Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

Partagez

 In another world... ϟ WonderAngel

DC

DC
Diana Prince

Diana Prince

id : In another world... ϟ WonderAngel 12a167f144bb1c890036d31ab76a0027ec58c81b
birthdate (irl) : 06/09/1996
messages : 290
moitié : In another world... ϟ WonderAngel Tumblr_pesgkpWvoV1wp478qo1_500

In another world... ϟ WonderAngel Empty
In another world... ϟ WonderAngel  − Ven 16 Aoû - 20:47


   

   ... we live a normal life.

     
diana prince  ϟ  aldrif odinsdottir .

   
Maison sur la plage - Californie ϟ Le sac tombe. S'écroule le long du canapé, alors qu'il avait été quelques secondes en suspens sur l'accoudoir. Le bruit de chute résonne dans le salon. Un bruit sourd, qui ne semble pas affecter Jumpa, le berger australien de la propriété. Un vrai chien de garde, c'est ce à quoi je pense en voyant cette petite boule de poils, sur le dos dans son panier... Je souris, je ricane presque en me disant que notre chienne n'était pas le spécimen le plus énergique de sa race... Comme si nous avions choisi la seule, où la batterie avait des défaillances. Je me penche, gratte le ventre de cette bête qui ne réagit même pas. Habituée à ces attaques de câlin. Ou trop profondément endormie. Là était toute la question... Je reprends ensuite mon chemin. J'avance dans cette maison où l'on a l'impression que personne n'y vit. Que personne n'y est. Que j'en suis la seule occupante, actuellement. Pourtant, en passant la cuisine, lorsque l'on sort par la porte-fenêtre, laissée bien ouverte, on peut voir une autre silhouette. Qui lance un ballon de rugby le long de la mer. De là, une flèche blanche s'élance. La forme du chien des Pyrénées se fond à l'horizon alors que le canidé galope, saute et attrape le ballon dans sa gueule. Heven ramène ensuite l'objet qu'il a eu après d'intenses efforts, sautillant dans le sable, son long poils blancs s'ondulant au rythme du vent et de ses puissants muscles, cachés sous cette épaisse fourrure. Toute fière, l'autre personne reprend le jouet et le relance, toujours plus fort, toujours plus loin... Spectatrice, je regarde. J'observe en souriant doucement. Des mois d'absence... Des semaines à ne vivre que sur une plaque de métal... Des jours à ne penser qu'à la maison... Des heures à regarder ces photos accrochées sur l'armature en fer de ma couche... Je profite d'être encore invisible... Qu'ils ne m'aient pas vus...Je dépose la veste d'officier sur le dossier d'une des chaises sur la terrasse en bois... Les départs sont des poids. Des boulets que je traîne aux chevilles... Puis les retours. A l'avance, en retard, pile à l'heure... Ou ceux imprévus, comme aujourd'hui. Comme maintenant. Comme en cet instant...  J'épie cet instant simple. Mais que je chéris. J'espionne cette grande rousse, qui s'amuse à lancer inlassablement ce ballon, avant de finir par l'embêter, le faire tourner en rond... J'admire cette femme avec qui je vis depuis plusieurs années... Un coup de foudre. Un café renversé dans l'aéroport. Moi qui devais reprendre un avion pour voir ma famille en Grèce. Elle, revenant d'un voyage au Danemark... Des excuses maladroites, des sourires qui l'étaient tout autant... Quelques mots et au final, des échanges de numéro. Au premier regard. Aux premières paroles. Plusieurs rendez-vous, quelques uns, lors de mon retour... Quelques repas lorsque j'étais en permission. Quelques rencards. Puis un baiser. Le début de belles années... D'années difficiles, mouvementées... Comme pour tous les couples. Discordes, disputes... Des questions, des interrogations... Puis des moments de bonheur, de simplicité où l'on oubliait nos problèmes et cette colère que l'on avait pu avoir... Des instants de légèreté où nous pouvions rester comme des loques dans le canapé, en pyjama pilou-pilou, à regarder des films, encore et encore. Jusqu'à l'endormissement... Jusqu'à ce que les rayons du soleil nous en sortent...

Puis le vent me trahit, alors que mes bottines s'enfoncent dans le sable. Il tourne et mon odeur voyage... Elle est transportée par cette brise jusqu'à cet animal au flair exceptionnel. Jusqu'à cet être canin. Ce second arrivé dans la famille, quelques semaines après Jumpa. Aussitôt, ses oreilles se redressent. La posture est aux aguets. Prêt à bondir. A courir. A galoper. De quoi interpeller la rousse. De quoi l'obliger à se retourner. A se rendre compte de ma présence, de mon retour dans cette maison. Dans l'enceinte de ce foyer. Elle n'a même pas le temps de dire un mot que j'attrape au vol le chien, sautant de joie, jappant et aboyant, me tournant autour, dans un sens puis dans l'autre. "Hey, petit mec ! Tu as été sage ?" Je m'accroupis, je flatte le pelage de Heven, qui se colle à moi, saute presque, à deux doigts de me faire basculer. A la limite de me faire m'étaler sur le dos dans le sable. Puis je la regarde enfin. Je souris. Doucement, amoureuse de cette femme. Je tente de cacher cette moue trop heureuse, trop fière d'avoir fait cette surprise, trop contente de pouvoir la surprendre, encore après tant d'années. "Bonsoir, Αγάπη μου*... Surprise ?"

