J'avais longueument regardé le comportement des humains, certes je resté toujours dans les ombres, le plus souvent sous forme de loup, mais dès qu'il y avait un comportement en particulier à retenir, bien je prenais des notes. Je connaissais les goûts de Pamela, seulement ce n'était pas suffisant pour m'aider dans ma "quête", évidemment, j'aurais pus demander l'aide de Emma, mais j'en avais rien fait, je voulais me débrouiller seul. Combien de fois pendant mes observations, j'avais pus rire en voyant en homme se faire gifler par une femme, en même temps il y avait des comportements, même moi je savais que c'était irrespectueux. Enfin petit à petit, j'avais tout mis en place. Sous forme humaine, j'avais gagné un peu d'argent en réparant des motos, un moyen de transport très intéressant d'ailleurs, puis j'avais fait des achats. J'avais remarqué que Pamela apprécié quand je ne sentais pas le chien mouillé, puis comme je savais qu'elle aimait la nature, bien j'avais opté pour un eau toilette avec une odeur légèrement boisée et surtout, un bon bain. J'avais aussi acheté un jean et un long manteau noir, disons que l'odeur des cadavres, ça n'avait rien de très attirant. Puis enfin, j'avais pris de quoi manger, je connaissais aussi le régime alimentaire de la rousse, ce n'était pas bien compliqué, Pamela était du genre très simple. Retournant à mon endroit préféré, c'est à dire cette colline ou j'aimais hurler à la lune, j'avais tout arrangé, de l'encens de santal mais surtout pas de bougie, je ne voulais pas non plus mettre le feu à la forêt, puis la lune était suffisante pour éclairer l'endroit. J'y avais déposé plusieurs plats végan sur un drap vert (on fait avec les moyens du bord), puis j'avais placé des cristal de roche, une fois que j'eu terminé, disons que je n'avais plus qu'à me mettre en action et ... C'était tout de même assez stressant. Puis prenant mon courage à quatre pattes, j'allais chercher Pamela sous forme de loup. Voyant celle-ci dans sa serre, je commencé par aboyer, avant de tirer sur sa manche, pour ensuite tirer sur ses chaussures, lui faisant signe de me suivre, d'ailleurs, je pris même de l'avance, espérant qu'elle allait finir par me suivre.

love in the air

La journée avait été calme, et tomberait bientôt dans l’oubli puisqu’elle n’était au final qu’une journée parmi tant d’autres. Certes, il se passait des choses étranges de temps en temps, mais Ivy se préoccupait peu de ce qui se passait en dehors du bayou. Seules lui importaient ses plantes et de faire revivre cet endroit qu’elle s’était appropriée et considérait désormais comme son domaine. Si certains cherchaient à tout prix le pourquoi du comment ils avaient atterri ici, Ivy se complaisait sur ces nouvelles terres et se sentait heureuse. Au milieu de ses enfants, ses amis près d’elle, que pourrait-elle désirer de plus ? Ici ou ailleurs, du moment qu’elle était avec les siens, elle se moquait bien du nom du pays. Oh bien sûr, son projet d’un jour faire respecter la Nature aux êtres humains était toujours d’actualité, mais pour l’heure elle préférait s’occuper de son jardin d’Eden personnel. Tout vient à point à qui sait attendre.

Occupée dans sa serre, ce fut un aboiement qui la tira de ses pensées. Fenrir était là, sous forme de loup et semblait vouloir lui dire quelque chose. Ivy haussa un sourcil. Pourquoi ne se métamorphosait-il pas en humain s’il voulait lui dire quelque chose ? Ce serait plus simple. Certes il était habitué à sa vie de canidé, mais Pamela avait remarqué que ces derniers temps il était de plus en plus souvent transformer en humain, se réconciliant visiblement avec sa condition d’asgardien. Se contentant de le regarder sans bouger d’un pouce, Pamela essayait de comprendre ce qu’il attendait d’elle. Apparemment, il voulait qu’il la suive comme son comportement le lui indiqua. En effet, après lui avoir tiré sur la manche, Fenrir avait fait de même avec ses chaussures avant de trottiner vers la sortie. Bon… il avait visiblement quelque chose à lui montrer mais ça n’expliquait pas pourquoi il le faisait sous cette forme. Étrange. Pamela se mit en route à sa poursuite, curieuse du comportement de son ami faussement quadrupède. Après une longue marche, Ivy se retrouva finalement sur la colline où Fenrir aimait venir hurler la nuit, à ceci près qu’il y était installé un pique-nique aux allures romantiques. Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? « Fenrir, c’est toi qui a préparé tout ça ? » demanda-t-elle, ne sachant pas si elle devait commencer à s’inquiéter ou non. Pas que son loup n’était pas charmant, mais elle avait bien du mal à imaginer vivre une romance, quelle qu’elle soit.

