“In everyone’s life, at some time, our inner fire goes out. It is then burst into flame by an encounter with another human being. We should all be thankful for those people who rekindle the inner spirit.”

Vivre comme une pestiférée, une recluse de la société, c'était vraiment pesant. Je ne vivais que des vols de Peter... Lui, il n'avait que des crédits intergalactiques. Moi, disons que je n'avais pas vraiment pensé à prendre un portefeuilles dans mon armure... Ah... Mon armure... A contrecoeur, j'avais souvent posé la possibilité de vendre des bouts... De toute façon, sans un inventeur de génie comme Tony, elle ne me servirait plus... Elle ne resterait qu'une amas de métal, debout, au milieu de ce qui devait être un salon... A certains endroits, j'étais sûre qu'un bras d'armure pouvait valoir assez pour nous nourrir. Ou sortir de ce décor de The 100... Rien que de m'imaginer faire l'échange, ça me donnait la nausée : dépecer ainsi cette armure, ce symbole de ma liberté, ce dernier cadeau... Mais, lorsque la survie était en jeu, même vendre un rein devenait une option envisageable. J'étais sûrement trop optimise en me baladant dans le marché noir d'Infinity Street. Qu'en l'apprenant, Peter allait surement passer par toutes les couleurs possibles et imaginables en me rabâchant les oreilles pendant vingt minutes que j'étais une adulte irresponsable - pour une fois que les rôles étaient inversés ! -. Mais je n'en pouvais plus ! Je devais mettre la main à la pâte d'une façon ou d'une autre ! Je devais servir ! Voler, jamais. Essayer de marchander, pourquoi pas. J'avais su gérer Stark Industries, négocier des objets qui pouvaient être utiles, ça devait être un jeu d'enfant ! Bon, ce n'était pas très légal de se trouver en cet endroit. Je n'allais pas y trouver la nourriture mais si j'avais des matériaux, de quoi consolider notre abri de fortune... Peut-être des plaques de métal - enfin, d'un métal plus résistant que les barreaux aux fenêtres de notre "chez nous" - qui pourraient servir de "pansement" à l'armure... Peter devait savoir manier le chalumeau, non ?

Je regardais des objets d'origine inconnue, dont l'utilisation m'était tout aussi étrangère. Je le prenais et le tournais dans ma main, dans un sens puis dans l'autre... Finalement, désespérée et, me doutant que Peter allait bientôt revenir de son escapade nocturne, je me dirigeais vers la sortie du marché noir, évitant de bousculer les êtres, dont les moeurs me sont totalement opposés et que je n'aurai jamais imaginé rencontré avant d'être ici, dans cet état, et de me faire mal au bras... Puis, une figure. Une silhouette que je reconnaissais. Ce n'était pas l'homme e l'espace au manteau rouge. Non, c'était une vieille connaissance, Clint Barton ! D'abord un collègue de Tony, je m'étais rapproché de cet archer et on s'était soutenus, tous les deux, moi dans son divorce et son accident qui l'a rendu sourd, lui dans ma séparation et d'autres épisodes des plus sombres, ces dernières années... J'avais même tenté d'apprendre certains signes, pour être sûre de le comprendre par moment. Bon, je n'étais pas des plus expertes mais sinon... Je m'avançais vers lui, faisant un signe dans cette petite foule, et, de mon bras libre de toute entrave, je le saluais, souriant. J'étais heureuse, soulagée... Un visage connu ! Quelqu'un de confiance ! C'était... Inespéré ! Je me remettais presque de fondre en larmes, ayant tellement pris sur moi depuis mon arrivée, depuis cette "téléportation" des plus inopinées... J'avais simplement les yeux brillants en faisant attention à ce qu'il puisse lire sur mes lèvres : "Oh mon Dieu, Clint ! Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureuse de te voir !" Si j'avais pu, je lui aurai sauté dans les bras... Mais j'en avais un, bien trop endommagé que pour le secouer et le taper contre n'importe qui.
   