*Αγάπη μου = Mon Amour en Grec
   

   
DESIGN ϟ  VOCIVUS // IMAGE BY PINTEREST  
Revenir en haut Aller en bas
Marvel

Marvel
Aldrif Odinsdottir

Aldrif Odinsdottir

id : In another world... ϟ WonderAngel Tumblr_pfgy3cR8nS1ubz2sno1_r1_540
messages : 96
moitié : In another world... ϟ WonderAngel Ac3a8fd7514d9a73a6e62fc34572de76

In another world... ϟ WonderAngel Empty
Re: In another world... ϟ WonderAngel  − Sam 17 Aoû - 21:23

♛ In another world...
...we live a normal life.

 
▼▲▼

 
Le calme, la solitude, un ballon lancé…

Je profite de ce petit moment en compagnie d’Heven, de cette boule de poils qui s’élance pour rattraper ce que je lui envoie pendant que Jumpa se repose tranquillement à l’intérieur. Deux canidés, deux êtres totalement différents, aux caractères pouvant s’opposer, mais réussissant à cohabiter dans cette maison. Savourant le vent présent, qui se prend dans mes vêtements, mes cheveux, je me perds dans mes pensées, mes souvenirs. Des souvenirs aussi joyeux que tristes, des souvenirs mêlant ce passé ayant fait celle que je suis aujourd’hui, travaillant en tant que soudeuse, et mon présent en ces lieux féériques. Je ris, même si mon regard se dirige quelques instants vers l’horizon, vers une destination inconnue même si je sais parfaitement ce que je regarde sans pouvoir le voir. Cet endroit où Elle se trouve. Loin de moi, de nous, travaillant alors que je suis bloquée ici en compagnie de nos deux amours poilus.

Cette rencontre avait changé ma vie, il y a de cela plusieurs années à présent. Qui aurait pût dire que je rencontrerais quelqu’un ce jour-là, que je craquerais sur cet être avec qui je vivais à présent ? Sur cette femme qui faisait battre mon cœur ? Nous ne venions pas du même endroit, nous étions en transit à ce moment-là, chacune se dirigeant vers un lieu différent, un ailleurs, mais le destin en avait décidé autrement. Le destin était railleur, taquin la majeure partie du temps, pourtant cette fois là il avait été décisif… Et magnifique.

Qui aurait cru que je dirais cela un jour du « Destin » ? Pas moi en tout cas, pas celle que j’étais avant, par contre l’Aldrif du présent si. Je n’hésitais plus à dire que ce jour là avait été décisif dans ma vie, nos rencontres, nos regards jusqu’à ce baiser échanger par la suite. Notre premier baiser, celui qui m’avait littéralement embrasée, électrocutée et laissée pantoise par la suite. Un baiser « magique » partagé avec la seule personne qui faisait battre mon cœur, l’être qui était ma moitié, mon « âme sœur » comme diraient certains. Je suis certaine que si l’on m’entendait quelqu’un me traiterait de midinette ou de fleur bleue actuellement, pourtant c’était ce que j’avais ressenti ce jour-là.

Un nouveau mouvement de ma part fit voler le ballon de rugby, Heven filant en quatrième vitesse pour le reprendre, s’amusant tout comme moi, me sortant de mes pensées alors qu’un « Elle me manque » succédait au reste. Je n’ai qu’une hâte, qu’Elle revienne, que le jour de son retour arrive pour pouvoir la voir, l’entendre, lui parler, la serrer dans mes bras tout simplement. Des choses simples et comptant terriblement pour moi. Tout comme la savoir heureuse, en bonne santé et bien. Rien de plus, rien de moins.

Reprenant la balle, je ne remarque rien de ce qu’il se passe à l’intérieur, de ce qui approche. Non, je continue juste de m’amuser, de rire en compagnie du Berger des Pyrénées que je commence à embêter faisant passer la balle derrière mon dos, reculant, tournant alors que la boule de poils tente de l’attraper, de la récupérer. Même si je suis heureuse, je ressens un vide au fond de moi lié au fait qu’elle ne soit pas là. Un vide qui est présent à chaque fois et qui se comble dès qu’elle réapparait. Heven a ses oreilles qui se redressent, sa posture change et il en oublie l’objet de sa convoitise. Je le vois décoller, partir au quart de tour alors que je me tourne pour comprendre ce qu’il a, découvrir l’être qu’il a senti et sur lequel il vient de sauter tout en jappant, aboyant, montrant tout simplement sa joie de La revoir.

Mon cœur bondit dans ma poitrine alors que je n’ai pas le temps de prononcer un mot.

Je la vois, elle, cette femme qui ne devrait pas être présente actuellement. Celle que j’aime, celle qui me donne l’impression d’être un mirage tellement cela me semble anormal sur le moment. Elle ne devrait pas être rentrée, pas si tôt, mais mes yeux se mettent à pétiller. Cette joie qui se lit sur mon visage, que je n’arrive pas à cacher alors que je m’élance sur le sable, mes pieds s’enfonçant dans cet élément me ralentissant alors que je veux être au plus vite auprès d’elle. J’envie nos deux chiens dans de tels moments, eux qui ne semblent pas être tellement ralenti lorsqu’ils s’amusent sur le sable ou comme maintenant vu la vitesse à laquelle est parti Heven pour rencontrer ma belle.

