui jamais n'aura été diminué par Thor - par ses offenses, par son amour. Les visions qui animent son esprit ne sont plus des illusions à déloger, elles sont des prescriptions qui font vibrer ses entrailles de besoin. La culpabilité est morte aujourd'hui ! Aujourd'hui le coupable revendique son crime ! Aujourd'hui votre poison s'est dissipé de mon organisme, aujourd'hui il n'y a plus de liens pour retenir la main du veule. Le cuir des attaches a été brûlé. Pourrait-il claironner, hilare et fou. Ivre d'un triomphe à venir qui, jusqu'ici, ne pouvait s'espérer que dans la peur et dans le rejet. Les mains de Thor sur lui ne le brûlent plus, n'attisent plus sa résistance car elles n'invoquent plus, dans le tremblement de sa peau ou de son cœur, la faiblesse à combattre. Elles n'enflamment plus son âme qui, cette fois, brûle par et pour elle-même. Loki ne se déloge pas de l'emprise musculeuse du bon dieu car cette fois il est l'ennemi assumé. L'ennemi que Thor n'a jamais peiné à trouver en lui. Lorsque ses yeux, exaltés de frénésie, se posent sur ce frère prétendu le malin déclame sans mal son texte. Son visage n'aura jamais été si monstrueux de malfaisance. Ô grand salvateur, octroie-moi une fois de plus ta confiance et vois Asgard brûler comme je brûle. Ta faiblesse de cœur causera la perte de la maison d'Odin car moi, Loki, présiderai au Ragnarök. Un rire de pure démence fracasse la forme de ses lèvres mais le menteur ne se voit pas trembler, tout convulse pourtant de son sourire jusqu'à ses os. Ses manipulations les premières tremblent et échouent, il ne voit pas dans cette franchise supposée cruelle l'aveu de sa détresse. N'est-ce pas là l'ordre naturel des choses, mon frère ?
Invité
Invité
Re: intrigue 1 • la cuisine − Dim 13 Oct - 19:51
intrigue
the killing happy'halloween
☾☾Marianne...Pourquoi? Sa plainte résonnait dans son esprit, hurlait à ses oreilles en un cri de désespoir et de souffrance qui glaçait son sang, accentuant sa folie déjà tant omniprésente. Elle entendait son rire, démentiel et cruel, percevait les images de sa propre perdition lorsque l'image du cadavre de Tony s'effaçait au profit de son propre reflet qui n'avait plus rien d'humain. Un sourire ébène ourlait ses lèvres, les yeux révulsés en un sadisme dont elle semblait apprécié chaque instant tandis que Tony s'esquissait à nouveau, agenouillé au sol, tordu dans une position douloureuse dont elle reconnaissait les signes de son propre don qui entravait les muscles et brisait les os de l'homme qu'elle n'avait eu cesse d'aimer. Amusant n'est-ce pas? murmura la Marianne hivernale, un craquement atroce résonnant à nouveau dans le couloir qu'elle avait emprunté, fuyant ainsi la salle de bal pour échapper à ses propres démons qui prenaient pourtant vie sous ses yeux. Le hurlement de Tony déchirait son âme et son organe vital. Des larmes s'échappaient de ses prunelles, attrapant sa tête dans ses mains en forçant ses paupières à se fermer pour ne pas voir ce spectacle macabre, ne pouvant pourtant ignoré les bruits de déchirure de son épiderme, ni le craquement des os brisés, suivi de supplications à son encontre, de mots pour essayer de raisonner l'âme dévorée par la noirceur. « TONY ! » Elle hurlait à l'agonie, déchirant sa gorge d'une plainte assourdissante, vase qui tombait au sol, meuble qui tremblait face aux pouvoirs confus et déchaînés. M'as-tu donc jamais aimé? Sa voix n'était plus qu'un souffle éteint à son oreille et elle titubait, refusant d'ouvrir les yeux, refusant de faire face à son fantôme, à ce cadavre décharné qui l'accusait de l'avoir précipité dans l'au-delà. « Tu n'es pas mort, tu n'es pas mort... » répéta