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Re-voir Clint me redonnait un peu d'espoir de rencontrer d'autres personnes que je connaissais dans cette ville. De pouvoir sortir de ce trou qu'est Infinity Street. C'était une lumière d'espoir dans ce tunnel morbide et sombre dans lequel j'étais depuis mon arrivée dans cette ville. Et, de ce que je voyais, l'archer était tout aussi heureux. "Je ne sais pas si j'ai été déportée ici, avant ou après toi mais... Ce que je faisais avant, est une longue histoire et le pourquoi de ce bras en écharpe." Je ne savais pas s'il parlait de Tony, comme s'il était là, dans une partie de cette ville, ou si c'était lorsque nous étions dans notre monde, notre "univers". Mais lorsqu'il parlait de me payer un verre, je retenais une grimace, ne pouvant rien donner en retour... Je n'avais pas vraiment pris de portefeuilles dans l'armure et donc, l'argent ne coulait pas du tout à flot. Sauf en trouvant une banque mais il fallait vraiment chercher longtemps pour trouver ça dans ce quartier... "Non, ça ira ! En plus, je n'ai pas de quoi t'offrir aussi un verre. A part si les gérants de bar acceptent des objets en échange." Et encore, là, à part l'armure et les blasters de Peter, rien n'avait de réelle valeur... Le walkman, je savais que c'était encore plus fort que mon armure : Peter y était trop attaché et jamais je n'oserais lui proposer de l'échanger contre de la nourriture ou à boire. Bon, je n'étais pas fière d'avouer que je n'avais rien mais profiter de son argent pour avoir à boire, sans pouvoir rendre la pareille, ça ne me plaisait pas non plus ! "S'il faut, je squatte pas si loin que ça d'ici... Bon, on se rationne à l'eau et à tout ce que Peter peut trouver et ça ne vaut pas l'appartement dans lequel je vivais à New-York mais c'est le mieux que j'ai trouvé dans mon état !" Là aussi, j'avais du mal à parler de cette déchéance... Si j'étais arrivée ici, en étant "Pepper" et non "Rescue", en tombant dans un autre quartier - ceux que je ne pouvais qu'imaginer -, j'aurai sûrement un train de vie bien différent et me rendant bien plus fière que celui de squatteuse qui dépendait des vols d'un "célèbre hors-la-loi intergalactique" !
   

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En effet, l'histoire était assez... Impressionnante. Il fallait que je lui explique pour l'armure. Sans que trop d'oreilles ne l'entendent... Qui sait, ceux qui pouvaient vouloir ce petit bijou de technologie pour le dépecer et en faire n'importe quoi ? En Clint, j'avais confiance. Je savais que, s'il avait les capacités, il m'aurait aussi aidé pour la réparer... Malheureusement, seul Tony en était capable... Et, actuellement, il était nulle part... Je souriais légèrement, cachant ma tristesse pour répondre à mon ami : "L'histoire est assez longue, oui. Le gros résumé, c'est que j'ai combattu et qu'en arrivant ici, j'étais blessée." Pour être un résumé, c'en était un gros ! L'archer allait sûrement se demander pourquoi je combattais. Surtout depuis qu'Extremis m'avait rendue épidermique par rapport à toutes les formes de violence. Et pourtant, quelques années plus tard, j'avais attrapé l'armure, le poids des conséquences qu'elle impliquait... Et j'avais accepté mon devoir. Mon destin. Celui d'ajouter ma pierre à cet édifice qui ne demandait que de l'aide pour tenir debout. "Peter Quill. C'est lui, qui m'a trouvé lorsque je suis arrivée. J'étais inconsciente et il m'a emmené en sécurité et m'a soignée. S'il n'avait pas été là, je ne sais pas dans quel état j'aurai été... Ou si je me serai réveillée un jour..." Je soufflais doucement avant de lui sourire. Du café ! Une aubaine ! "Je vendrai mon bras gauche pour du café ! Je suis arrivée ici, sans un sou, et Peter n'a pas de... Monnaie valable dans cette ville. Autant te dire qu'on se rationne tous les jours." Car, même si je refusais qu'il me paie un verre, aller chez lui, ce n'était pas pareil... En plus, je pourrai profiter un peu avant de rejoindre Peter dans notre "squat", avant qu'il ne revienne de ses escapades de petit hors-la-loi intergalactique. Et Clint arrivait à me faire oublier ces derniers jours des plus... Lourds et difficiles. "Allez, va pour un café chez toi. Mais je ne pourrais pas rester très longtemps. Je n'ai pas envie d'inquiéter Peter." Ni de le laisser seul, livré à lui-même, dans notre immeuble désaffecté après ce qu'il avait fait pour moi. Pour nous. Même s'il était capable de tout, non. Je ne le laisserai jamais tomber...