Je les rejoins, retenant mon envie de lui sauter au cou alors qu’elle est encore occupée avec cette boule de poils remplie d’énergie, qu’elle lui parle et qu’Heven tente de lui donner un coup de langue. Cette joie est communicative et lorsqu’elle me regarde, souriante, mon cœur fond. Totalement. Elle est là, belle et bien là, ce n’est pas une illusion, un rêve éveillé. Non, c’est elle. Min kærlighed. Mon corps agit avant le reste, avant que je ne puisse réellement réfléchir à ce que je fais et je la serre dans mes bras, ne prêtant plus attention à notre boule de poils, ne faisant plus attention à rien. Savourant seulement sa chaleur, son odeur, écoutant sa voix, les battements de son cœur.

« - C’est à cette heure que tu rentres, min smukke ? Tu as pu revenir plus tôt alors !! »

Je suis tellement heureuse que je ne peux pas faire autrement que de lâcher ces phrases pour le moins idiotes. Bien sûr que c’est maintenant qu’elle rentre, bien sûr qu’elle a pût revenir plus tôt sinon elle ne serait pas là, devant moi.

« - Bordel, je suis tellement contente de te voir. Tu as déjà salué Jumpa, je présume, et Heven te fait la fête actuellement… Tu es là pour combien de temps ? »

Comme à chaque fois je ne réfléchis plus, je ne retiens plus mes paroles. Tout sort d’un coup, d’un seul, sans que je ne puisse arrêter le flot de paroles, sans que je ne puisse faire autre chose que de me laisser « doucement » aller contre elle, même si pour pas mal de gens cela semblerait relativement plus brutal que la norme. Mes bras l’enlacent, je ne veux pas la lâcher, comme si j’avais peur qu’elle ne disparaisse.

« - C’est bien toi, n’est-ce pas, pas une illusion venant d’un rêve que je serais en train de faire ? »

La joie de la revoir, de cette surprise inatendue, de la sentir tout près de moi

Petit cours de danois rapide:
 
CODAGE PAR AMATIS

 
Revenir en haut Aller en bas
DC

DC
Diana Prince

Diana Prince

id : In another world... ϟ WonderAngel 12a167f144bb1c890036d31ab76a0027ec58c81b
birthdate (irl) : 06/09/1996
messages : 290
moitié : In another world... ϟ WonderAngel Tumblr_pesgkpWvoV1wp478qo1_500

In another world... ϟ WonderAngel Empty
Re: In another world... ϟ WonderAngel  − Sam 24 Aoû - 18:33


 

  ... we live a normal life.

   
diana prince  ϟ  aldrif odinsdottir .

 
Maison sur la plage - Californie ϟ Je sentais à peine l'effluve du poil de Heven que mes yeux s'étaient déjà reposés sur elle. Mon coeur tressaillait dans mon poitrine, frappait, bondissait... L'impatience, la nervosité... Après tant de retour, c'était toujours la même chose. Le besoin de la voir... De l'entendre... De la toucher... Les longues nuits, sur le pont, en train d'observer, de veiller... Les quarts interminables... Au début... Au début, j'étais partie dans la Marine parce que c'était ce qui m'attirait. Parce que j'aimais le fait d'accomplir quelque chose pour les Etats-Unis, ce pays m'ayant accueillie lors de mon emménagement. Maintenant, je voulais apporter la paix. Pour qu'un jour, on n'ait plus besoin de moi. Pour que je puisse rentrer et lui dire : ça y est. La savoir sauve de tout ce que je pouvais voir, vivre... De son charme glacial, typiquement nordique, mon âme ne faisait que se réchauffer, qu'être embrasée par cette femme... J'observais, amusée, heureuse de ma surprise, cette mine étonnée. Ce regard bleu qui pétillait aussitôt. Je n'avais qu'une envie : lâcher la boule de poils pour la rejoindre. Juste me fondre dans une étreinte. Sentir ses bras autour de moi. La serrer tout contre moi. Oublier l'instant présent, mettre de côté ces longues semaines sans la voir, ne plus penser à cette douleur écrasante lorsque nous étions séparées... Dans ce monde, nous étions tous accro à quelque chose : au boulot, à la drogue, à la cigarette, aux médicaments... Moi, ce dont je ne pourrai plus me passer, ce dont j'avais besoin pour avancer, c'était elle. Mes collègues célibataires me charriaient toujours, en me disant que j'exagérais. Les autres souriaient et comprenaient. Nos compagnons ou compagnes respectifs étaient notre ancre. Notre force. Ce qui nous permettait de nous lever et d'avancer. De rester aux aguets, attentifs...

Puis ce que je sentais arriver, se passa. Sous le poids combiné du chien plus celui d'Aldrif, je tombais le cul premier sur le sable. La tête du canidé se frottait contre mon ventre, essayait de passer sous ces bras puissants que sont ceux de la rouquine. Je n'avais pas envie de partager ces retrouvailles mais la boule de poils était trop attendrissante que pour être repoussée. Alors, je passais un bras autour de Heven, flattant son pelage - complétement souillé par le sable - et l'autre se calait autour de ma belle. Elle me serrait tout contre elle, comme si elle avait peur que je ne disparaisse. Je m'accrochais à elle, de mon côté, comme si la possibilité que je sois rappelée alors que je venais de mettre pied à terre était possible. Comme si je pouvais simplement me réveiller sur le navire, un de ces rêves s'étant "réalisé" une fois encore mais uniquement dans mes songes... Je profitais. Je me laissais fondre dans cette étreinte, dans cette chaleur des plus accueillantes... Qui m'avait tant manqué, dont j'avais un besoin réel. Moi qui avais toujours été une femme des plus indépendantes : pas d'attache, que ce soit matérielle ou sentimentale. Je n'en voyais pas l'utilité, plus comme un poids surtout avec mon travail. Maintenant, je trouvais impensable de rentrer dans une maison vide. Peut-être avec un chat, et encore, je n'avais pas d'animal car ça ne servait à rien d'en avoir un et de le laisser en pension...