Fier d'avoir réussi à faire en sorte que Pamela me suive, je pris de l'avance, voulant reprendre forme humain en dehors de son regard, et surtout, être près pour l'accueillir. L'air été frais mais rien de désagréable contre ma peau d'humain, certes, je n'avais toujours pas de chaussures, mais j'aimais avoir les pattes sur le sol, enfin je me comprenais. Enfilant un pantalon en jean et une longue veste noire, je ressorti de ma cachette. A peine sorti, que j'aperçus la rousse, me demandant si c'était bien moi qui avait préparé tout ça. Un léger sourire en coin, j'haussais les épaules, en faite, j'étais surtout très heureux que ça ait eu son petit effet.

-Oui, ce n'était pas grand chose, mais j'ai réussi à me débrouiller

Je me rapprochais de Pamela, lui indiquant ensuite le magnifique panorama, le genre d'endroit ou tu peux tout apercevoir, la ville, les forêts, tout semblait si petit ... Il y avait des lumières et quand on relevé la tête, on pouvait voir les étoiles, c'était un magnifique spectacle.

-Je voulais te montrer cet endroit et te le faire partager

Puis me retournant vers le pique-nique, je me mordillais légèrement l'ongle du pouce, l'un de mes tic qui voulaient dire que j'étais nerveux. Est-ce que c'était trop ? Disons que j'y avais vraiment mis tout mon coeur, j'avais fait des efforts et ... Pamela était une femme qui méritée qu'on prenne soin d'elle.

-Tout ce que j'ai pris c'est végan, j'espère que ... Enfin je voulais de te faire une surprise

love in the air

Prenant de l’avance sur Pamela, le loup finit par disparaître dans un talus avant de revenir sous forme humaine. Il s’était vêtu d’un jean et d’un blouson de cuir, le genre bad-boy que la rousse s’imaginait sans peine partir sur sa moto, les cheveux au vent en direction de la liberté. A la place de quoi il s’avança vers elle jusqu’à ce qu’ils arrivent en haut de la colline, et qu’elle puisse découvrir ce qu’il avait préparé pour eux. Et autant dire que Ivy était vraiment surprise. Peut-être que le loup ne s’en rendait pas compte, mais tout cela ressemblait fort à un pique-nique romantique. Pour un peu, elle pourrait presque s’attendre à ce qu’il la demande en mariage. Bien sûr c’était idiot, et la rouquine eut un sourire rien qu’à cette idée. Voilà maintenant des mois qu’ils cohabitaient ensemble, et c’était vraisemblablement sa façon de la remercier. Et peut-être même de célébrer leur amitié ? En tout cas l’intention était louable. Pamela ne se souvenait plus de la dernière fois que quelqu’un s’était donné autant de peine pour lui faire plaisir. « Oui, ce n'était pas grand-chose, mais j'ai réussi à me débrouiller. » Pas grand-chose ? Cela dépendait du point de vue. En l’occurrence, Ivy savait combien réunir tout cela et le mettre en œuvre n’avaient pas dû être simple, pour lui qui n’était guère habitué à ce genre de gentillesse. Un de leurs points nombreux communs d’ailleurs. « Au contraire, c’est beaucoup. » affirma-t-elle avec un mélange de fermeté et de douceur dont elle-seule possédait le secret. Puis Fenrir tendit la main pour lui montrer le panorama qu’on avait d’ici, et autant dire que ça changeait de ce dont était habituée la jolie rousse. Elle qui ne voyait que verdure, plantes et fleurs, voilà que la ville entière était à ses pieds. Un spectacle saisissant ! L’espace d’un instant, elle se crut reine sur cette planète de parasites. Puis la voix du loup lui parvint. « Je voulais te montrer cet endroit et te le faire partager. » Immobile, la femme devenue plante resta encore un instant à contempler la vue qui s’offrait à elle. Puis elle se tourna vers son ami. « Merci. C’est vraiment magnifique. Je suppose que c’est ici que tu viens, les nuits ou tu quittes le bayou ? » Son ton n’était ni suspicieux ni inquisiteur, et il est vrai que Pamela ne s’était jamais montrée particulièrement curieuse. Fenrir avait le droit d’avoir ses secrets et de se balader où bon lui semblait. Du moment qu’il ne la trahissait pas et qu’il ne faisait rien de compromettant vis-à-vis d’elle, il savait qu’elle le laisserait tranquille. C’était une sorte de règle tacite entre eux. Néanmoins, maintenant qu’elle voyait cet endroit et ses beautés, elle comprenait mieux ses escapades. Bien qu’il aimât être avec elle et qu’il se considérait davantage comme un loup que comme un asgardien, voir autre chose que le bayou devait lui être nécessaire.