t'-elle inlassablement, confuse et déroutée, les doigts essayant de s'accrocher à un rempart, rencontrant une poignée qu'elle saisissait de ses doigts tremblants, n'ayant aperçu cette silhouette pourtant si familière qui venait de quitter la pièce quelques instants auparavant. Pourtant tu l'as tué n'est-ce pas ? Tu as son sang sur tes mains. Elle inspirait profondément, une odeur métallique et âcre venait titiller ses narines, la rendant esclave de sa propre démence. Tu l'as tué Marianne et il a tellement souffert...Pourquoi? Pourquoi autant de cruauté? Ce timbre de voix était différent, appartenant jadis à ce meilleur ami disparu et qu'elle avait aussi abandonné. Avec une certaine violence, elle poussait la porte et pénétrait dans la pièce, refermant le panneau de bois derrière elle, le souffle court, s'autorisant à entrouvrir les paupières. Elle était dans ce qui s'apparentait à une cuisine, silhouettes qui s'esquissaient devant son regard trouble, l'émeraude apercevant l'éclat d'une chaise métallique et une crinière blonde, mais elle apercevait un visage plus connu dont elle ne pouvait voir la propre démence de ce dernier vu qu'il était dos à elle. « ...Loki ?... » Murmure incompréhensible et perdu, mais l'instant de tranquillité de son esprit pris fin face à celle qu'elle maudissait de tout son être, cette Marianne imaginaire dont le sourire glacial laissait présager de sombres desseins. Que dirais-tu si on arrachait le coeur à ce cher Tony ? Il t'appartiendrait ainsi...Littéralement. Dans un geste de rage, celle à la chevelure devenue carmine se saisissait d'un couteau de cuisine qu'elle brandissait devant elle, prêt à frapper son propre maléfice, les autres êtres autour d'elle n'étaient plus que des vastes illusions de son esprit hanté par l'angoisse et la colère et qui pouvaient être à leurs tours, des victimes potentielles de sa propre déchéance infernale.
CODAGE PAR AMATIS
Marvel
Thor Odinson
messages : 332 moitié :
Re: intrigue 1 • la cuisine − Dim 20 Oct - 17:39
The Killing Happy Halloween
Le dieu qui se voulait si bienveillant envers les habitants de la terre d’Ymir n’eut pas le temps de retenir la jeune femme qui partie avec précipitation. Peut-être ne le souhaitait-il pas réellement, en toute honnêteté, malgré les danger qu’abritait le manoir. Une décennie ne saurait défaire ce qu’un millénaire avait construit, ses fondations étaient celles de la fuite et du sang, aussi responsable et protecteur voudrait-il prétendre être. Il n’était point fort, incapable de porter son attention sur plus qu’une âme et encore moins sur l’entièreté d’un royaume qui courrait à sa perte sous son règne. Son influence sur sa famille était le reflet de sa grandeur, aussi surestimé que destructrice.
Son frère était la personnification de son aveuglement et son indignité à recevoir la confiance et la foi qu’on plaçait en lui. Le visage de Loki était déformé, son rire était glaçant, si dangereusement sur le fil du rasoir que le premier né d’Odin ne prêtait plus attention à la rousse qui partageait l’espace avec eux. Car devant lui se trouvait une âme brûlante et acide que le dieu était bien incapable de contrôler. Loki était… Loki, et si pendant un millénaire cet état de fait ne sembla pas être source de tourment, car Thor baignait avec son frère dans un semblant de conscience commune forgée par le temps, cela faisait maintenant des années qu’il semblait être incapable de retourner à ce rapport de compréhension muette. Compréhension dont-il spéculait peut-être de l’existence, alors qu’elle ne lui avait point permis de saisir l’ampleur des démons qui tourmentaient leur union pendant mille ans.