Je riais doucement en l'écoutant, en répondant pas tout de suite. Je lâchais le chien pour me concentrer sur elle, sur sa voix, sur son câlin... Je posais mon front contre le sien, en haussant un sourcil : "On dirait que tu me cries dessus car je suis rentrée trop tard. Je suis sûre que ça devrait être l'effet inverse !" Le regard plongé dans le sien, je ne peux qu'être heureuse devant ce pétillement dans ses yeux. C'était sûrement trop mielleux. Trop dégoulinant de tendresse et d'amour pour un oeil extérieur. Mais personne ne pouvait comprendre ce que c'était d'être séparé durant tant de temps, avec cette peur de ne pas rentrer. Savoir que l'autre s'imagine que l'on ne rentre pas... "Jumpa fait le tapis de sol dans son panier, oui. Je reste trois semaines, au moins." Bien entendu, on pouvait me rappeler plus tôt, plus tard... Ce n'était pas certain dans ce travail. C'était rare de devoir raccourcir la permission mais cela pouvait arriver. Et ce n'était qu'encore plus déchirant. Elle m'enlaçait, elle me serrait avec force. Car ça n'avait jamais été dans la mesure, avec elle. Sa douceur était l'équivalent de se faire happer en pleine ruade par un koala roux sous stéroïdes et Redbull ! "Hm... Est-ce un rêve ou pas... C'est une très bonne question..." Je penchais la tête sur le côté, faisant mine de réfléchir à sa question, bien que je sois bien au courant du fait que ça se passe réellement et que nous étions vraiment là. Puis, sorti de nulle part, Heven remontra sa truffe, tenta de récupérer mon attention et, tout simplement, tapa ma tête avec son ballon en gueule ! Une légère plainte s'échappa d'entre mes lèvres alors que je me détournais quelques secondes, le temps d'attraper le jouet et de le renvoyer, faisant croire à l'être canin que je m'occupais uniquement de lui. "Je confirme, dans mes rêves, les ballons ne font pas aussi mal et Heven rentre tranquillement pour dormir avec l'autre paillasse..." Du coin de l'oeil, l'animal accourrait pour vite rattraper le ballon, ne me laissant que quelques secondes pour profiter de ma compagne. Je soufflais alors doucement, avant de passer une main dans mes cheveux. "Allez, je vais jouer un peu avec la boule d'énergie. Pendant ce temps, tu me racontes comment ça s'est passé ?" Juste le temps de lui voler un baiser. De croquer un bout de paradis. De trop peu. De pas assez après des mois de séparation. Puis de me relever en me défaisant de son étreinte que le chien me sautait dessus, le ballon dégoulinant de bave et de sable, le tout mélangés dans une substance des plus... Dégoûtantes. "Ce qui est sûr, c'est qu'il aura droit à un bon bain, après !" Et moi aussi. Mon Dieu, les voyages en avion, ça avait le même effet que plusieurs heures jogging d'affilée ! Notre odeur corporelle ne s'en sortait jamais indemne. Surtout lorsqu'on avait juste des bottines et un pantalon des plus chauds... Pareil pour la veste d'officier. Vivement le short, le t-shirt et une bière bien fraîche !
   

 
DESIGN ϟ  VOCIVUS // IMAGE BY PINTEREST  
Revenir en haut Aller en bas
Marvel

Marvel
Aldrif Odinsdottir

Aldrif Odinsdottir

id : In another world... ϟ WonderAngel Tumblr_pfgy3cR8nS1ubz2sno1_r1_540
messages : 96
moitié : In another world... ϟ WonderAngel Ac3a8fd7514d9a73a6e62fc34572de76

In another world... ϟ WonderAngel Empty
Re: In another world... ϟ WonderAngel  − Lun 26 Aoû - 14:12

♛ In another world...
...we live a normal life.

 
▼▲▼

 

  Le rayon de soleil était bel et bien là.

J’étais soulagée, terriblement, comme à chaque fois qu’elle revenait, que je pouvais réellement la voir. Pour moi, c’était un rêve devenant réalité de l’entendre, la sentir, la voir et surtout d’être sûre qu’elle était en bonne santé. Ce n’était que de petites choses, des détails pour certains, mais à mes yeux c’était important. Elle était ce qui m’était le plus précieux au monde, ce pour quoi je serais capable de me battre s’il le fallait. Cette femme faisait partie de mon univers, des êtres comptant le plus à mes yeux et si elle venait à disparaître un jour je ne savais absolument pas ce que je deviendrais. L’ombre de moi-même sûrement.