Puis Fenrir se tourna vers la nappe étendue par terre, là ou trônait le repas qui les attendait, à ceci près que Pamela put décerner de la nervosité chez son hôte. A quoi pouvait-il bien penser ? N’était-ce réellement qu’un repas entre amis ? La rouquine devait avouer qu’elle nourrissait quelques doutes. Sans être prétentieuse, elle savait l’influence qu’elle pouvait avoir sur les hommes, celui qu’elle avait toujours eu d’ailleurs. Mais cela la chagrinerait que ses artifices fonctionnent aussi sur son ami. Il valait mieux que ça. « Tout ce que j'ai pris c'est végan, j'espère que... Enfin je voulais de te faire une surprise. » Ivy le considéra un instant, voulait s’assurer que le stress qu’il affichait venait uniquement de son manque de connaissance en sociabilité. En aucune façon elle ne voulait donner de faux espoirs et faire du mal à son unique ami mâle. « Merci, tu es vraiment adorable d’avoir pensé à tout. » lui sourit-elle avec sincérité. « Et j’aime autant te dire que ta surprise est réussie. » De cela, il pouvait être sûr. Il s’était du mal, mais ça avait payé. Ivy était réellement impressionnée et étonnée par tous les efforts qu’il avait déployé dans le but unique de lui faire plaisir. « Alors, tu veux commencer par quoi ? » s’enquit-elle, le laissant libre de choisir comment la soirée allait se dérouler. Après tout, c’était sa surprise, et peut-être avait-il encore des choses à lui montrer pour l’éblouir.

Depuis le temps que je vivais avec Pamela, j'avais confiance en elle, d'ailleurs, lorsque j'avais répondu à cette étrange invitation lors de Halloween, Pamela avait été la pour moi lorsque j'étais revenu. Tout comme moi, elle avait senti les ennuis, seulement, j'avais tout de même voulut y jeter un oeil, et même si je n'étais pas revenu en forme, j'avais été soulagé que Pamela ne soit pas venu et qu'elle n'ait pas souffert. La belle rousse était douce, aimante, celle-ci étant prête à mordre si l'on venait à s'approcher des siens. J'admirais énormément la femme, elle était charmante et elle restée la première à se priver pour ses plantes. J'étais longtemps resté sous ma forme de loup, puis j'avais retrouvé forme humaine, moi qui avait été resté si longtemps bloqué sous ma forme de loup ... Sur le moment ça avait été un choc, puis j'avais par m'y habituer, optant davantage pour ma forme de loup.

Ayant pris pour habitude de venir sur cette colline, pour admirer le paysage, mais aussi pour y ... Chanter ? J'avais choisi de faire une surprise à Pamela, pourquoi ? Parce qu'elle était tout de même tout pour moi, elle m'avait acceptée tel que j'étais, avec mon passé, mes cicatrices, mes cauchemars ... Je voulais la remercier et quel plus beau cadeau que de lui montrer cet endroit ? Ce soir, je ferais des efforts, rien que pour elle, pour prouver à Pamela qu'elle méritée d'être remercié.

Puis enfin, je fus heureux de montrer à Pamela ce que je lui avais préparé, même si il était vrai, que j'avais un peu peur de sa réaction. Puis je n'eu qu'à voir son regard, son sourire, je reprenais confiance petit à petit, lui montrant ensuite le paysage. J'eu un sourire à sa question. "Oui c'est ici que je viens ... J'ai comme une sorte d'appel, un besoin, j'aime sous ma forme de loup y ... Les midgariens disent, chanter, alors chanter à la lune ... Je me sent ... Fort et je voulais que tu parage ce sentiment". Me tournant vers la nappe, j'eu vraiment peur que Pamela n'apprécie pas les plats, heureusement, ça ne semblait pas du tout le cas. J'eu un léger sourire, très léger, aux compliments de Pamela, avant de m'installer sur la nappe, cachant par la même occasion, mes pieds nus, je savais que Pam voulait que je porte des chaussures. "Tout ce que tu souhaite ! c'est ta soirée et ta nuit, tu l'a mérite amplement ... Tu m'a accepté tel que je suis, comment te remercier ? Tu ne me juge pas et pour la première fois depuis des années, je suis heureux". Baissant légèrement la tête, voila que je me perdais dans mes propres mots.