Les mots du malicieux firent vibrer en lui une corde froide et sinistre, et ses muscles se contractèrent sous ses vêtements de rubis, ses doigts s’enfonçant dans la chaire amaigrie de son frère qu’il contemplait d’un regard qui se voulait calme mais qui traduisait l’appréhension de la tempête. La vision du parjuré se tenant au milieu des flammes consumant les rues cadavérées étaient trop nette, trop réelle pour son esprit qui se nourrissait de ses craintes pour l’enfermer avec ses propres divinations gâtées. La tension dans ses articulations traduisaient son besoin de préparer la guerre avant qu’elle n’est le temps de se produire, de se mettre en position de guerrier et de gardien, figure du héros sans nuance.
Le rire de Loki était comme un avertissement, un rappel à son inconstance et à son imprévisibilité. Celle que Thor réfutait et voulait embrasser, dans un mouvement de rejet et d’adhésion. Dans son coeur tonnait encore la colère qui tentait de prendre le pas sur des sentiments plus honnis et inavoués. Elle prétendait être le rempart et la solution. Ses paumes en laissèrent la marque sur la peau pâle, s’incrustant avec une pression peignant les chairs de bleu.
« N'est-ce pas là l'ordre naturel des choses, mon frère ? »
Le dieu du tonnerre sentait qu’il n’y avait rien de sain dans la fureur qui montait en lui, qu’elle ferait de lui un pauvre homme, vaniteux et déraisonnable. Qu’elle lui ferait oublier l’éclat désespérément vert et vivant dans les pupilles qui lui faisaient faces. Et qu’en y cédant il céderait à cet ordre naturel qui prétendait être le leur. Sa poigne se radoucit lentement.
« L’ordre naturel des choses est bien facile à tromper et assassiner, n’est-ce pas la faiblesse du destin couplé à notre incapacité à le comprendre qui nous amène aujourd’hui à être deux ennemis dans un conflit fratricide ? » Ses deux mains remontèrent, encadrant sa nuque avec autorité et abattant sans compromis l’acier bleu de ses yeux sur le vert velours. « Alors même que l’avenir nous promettait une destiné bien différente, mon obstination à suivre ce chemin d’or que le naturel se gaussait de m’offrir m’a aveuglé et empêché de voir les pavés sombres qui parsemaient notre route. N’ignore point tous les fils lumineux que tu as tissé et laissé pour héritage. Il est toujours temps de faire face, mon frère ! » Sa paume était sans concession quand la peau calleuse engloba la joue du plus jeune dans ses reliefs. « Reviens, Loki, reviens. »
Ses yeux remontèrent lentement vers la nouvelle arrivante qui laissa échapper de ses lèvres pâles le nom du malicieux. Sa confusion était palpable, répondant avec un écho parfait à celle ambiante. Le couteau était brandit avec fermeté et Thor relâcha lentement le visage émacié du dieu en perdition sans lâcher du regard le loup masqué. Odinson hésita à tendre la main vers elle pour tenter de la rassurer, mais il ne connaissait point de mot pour partager son réconfort. Lui-même ne se sentant pas toucher par les illusions, il était bien incapable de formuler le contre-poison. Sa langue était trop épaisse et musculeuse pour jouer avec une toile aussi fragile que celle de l’esprit. A sa propre surprise, il recula pour laisser son frère proche de l’étrangère, peu craintif qu’un simple poignard puisse effleurer plus que l’ego de Loki et étant convaincu que le dieu de la malice ne ferait pas de mal à la midgardienne. Enfin, suffisamment convaincu pour prendre le risque. Ce n’était pas son nom qu’on avait prié alors il décida de rester dans l’ombre derrière le malicieux pour ce qui semblait être la première fois de son existence. Pour le laisser agir.
Ragnarok. Le mot était glaçant, et il voulait se convaincre que les mots de Loki ne tournait pas en boucle dans son esprit obsédé. A t-il fait le bon choix ?
Accueil
Merci Thor pour la diversion 