Mais elle était présente, juste face à moi. Je savais parfaitement que tout mon corps exprimait ma joie, même si je n’allais pas l’avouer. Cette joie qui explosait, purement et simplement, en moi. J’éclatais de rire lorsqu’elle partit en arrière à cause de mon poids et de celui d’Heven. Les fesses sur le sable, nous étions tout deux contre elle savourant simplement les retrouvailles, ce moment que nous attendions à chaque fois avec impatience, avec la crainte d’une mauvaise nouvelle. Parce que nous savions qu’il était tout à fait possible que le pire arrive… Même si ne nous voulions pas, même si nous espérions au quotidien de la voir réapparaître au point de « prier tous les dieux » que nous connaissions. Je sentais son bras son caler autours de moi et seul un énorme sourire finit par apparaître sur mon visage au fil du temps, même si je la serrais. Fort, mon cœur battant la chamade dans ma poitrine à tel point que j’avais l’impression que Diana pouvait l’entendre elle aussi.

Oui, j’avais peur qu’elle ne disparaisse tel un mirage, une illusion. Oui, j’avais peur que tout ce qu’il se passait ne soit qu’un rêve éveillé, un songe m’étant venu car je m’étais endormie sur la plage. Alors je me blottissais, la gardais autant que possible contre moi et ce même si l’une de nos boules de poils souhaitait également avoir de l’attention. Instinctivement, je sentais son odeur avant de déposer un léger baiser dans ses cheveux. Ceux-ci me chatouillaient légèrement, mais je m’en fichais. Non. Seul l’instant présent comptait. Ce moment où nous étions deux, enfin trois si nous comptions Heven qui lui faisait la fête, et qui faisait comme une bulle à mes yeux. Son rire résonnait à mes oreilles lorsqu’elle répondit à ce que je disais jusqu’au moment où je sentis son front contre le mien, m’isolant encore plus du reste du monde.

Il n’y avait qu’elle et moi dans cette bulle si fragile

J’écoutais sa voix, sa réponse sur le fait que je semblais lui crier dessus alors que cela devrait être l’inverse. En soi, c’était seulement ma méthode à moi pour lui dire qu’elle rentrait toujours trop tard de toute manière, qu’elle comptait à mes yeux, qu’en réalité j’aimerais toujours la garder auprès de moi-même si je savais que c’était impossible. J’étais happée par son regard qui me faisait fondre, me donnait envie de m’y perdre pour toujours.

« - Tu sais bien que pour moi, tu rentres toujours trop tard. »

Un nouveau rire s’échappa de mes lèvres lorsqu’elle mentionna notre tapis de sol. Jumpa le faisait dans son panier, comme souvent, et je ne pouvais pas m’empêcher de rire lorsqu’elle le disait. Par contre le pétillement de mes yeux s’accentua encore plus dès qu’elle m’apprit qu’elle restait au moins trois semaines. Trois semaines à profiter de sa présence, à ne pas me faire de films, juste à profiter d’être en sa compagnie. Un véritable cadeau, à mes yeux.

« - Un tapis de sol dans un panier, c’est une vision… Originale. On va pouvoir profiter de ces trois semaines… Heven et Jumpa aussi, tu leur as tellement manqué à eux aussi. »

J’espérais qu’elle ne reparte pas plus tôt, qu’elle puisse savourer ces trois semaines de permission. Je n’appréciais pas du tout lorsque cela arrivait, qu’elle devait s’en aller en avance. Mon cœur me faisait mal dans de tels moments, cette crainte de la voir disparaître à jamais revenant de plus belle, m’assaillant sans que je ne puisse rien faire. Je la laissais partir, bien sûr, mais c’était dur autant pour elle que pour moi. Elle commença à me taquiner sur si nous étions dans un rêve ou non, mais je savais déjà que c’était la réalité. Une réalité un peu trop rude pour Diana qui eu droit à un coup de ballon maladroit de la part d’Heven. Une nouvelle fois j’éclatais de rire face à sa réponse, je n’avais pas pu me retenir tant la situation avait été rapide.

« - Malheureusement Heven est remplit d’énergie, il ne veut pas s’arrêter ! »

Il courait déjà, voulant rattraper l’objet qu’avait lancé Diana avant de le lui ramener. Un toutou plein de vie, toujours actif. Je n’eu pas le temps de réagit lorsqu’elle me dit qu’elle allait jouer avec lui pendant que je lui racontais le quotidien en ces lieux. Un rapide baiser. Beaucoup trop rapide, fugace. J’en voulais plus, je voulais profiter encore un peu… Je l’observais, savourant ce moment où elle se retrouvait avec Heven ainsi qu’un ballon au mélange indéfinissable.

« - Tout le monde aura droit à un bon bain ! »

C’était un fait. Même Jumpa en aurait bien besoin d’un malgré qu’il soit un paillasson de première quant à moi, j’avais du sable partout actuellement. Je m’approchais doucement d’elle, furtivement, avant d’attraper le ballon remit par notre compagnon à quatre pattes du moment.

« - Que pourrais-je te dire de plus que les autres fois ? Le travail se passe bien, certains clients sont chiants, mais il y en a toujours et il suffit de les remettre à leur place pour que ça s’arrête. Heven et Jumpa vont merveilleusement bien, chacun ayant son tempérament bien à lui et s’opposant, mais il n’y a pas eu de problème que ce soit entre eux, de santé ou tout autre chose. »

Je réfléchis, reculant sur le sable tout en les regardant tout deux avant de lâcher, innocemment.