   

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Je souriais doucement aux mots de mon vieil ami. Je revenais bien de la Terre, je n'avais pas eu la "chance" de filer dans l'espace comme celui qu'était mon sauveur lors de ma déportation. Mais il était vrai que beaucoup de choses s'était passées. Des bonnes, des mauvaises. Des moins bonnes ou des extraordinairement bien... Je le suivais en ne disant rien pour le moment, je l'écoutais avec un sourire triste. Oui, c'est vrai, il ne devait pas être au courant... Je soufflais, sentais ma gorge qui se serrait car ça restait une sacrée blessure, bien plus douloureuse que celle de mon bras. "J'ai... Rompu avec Tony." Je me mordais légèrement les lèvres car, ça restait ma décision. Mais ça restait vif. Douloureux par moment. "Il a fait la chose de trop et je n'ai pas pu continuer..." Difficile de lui expliquer qu'il s'était injecté Extremis, avait failli mourir et que j'en avais eu marre. C'était trop destructeur. Bien trop. Alors j'étais partie. Pour de bon, cette fois. Un soupir et j'entrais dans le logement de Clint, appréciant ce que lui appelait "loin d'être le grand luxe" ! "Je squatte un appartement inhabité. Autant te dire que c'est le grand luxe." Je me retenais de rire face aux cartons de pizza et je m'installais lorsqu'il libérait une place... Et désormais, il fallait parler. Expliquer pourquoi j'étais au plus bas. j'étais tombée de si haut. "Après... Notre rupture, Tony m'a laissé une armure. Je ne l'ai enfilée que lorsqu'il a disparu et je suis devenue une héroïne." Un petit rire, parce que jamais je n'aurai imaginé le devenir ! Mais, réellement, j'étais tellement heureuse de l'être devenue. Même si, maintenant, tant que l'armure n'était pas réparée, ça allait être difficile de redevenir Rescue. "Et lors d'un combat où j'ai été gravement blessée, j'ai été déportée, ici. Sans argent, sans carte. Rien. Juste mon armure et des blessures. Peter a été déporté en même temps que moi et m'a trouvée. Il s'est occupé de moi et depuis, on survit comme on peut." Le but, maintenant, c'était de survivre. De trouver à manger, à boire. Moi, j'étais sûre que je pouvais récupérer l'argent que j'avais avant. Retrouver un appartement. Et Peter aura beau dire tout ce qu'il voulait, je ne le laisserai pas rester dans cet endroit délabré ! Il m'avait aidée, c'était à mon tour de le faire lorsque j'en aurai l'occasion. Parce qu'à part Clint, Peter était réellement la seule ancre que j'avais en ce monde... Qui m'empêchait de devenir folle et de désespérer sur ma situation... "Et toi ? Comment as-tu fini ici ? Et comment tu t'en sors ?"

   

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Autant dire que Clint était de bonne compagnie ! Et son chien aussi, qui faisait la fête, sûrement peu habitué à voir des gens chez son maître. Je lui faisais une rapide caresse en répondant aux question de mon ami, enfin, en expliquant comment j'avais pu finir ainsi et ici. Comment j'avais pu faire une telle chute dans l'échelle sociale. Je grattais la tête du labrador avant de savoir que son nom était Lucky... Il finissait sur le canapé et, pendant que Clint se bataillait avec lui pour le faire tomber, il disait qu'il me comprenait. C'était vrai... Il avait quitté sa famille pour ça. Pour la peur de mourir et que ça serait bien trop mauvais pour eux... "Tu n'as pas à me remercier, voyons ! C'était normal d'être là ! Tu as été très courageux de le faire... Et d'en sortir pas trop amoché... Disons qu'entre Tony et moi, c'était... Enfin. Je pense qu'on aurait fini par se faire du mal, tu vois ? C'était le mieux à faire, même si ça reste douloureux..." Je le voyais abandonner le combat avec son animal pour apporter café, thé et petits gâteaux. Quand il pouvait enfin s'asseoir à mes côtés, il semblait étonné par mes mots. Enfin, moi-même je riais ! Comment pouvais-je avoir cru, un jour, devenir une héroïne ? Il me posait des questions et j'attendais pour répondre... "Et oui ! Il m'a laissé une armure quand on a rompu... Il a disparu. Sûrement pour finir dans cette ville... Ou je ne sais pas où. Donc j'ai pris l'armure et j'ai combattu le crime ! Puis me voilà. Ici... Comme ça." Je me regardais, tout de même peu fière de mon allure, de mon état... Le matériel et le paraître n'étaient pas des obligations chez moi. Au contraire. Mais j'avais une fierté, un égo qui m'empêchait d'être dans cet état trop longtemps, au risque de me sentir de plus en plus mal dans ma peau... "Et je trouve Lucky très beau... Et très "chanceux" d'être tombé sur un homme tel que toi. Je suis sûre qu'il reçoit trop d'amour pour son propre bien, hein ?" Je souriais en regardant le chien, me disant que ça devait réellement aider mon ami à tenir. Surtout qu'il était seul. Réellement. Moi, j'avais Peter. J'avais un autre être humain à mes côtés. En chair et en os. Qui pouvait me parler, me rassurer, avoir ses doutes et ses malheurs... Même si la présence canine était un indéniable pilier pour l'Homme, être avec d'autres humains, c'était nécessaire. Car l'Homme était un animal social. Tous les cours de base, en psychologie, vous le diront ! "Tes prothèses te dérangent toujours autant ?" J'attrapais un petit gâteau pour croquer dedans tout en continuant de discuter avec lui. "Mainte qu'on s'est retrouvés, tu auras une bonne raison pour sortir ! Je pourrais venir quelques fois, aussi. Si ça te va !" Parce qu'il pouvait tenter de rester seul... Même si, me connaissant, je refuserai de le laisser s'isoler. Se morfondre de son côté. Il avait besoin de mon soutien et j'allais tout faire pour le lui donner ! "Quand tu sortais, tu as rencontré d'autres personnes ? Des gens que tu as connu ? Des gens qui pourraient nous aider ?" J'avais presque envie de lui demander, par automatisme, s'il savait où était Tony... Mais vu ses questions, il n'avait pas dû le croiser depuis un moment. En tout cas, pas depuis qu'il était en ville... Ou comment briser des espoirs de savoir s'il allait bien, malgré tout.

