La pluie qui tombait en continue, de ce ciel noir qui semblait recouvrir depuis longtemps cette cité hybride. La voute céleste n’était pas seulement en train de pleurer pour un quelconque malheur qui l’attristait. Elle était en colère, grondant, vomissant ses bras zébrés lumineux qui découpaient le ciel pour s’abattre sur la terre. Les gens semblaient à voir déserter ou presque les rues bétonnées, comme s’ils prenaient peur de cette guerre entre le ciel et la Terre, entre Ouranos et son épouse Gaïa, tous deux bien sûr défigurer par la folie des humains comme s’ils hurlaient à leur malédiction.

Blottit dans son manteau, la jeune femme remontait cette même rue abandonnée. Mains dans les poches, la tête s’enfonçant dans le col, elle pressa le pas pour ne plus à avoir à subir l’eau gelée et le souffle d’air glaciale qui lui rongeaient la chaire. Ses pas raisonnaient sur les dalles dé bétons, écartèrent en deux les flaques d’eau quand elle fut contrainte de marcher dessus. Il y a peu qu’elle vivait ici, mais elle n’arrivait pas encore à se faire à ce climat. Elle regrettait bien le soleil ardent du Kahndaq, de ces journées si chaudes et pleines de vies, et de ses nuits si fraiches. Ici, c’était littéralement un autre monde.

Tout semblait fermer. Les fenêtres et les portes furent condamnés par des grillages de fer, cachant aussi la vue de ceux qui se trouvaient à l’intérieur. Quelques néons éclairaient la rue, signifiant que leurs établissements étaient encore ouverts. Il n’était pas difficile de deviner leur nature. Des noms si évocateurs, profitant bien du couvert de la nuit pour attirer ses quelques clients particuliers. Adrianna fit une grimace quand son regard croisant un de ces panneaux voyant et pressa sa route. Tout ce qu’elle voulait, c’était rentrer. Retrouver son chez elle, dormir, méditer un peu peut-être, et retrouver une journée normale… Enfin une journée typique dans cette réalité.

Mais sa course fut de courte durée. Au croisement de la rue et d’une ruelle se perdant dans l’obscurité, son attention fut attirée sur autre chose. Elle cru reconnaitre quelque chose dans le ciel, de brillant. Elle le reconnait, ce symbole qui faisait le tour dans son monde. L’appel de ce gardien de l’ordre qui faisait trembler bien du monde. Cela ne voulait dire qu’une chose, qu’un crime avait lieu. Et elle n’avait besoin de chercher bien loin où le délit était commit. Sur un des toits des immeubles se trouvant juste en face d’elle.

Les éclairs illuminaient le ciel et à chaque fois, elle vit ces silhouettes au bord du vide. Suicides ? Non, deux âmes menaçaient par d’autres. Adrianna comprit. Que pouvait-elle faire ? Depuis qu’elle était-là, elle essayait de jouer profil bas, de ne plus attirer l’attention. Et puis, on avait appelé Batman. Il arrivera à temps et sauvera les otages comme toujours. Il ne pouvait ignorer ce signal en flamme. Et s’il ne le voyait pas ? Tant de risque… Et si la conservatrice ne voulait attirer l’attention, elle ne pouvait pas laisser deux hommes mourir. Non. Elle s’était rattachée à la nature, eut droit à sa nouvelle chance. Elle ne pouvait donc pas tout gâcher maintenant.

D’un pas rapide, elle s’engouffra dans la ruelle sombre. Ici, personne ne pouvait la voir et elle ne sentie la présence de personne. Avec ses mains, elle libéra ses cheveux engouffrés et se tient droite. Elle déboutonna le haut de son manteau, libérant sa gorge qui dévoila le bijou. Ce disque rouge comme le plus ardent des feu, couronné d’un cercle doré comme le soleil avec ses cornes. Fermant les yeux, Tomaz tendit les bras sur les côtés et comme si elle priait, elle prononça les mots :

"Je suis Isis !"

L’avantage avec une tempête, c’est qu’un éclair se confondait avec les autres. Pourtant, une personne faisant un peu plus attention, remarquerait que l’un de ces traits de lumières, était plus gros et violent que les autres. Mais qui le verrait ? Qui remarquerait qu’un de ces éclairs qui ne faisaient que pleuvoir sur la ville, s’abattait dans une des ruelles, dont même le son familier de celui d’une explosion, se noyait dans les hurlements de l’orage. Une plainte parmi tant d’autres, mais qui annonçait le retour d’une des plus grandes forces de ce monde…