« - Moi aussi, j’ai envie que tu t’occupes de moi tu sais ! Et pour le ballon, il faudra venir le chercher, sauf si tu ne t’en sens pas capable comptant sur Heven pour le reprendre ! »

Ennuyant Heven que j’esquivais comme je le pouvais, je narguais gentiment ma compagne, celle avec qui je partageais ma vie. Même mon sourire se faisait narquois. J'aimais l'embêter, autant que j'adorais faire courir Heven qui faisait tout ce qu'il pouvait pour récupérer son jouet.

"« - Alors ? Tu viens ? »

Les moments de bonheur apparaissent dans ce qui peut sembler simple à première vue

CODAGE PAR AMATIS

 
Revenir en haut Aller en bas
DC

DC
Diana Prince

Diana Prince

id : In another world... ϟ WonderAngel 12a167f144bb1c890036d31ab76a0027ec58c81b
birthdate (irl) : 06/09/1996
messages : 290
moitié : In another world... ϟ WonderAngel Tumblr_pesgkpWvoV1wp478qo1_500

In another world... ϟ WonderAngel Empty
Re: In another world... ϟ WonderAngel  − Dim 8 Sep - 1:21


 

  ... we live a normal life.

   
diana prince  ϟ  aldrif odinsdottir .

 
Maison sur la plage - Californie ϟ Bien sûr... J'étais toujours en retard à ses yeux... Parce que le temps devait être encore plus long de son côté que du mien... J'avais pensé, souvent, trop souvent même, de quitter la Marine. Trouver un petit emploi ici, près de chez nous... J'avais plusieurs qualifications et j'étais sûre de trouver de quoi nous rapporter de l'argent sans que je ne sois en danger constant. ça avait été un sujet de discorde. De dispute. De colère, que ce soit d'un côté ou de l'autre. Mais je n'avais pas envie de changer de travail... je voulais continuer ce qui était ma voie, ma passion... Il avait fallu du temps mais elle avait accepté... Comprendre, elle l'avait toujours fait. Accepter que votre compagne parte plusieurs mois sur une année, donner sa vie pour son pays et s'attendre à voir des hommes en tenue officielle, portant le drapeau des USA, annonçant la disparition de ladite compagne, en combat... Ce n'était pas pareil. Je lui en demandais sûrement trop... Certainement... Je devrai peut-être envisager une reconversion... Mais je ne pouvais être heureuse, totalement comblée en faisant autre chose... Et notre couple en pâtirait bien plus... Voire, éclaterait, donnant son dernier souffle après tant de semaines à se battre pour renouer... Ce scénario me faisait peur... Et je n'en voulais pas... Je préférais celui-ci, où je vivais sereinement avec elle... Je l'écoutais rire... Mon être se réchauffant en l'entendant... Ce son si divin, si précieux à mes oreilles... Cela cassait tellement sa façade de Danoise bourrue... Cela montrait cette facette que j'étais sûrement la seule à connaître... Celle d'une Aldrif naturelle... Si j'avais pu, je l'aurai embrassée, encore et encore... Mais nous n'étions pas réellement seules et je souhaitais simplement profiter, actuellement... On aurait tout le temps du monde durant les prochaines semaines... Bien qu'elle, elle soit encore obligée de travailler, d'être une personne normale dans un monde normal... "Ils m'ont manqué aussi... Mais..." C'était comme ça avec ma rousse, elle parlait des autres mais pas d'elle. Pas directement... "C'est toi, qui m'a le plus manqué..." J'aurai voulu l'ennuyer, l'inonder de paroles d'amour pour l'embêter, en faisant cette fameuse allusion sur le rêve ou la réalité... Mais l'un de nos chiens était trop joueur, trop fougueux... Obligée de jouer avec, je n'avais pu échanger qu'une courte étreinte avec ma compagne et un léger baiser - qui ne donnait envie que de plus encore -, avant de devoir jouer avec le fauve canin.