   

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Clint avait tout compris. Les mots n'étaient pas facile à poser sur certaines relations comme avec Tony. Où trop s'était passé mais que quelque chose existait encore. Mais il avait compris, ce cher archer. Comme quoi, il méritait amplement le titre d'ami proche. Avancer n'était pas facile. Surtout après autant de temps mais il le fallait. Ce n'était pas impossible, juste long et douloureux. Mais j'étais sûre qu'on s'en sortirait - autant Tony que moi - bien plus forts et bien mieux que si on était resté ensemble... A ses mots pour "l'équipe", je riais doucement. "Je ne sais pas ! J'étais toute seule donc c'est quelque chose de nouveau, que je devrais tenter si j'arrive à réparer l'armure. L'un des bras est démis et le côté est amoché... Je ne sais pas comment je vais faire mais je trouverai bien un moyen." Peter avait même l'idée d'essayer. Le connaissant, maintenant qu'on avait émis l'hypothèse de faire des colmatages temporaires, le temps de trouver plus stable et intéressant, il devait arpenter les endroits à le recherche d'objets, d'outils... Je l'imaginais aisément en train de fouiner dans un tas de ce qui étaient sûrement des ordures, persuadé d'en trouver un "trésor". Je souriais en regardant le chien. "Pourri gâté je n'en doute pas ! Il s'amuse tant que ça, à te faire tourner en bourrique ?" Je souriais, imaginant aisément Lucky faire ce qu'il souhaitait de son maître. Comme ses enfants avaient du le faire... Clint avait un grand coeur. Tellement qu'il avait préféré laisser sa famille de côté, se priver de ce bonheur à cause de sa carrière de héros... Oui, il était impressionnant. Réellement. Je souriais. ça ne m'étonnait pas que les aides soient les meilleures, si elles venaient de Tony. "J'avoue, pouvoir mettre silence, sur une conversation, ça doit être intéressant ! Je suis sûre que ça m'aurait servi dans des réunions des plus ennuyantes." Ou pas. Trop appliquée, je préférais en général rappeler aux autres d'aller droit au but ou de revenir au sujet initial. Je n'étais pas connue pour être flexible, au contraire. Nous étions là pour le travail et non pour l'inverse. "Et tu t'en sors avec le langage des signes ? ça ne doit pas être facile. Même si ça fait un moment." Apprendre une nouvelle langue était toujours difficile ou compliqué. Et à notre âge, soyons réaliste, les difficultés étaient bien plus présentes qu'en étant jeune. "Merci. Je n'ai pas beaucoup à offrir en retour mais je serai toujours là pour toi, Clint. Tu le sais ! Et tiens moi au courant de ce que tu apprends. Je ferais de même, si je vois quoi que ce soit." Puis il me demandait de parler de Peter et je secouais la tête en souriant légèrement. "C'est un cas. Il nous aide à survivre sans argent. C'était un hors-la-loi, avant, voyageant dans l'espace. maintenant, il gambade dans les quartiers pour nous trouver à manger, à boire et de quoi réparer l'armure." Comment décrire Peter ? Ce n'était pas vraiment facile. "Il est... Unique. Il peut passer des heures à danser et à chanter en faisant n'importe quoi. Il est assez enjoué, tout le temps. Mais il peut être sérieux. Il a une sacré fierté. Je me repose beaucoup sur lui et il prend souvent mes colères sur lui. Je ne pensais pas trouver un ami en mon sauveur. Pourtant, il y ressemble beaucoup !"