Mais je finissais par la taquiner, lorsqu'elle parlait du fait que tout le monde devait prendre un bain. Faisant tournoyer le ballon de rugby dans mes mains, malgré ce mélange visqueux qui le rendait gluant et légèrement glissant, j'avais un sourire en coin en lançant un coup d'oeil à Aldy' : "Tout le monde, hein ? Je suis sûre que notre baignoire ne peut accueillir que deux personnes à la fois, pourtant." Puis elle profitait de ma distraction, furtive comme une ombre malgré ses centimètres en plus que moi. Elle attrapait ce ballon et partait avec... Je penchais la tête sur le côté en l'écoutant parler de ce qu'il s'était passé durant mon absence... Rien d'intéressant, comme toujours. S'empêchait-elle de vivre de bons moments lorsque j'étais partie ? Ou n'osait-elle pas m'en parler, car j'étais partie durant des semaines, voire des mois défendre notre patrie ? Ne comprenait-elle pas que je serais plus heureuse en la sachant bien, entourée, lors de mes départs ? Lors de mes absences ? Je secouais quand même la tête par rapport à sa remarque vis-à-vis de ses clients... "Un jour, tu n'auras plus de commande et tu ne pourras en vouloir qu'à ton sens inégalable du manque de tact, Αγάπη μου !" Je riais doucement... Avant de reprendre mon sérieux et ce sourire en coin, très léger, très mince... Juste assez pour que seul quelqu'un d'habitué le remarque... Autant dire qu'ils étaient peu et, qu'aussi mince, il n'y avait qu'Aldy pour le voir, pour comprendre ce sens caché... "J'avais l'intention de m'occuper de toi après avoir récupéré de ce long trajet en avion, d'avoir pris un bain et d'avoir mangé... Mais si tu souhaites en changer l'ordre, ça me va... Même si je doute que cela plaise aux voisins et, encore moins, à leurs enfants !" Puis, au fait de courir, je soufflais. Je n'avais pas eu cette idée en tête. J'avais espéré pouvoir lancer  et récupérer la balle, sans que le chien ne m'oblige à courir... J'étais épuisée, endolorie par ces heures assise dans l'avion... Mais voilà que celle que je pensais mon alliée, s'y mettait et voulait mon attention, aussi demandeuse que le petit pot de colle en poils... Je comprenais bien entendu qu'elle ait envie que toute mon attention sur elle... J'en étais parfaitement consciente mais je me voyais très mal faire des sprints dans le sable pour ses beaux yeux... Je soufflais, faisant voler les mèches de cheveux devant mes yeux, légèrement froissée de devoir aller contre ma propre résolution du moindre effort... Finalement, je m'abaissais,juste le temps de défaire mes bottines, de les retirer ainsi que mes chaussettes. J'avais trop envie de les enlever et j'aurai "normalement" plus facile qu'avec ces poids aux pieds ! "Tu as de la chance que je t'aime, Aldy ! Car me faire courir, après un vol de plusieurs heures plus le décalage horaire, c'est de la torture !" Elle était narquoise, fière de m'ennuyer... Je faisais rouler mes épaules, craquer ma nuque... Avant de courir vers elle pour attraper ce fichu ballon, en compagnie de Heven. Je n'avais même pas réfléchi, je lui avais juste sauté dessus en l'attrapant par la taille... De quoi la faire décoller du sol et nous faire atterrir lourdement sur le sable... Un peu entrait dans ma bouche et se collait à mon palais mais je ne faisais qu'en rire, roulant rapidement pour attraper le ballon... Fière, je le faisais voler d'une main à l'autre, narguant ma compagne. "De ne faire que de la soudure, tu deviens rouillée, ma chérie... On dirait qu'il va falloir faire plus de sport !" Rapidement, alors qu'elle se levait, je lançais le ballon en sa direction, décidée à ne plus courir... En espérant qu'elle me laisse tout de même un peu de répit et ne me remette pas au défi d'attraper ce fichu ballon... "S'il te plait, ne me refais pas courir ! Je veux juste un bain et une bière... S'il te plait ? Je t'en supplie ? ... Je ferai la vaisselle demain ! Et le diner !" Autant dire que c'était du chantage : je commanderai une pizza et, donc, pas beaucoup de vaisselle ! Bien sûr que j'avais envie de profiter d'un moment avec ma bien-aimée mais mon corps était autant tiraillé par le décalage horaire que par les heures dans l'avion... Impossible de trop longtemps combattre ce fléau s'abattait tout le temps sur moi... Aldrif était au courant de ça et savait qu'il me fallait juste un petit moment de sérénité avant que je n'ai l'énergie remplie à son maximum... Malheureusement, autant elle que Heven, ils étaient des piles se rechargeant au soleil. Tant qu'il ne ferait pas nuit, je ne saurais être au calme... Heureusement que je les aimais, dis donc.
   

 
DESIGN ϟ  VOCIVUS // IMAGE BY PINTEREST  
Revenir en haut Aller en bas
Marvel

Marvel
Aldrif Odinsdottir

Aldrif Odinsdottir

id : In another world... ϟ WonderAngel Tumblr_pfgy3cR8nS1ubz2sno1_r1_540
messages : 96
moitié : In another world... ϟ WonderAngel Ac3a8fd7514d9a73a6e62fc34572de76

In another world... ϟ WonderAngel Empty
Re: In another world... ϟ WonderAngel  − Lun 9 Sep - 13:43

♛ In another world...
...we live a normal life.

 
▼▲▼

 

 Elle m’avait manqué, terriblement.

Mon cœur battait à mille à l’heure, perdait gentiment les pédales. Je ne restais jamais de marbre face à elle, même lorsque je la taquinais, lui faisais des remarques. C’était juste ma manière à moi, ce côté de ma personnalité que je ne connaissais pas avant de la rencontrer. Elle m’avait rendue plus légère, moins bourrue, même si cela m’arrivait encore et surtout m’avait fait réaliser que j’avais terriblement peur de la perdre. Une peur qui dépassait toutes les autres, qui me taraudait parfois dans mes cauchemars. Une peur tout à fait normale, humaine.

J’étais tombée sous son charme, dans ses filets, mais mon cœur souffrait parfois. A chaque coup de téléphone ou de sonnette alors qu’elle était absente, la crainte grandissait.

Elle était mon monde, ma vie. La seule qui réussissait à me faire sourire, rire à n’importe quel instant malgré les disputes, les moments difficiles, les différents scénarii imaginés. Elle était ma moitié, la seule pour qui je serais capable de tout plaquer du jour au lendemain. L’une des rares personnes me faisant autant d’effet… Et un énième sourire apparu sur mon visage lorsqu’elle mentionna le fait que je lui avais plus manqué que les deux autres. Je fondais, je craquais…

« - Ravie de l’apprendre, j’espère que notre duo canin ne sera pas jaloux de cette révélation ! »

J’avais l’impression d’être une adolescente à ses côtés, la poitrine emplie de papillons. Même si je ne l’avouais jamais, même si je préférais avouer le contraire. J’étais heureuse, heureuse de la voir, heureuse d’être à ses côtés, heureuse de la savoir en vie.