   

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Pour réparer l'armure, retrouver cette liberté nouvellement acquise, j'avais cru devoir attendre les retrouvailles avec Tony. Attendre de le revoir, de voir s'il allait bien... Je ne pensais pas que je recevrais une proposition d'aide de la part de Clint. Quelque chose que j'apprenais sur lui : il était bricoleur et améliore lui-même son équipement. "Les flèches que tu utilises, donc, ça vient de toi ? Et je veux bien ! Je t'assisterais pour apprendre, aussi. Par contre, je n'ai pas de matériel. On a trouvé quelques outils, par-ci, par-là. Mais les matériaux, au marché noir, ça coûte un bras..." Il allait falloir que je finisse par me débrouiller, non ? A part l'armure et une patience inouïe avec les hommes d'affaires, ainsi qu'un sens du travail très carré, je n'avais pas d'autres atouts. Le physique, j'étais sûre d'avoir tout perdu, suite à mon accident, à cette perte énorme en mobilité. Pouvoir savoir bricoler quelques petites choses, c'était un atout non-négligeable. Surtout vu notre situation, à Peter et à moi. Savoir créer de petites affaires à partir de bouts de matières semblant inutiles... Ou voir l'utile dans les "déchets", considérés comme tels par des non-initiés. Puis on parlait à nouveau de son chien et je souriais. C'était un sacré duo... "Vous vous êtes bien trouvés, tous les deux ! Et si tu sais vivre avec le fait de tomber à terre, lors de ton sommeil, ce n'est pas un problème ! Ou alors, tu prends un lit king size." Je regardais le chien et je souriais doucement... On disait souvent que l'arrivée d'un animal, dans nos vies, c'était un moyen de décompresser. De prendre confiance en soi. Bref, d'aller mieux. Bien mieux, autant physiquement que mentalement. Retenant un rire et arrivant à rester sérieuse, je me mettais à comparer Star-Lord à un chiot. De toute façon, il en avait toutes les expressions. Le brillant dans les yeux lorsqu'il voulait quelque chose. La tignasse blonde comme un golden retriever. Oui, j'habitais avec un chiot qui faisait les poubelles. Sauf que le sujet était moins joyeux que la joie exacerbée de mon colocataire. Qu'on parlait du langage des signes avec ce cher Clint... Je penchais la tête sur le côté en l'observant. Oui, cela devait être dur... Alors, j'avais une idée. Un marché et un moyen de revoir l'archer souvent, non pas une fois toutes les lunes. "Si on passait un accord. J'apprends avec toi le langage des signes et je te motive à faire autre chose des livres, que des appâts pour chiens. Et toi, en retour, tu m'en apprends un peu par rapport au bricolage et tout. Tu en penses quoi ?" Il avait un petit sourire amusé mais j'avais bien entendu son soupir. C'était dur, je ne pouvais que m'en douter... Alors, doucement je posais une main sur son épaule, pour l'encourager, pour lui montrer que j'étais là. "C'est un numéro. Quand je parle de lui, je repense à toutes les bêtises qu'il peut faire en une soirée. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi..." Maladroit était-il le bon mot ? Ou tout simplement, naturel ? Bien plus que n'importe qui j'avais connu. Quand il parlait, il était sincère. Il n'y avait jamais de fioriture. Jamais de : "me cache-t-il quelque chose pour mon bien ?" ou de "est-il sincère ?"... "Je ne saurais même pas dire. Mais oui, il me permet de garder le sourire, même si j'ai souvent des coups de mou... C'est dur de ne plus pouvoir faire grand chose avec mes blessures. C'est comme si... On m'avait offert des ailes, grâce à l'armure, et qu'on me les avait arrachées en arrivant ici..."