Elle arrivait toujours à me surprendre.

Je ne m’attendais juste pas à ce qu’elle fasse la remarque par rapport à la baignoire. Pourquoi n’avais-je pas prévu ce genre de réplique ? Ce moment où elle me lâcherait cela ? J’avais réussi à oublier qu’elle pouvait être ainsi à ne plus l’avoir sous la main durant des jours, des nuits, des semaines et des mois… Je roulais gentiment des yeux avant de plonger mon regard dans le sien, un sourire carnassier sur les lèvres.

« - Ai-je dis que tout le monde y allait en même temps ? Il ne me semble pas ~ Après, on risque de prendre une douche en lavant nos deux camarades poilus… Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose de réenfiler des vêtements après le bain en sachant ça ? »

Je la taquinais, gentiment. Encore. Une habitude entre nous deux, une habitude qui me réchauffait inexorablement le cœur. Je savais parfaitement que Diana m’acceptait telle que j’étais, même si je n’étais pas la plus douce du monde à certains moments, même si je pouvais manquer de tact ou sortir de mes gonds un peu trop rapidement. Elle me reprenait, parfois, et me calmait lorsque cela arrivait. Elle avait toujours eu ce don, cette capacité à me rendre plus calme alors que j’étais telle une flamme inarrêtable auparavant.

« - Ils n’ont qu’à arrêter de faire du rentre-dedans, des remarques douteuses et j’en passe. Je ne réagirais pas ainsi sinon ! »

Je la voyais légèrement sourire, un sourire en coin, que je connaissais parfaitement, que je percevais et dont je devais être la seule à savoir la signification. Tu voulais jouer, ma belle ? On jouerait. Même si tu avais le don de me prendre de court, de me faire perdre mes moyens. Juste parce que c’était toi.

« - Les voisins et leurs gosses, j’m’en fiche. Je les vois tous les jours, eux, alors qu’ils me laissent un peu profiter de celle que j'aime ! »

Je l’avais dit en riant, gardant un œil sur elle, sur ses réactions. J’avais beau savoir qu’elle était fatiguée, fourbue après son voyage, je ne pouvais m’en empêcher. J’étais une pile électrique, un être toujours en mouvement pour son malheur. Elle retirait ses bottines, se préparant pour venir chercher l’objet, réagissant à mes taquineries. C’était ce que je préférais, même si elle était capable de tout. Et le tout se résuma au fait qu’elle m’ait sauté dessus, m’attrapant par la taille, faisant en sorte que nous nous retrouvions toute deux au sol. Le sable vola légèrement au moment de l’impact, se mêla à mes cheveux, mes vêtements et je ne pût retenir un rire en l’écoutant. Son rire à elle était si communicatif, agréable à entendre, même si elle venait d’en profiter pour me prendre la balle, me narguer.

« - M’attraper par la taille est fourbe, très chère ! Et j’en fais bien assez… Même si je ne dirais pas non à du sport en plus accompagnée de ma belle. »

Je me relevais, époussetait mes affaires avant de voir le ballon revenir dans ma direction. J’eu le réflexe de l’attraper, de le garder dans mes mains tout en l’écoutant. Elle me faisait du chantage, parlait de faire la vaisselle, le dîner. C’était tentant, terriblement, même si je me doutais qu’il y avait anguille sous roche, qu’elle devait préparer un sale coup.

« - Pas de pizza alors ! Ou alors tu la prépares toi-même, dans notre cuisine, avec des aliments du frigo ou du supermarché. »

Je préférais la prendre de vitesse, lui tirant la langue comme une enfant. J’avais envie de passer plus de temps avec elle, de savourer sa présence, mais elle était épuisée. Je le savais, ne voulais pas la forcer non plus à trop en faire… Mais j’étais ainsi, je n’y pouvais rien. Caressant la tête d’Heven, tout en évitant de faire tomber le ballon, je réfléchissais. Le regard perdu dans le vague quelques instants avant de sourire à nouveau.

« - Et si on filait à l’intérieur. Histoire de se laver, préparer un petit truc à grignoter et de profiter de ton retour ? »

J’arrêtais de grattouiller la tête d’Heven, me détournant la grecque au passage avant de m’élancer jusqu’à chez nous. Sans attendre, criant simplement un « La première arrivée !!! » et poursuivie par la boule de poils qui prenait cela pour un jeu. Car c’était un jeu. Enfantin et immature, mais je m’en fichais. Je voulais juste passer du temps avec elle.

Mon cœur n’appartenait qu’à elle.

CODAGE PAR AMATIS

 
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé


In another world... ϟ WonderAngel Empty
Re: In another world... ϟ WonderAngel  −

Revenir en haut Aller en bas
 Revenir en haut 

 In another world... ϟ WonderAngel

Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I'll Help You ✦ WonderAngel
» Poison in our veins, disease in our minds + WonderAngel
» + Mad World
» + the world of the gods
» + The World of Marvel

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Burst into Flames :: "Dreams save us" :: "Rps alternatifs"-
Sauter vers: