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DC

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Jason Todd

Jason Todd

messages : 17

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Jason Todd - Sous le masque rouge  − Sam 12 Juin - 20:12



Jason Peter Todd
Red Hood

DC comics


identité

nom − Todd
prénom − Jason
date de naissance − 27 Avril
âge − La fin de son adolescence s'annonçait avant qu'elle n'éclate dans une éclaboussure de cervelle et de sang.
lieu de naissance − Gotham City
nationalité − Américain.
précédente adresse − Gotham Cemetery.
planète d'origine − Terre
profession − Mafieux
statut civil − Célibataire
orientation sexuelle − Homosexuel
particularité − Son corps est fait de cicatrice et de chair boursouflé. Son visage est en grande majorité épargné. Non, plutôt reconstruit par le travail minutieux d'Alfred alors qu'il préparait sa dépouille pour la mise en terre. Il ressent encore la brisure mal réassemblée de ses doigts qui sont moins précis et à la douleur  intermittente. Il évite d'utiliser ses poings dans la mesure du possible, mobilisant prioritairement ses armes à feu associé à des jeux de jambes. Il va de soit qu'il est ambidextre.



identité masquée

pseudonyme − Red Hood
années − Le masque rouge est le symbole d'un nouvel ordre intraitable depuis maintenant plusieurs mois, mais avant il était pendant 2 ans l'élève des plus cruels et retors criminel des réseaux internationaux et encore avant, il jouait les justiciers pour se sentir exister.
secret − Red Hood est encore à peine un murmure à Burning Dust, tout juste arrivé sur le marché depuis moins d'une semaine. Les autorités ne portent pas réellement attention aux récits des dealers à son propos et la pègre le toise vaguement amusée.
costume − Sur ses épaules repose une veste épaisse de cuir, ses mains se parent de gants épais, retroussés et déjà rapiécé, jamais son torse ne s'aventure à Gotham sans une plaque pare-balle et ses bottes sont solides, armature de métal. Tout dans sa tenue est très fonctionnelle et pourtant elle reflète une irrévérence qui rappelle celle des jeunes malfrats des rues mal famé de la ville.
raison − A l'époque de ses jeunes années, il voyait son entreprise comme une guerre, comme sa guerre, celle de sa vie. Plus que jamais, car le temps sillonnait les chairs des peuples et celle du gardien de la citadelle ombrageuse aux tours gothiques. Il n’y avait pas de guerre sans patrie et la sienne n’était pas Gotham, la sienne était bien plus détruite et organique que ça.
Depuis, il était un soldat tombé et oublié derrière de nouveaux successeur, mais il ne vit que pour laver les rues de Gotham en régulant le crime sous son joug.

bien ou mal ? − Ca dépend selon quels codes. Marquez mal dans le doute, vous dormirez mieux sans le risque du doute.
groupe − Près de lui, il sent son souffle empoisonné et sucré et entend son rire destructuré. Cependant, il a appris à vivre avec.  
un désir inavoué − Il voudrait voir de ses propres yeux le poison de Gotham qui coule dans ses veines. Pouvoir palper cette maladie qui le ronge tout en consumant la ville.
votre plus grande peur − Etre remplaçable.



Pouvoirs & capacités

Red Hood n'est pas grand, surtout comparé aux bêtes de foires que les ruelles abritent, son mètre 73, sans avoir à rougir, ne lui confère pas une stature étourdissante. Si il semble qu'il avait encore beaucoup de centimètre à gagner au cours des années, sa mort a anéantit ou tout du moins grandement ralentit le processus. Ses semelles épaisses compensent néanmoins ce léger manque d'ampleur.  

Red Hood n'est pas un colosse. Ses muscles sont saillants, mais encore retenue par la finesse toute relative de la jeunesse. Il est, malgré son imposante carrure, voué à prendre de l'envergure à la sueur des années de combat et d'entraînement qui l'attendent.

Alors, qu'est Red Hood ? C'est un masque rouge qui cache un visage qui n'a plus d'importance. Sous le voile rougeoyant du revenant, se dissimule une face encore marqué par les affres de sa dernière bataille. Son crâne est fendu d'une incision blêmissante, vestige de ses opérations médicales, sur sa joue se trouve la marque du clown et ses yeux bleus sont opaques, nervés de rouges. La première formation du criminel que le monde retiendra sous le nom de Red Hood fut gymnastique. Si on oublie celle de la rue qui lui apprit le chapardage et la débrouille. Ses atouts d’enfance furent sa souplesse et sa vivacité. En grandissant il se fit plus précis, plus puissant dans ses coups. Il est un expert en arts martiaux et sait se montrer athlétique. Il est également très expérimenté dans le maniement des armes à feux. Son arme principale reste ses doubles pistolets qu’il use en les combinant à son style de combat souple et agressif. Il sait utiliser de nombreux gadgets et fournitures militaires dont les explosifs.

Son parler rustre peut revêtir bien des langues, propres à chaque clan et région Gothamite, facilitant les échanges et la surveillance des activités criminelles de la ville.


Anecdotes

Son nom était avant sa mort, paradoxalement, une source de fierté. Car, il portait en lui les gènes d'un incurable des rues de Gotham, mais surtout d'un garçon qui ne répondait à personne si ce n'était lui-même. A sa renaissance son prénom a perdu de l'éclat en étant inscrit dans la pierre, mais Jason l'estime toujours pour ce qu'il est : son nom, son seul nom.(+) Jason fait 1 mètre 73, mais son corps n'a de cesse de se développer et ne semble pas prêt à se stopper avant quelques années. (+) Les muscles de Jason se sont atrophiés durant sa léthargie mortelle mais il conserve et entretien tout de même des épaules larges et un corps entraîné.  (+) Sa voix est éraillée, elle sonne rauque et abrasée. Elle prend des courbes hautes et suavement amusées quand elle transmet toutes les satyres de son possesseur au monde. Sa jeunesse est vite oublié au profit des agaçants tiques de langage du criminel. (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+) petite anecdote sur votre personnage (+)
Personnalité

Jason Todd s’est réellement oublié quand il a retrouvé la mémoire, comme si le flot de souvenirs incandescents qui l’eu ravager le laissa déstabilisé et incapable de dire qui il était. Les derniers espoirs de retrouver son foyer se déchirèrent en même temps que les journaux qui clamaient la liberté arrogante de son assassin et la figure ombrageuse de son remplaçant figé sur la pellicule. Remplacé, enterré, il laissa toute notion de pardon dans la tombe pour réclamer la vengeance et la fin du massacre des rues de Gotham.
Aujourd’hui il est un intraitable meurtrier et son caractère va avec sa nouvelle activité. En abandonnant le business familiale pour se mettre à son compte, il a également délaissé tout respect pour la vie humaine si celle-ci sert à en briser d'autres autour d’elle. Tous ceux qui portent des armes pour les utiliser sont coupables au même-titre que leurs boss et si leur crâne doit exploser en chemin alors les murs seront repeint sans remord.
Si Red Hood est un  criminel du plus haut rang, jamais il ne tuerait un innocent ou ceux qu’il considère comme tel. Cela fait parti de son éthique de travail, mais sa notion de l’innocence peut parfois être biaisé par ses fantômes et ses rancœurs.

Si son langage n’est pas le plus sophistiqué tout comme ces manières, il a une verve aiguisée et une propension à donner dans la phrase d’accroche hérité de son passé de Sidekick. C’est un solitaire, efficace, froid et parfois sadique quand il trouve d’infâme rebuts de l’espèce humaine sur qui se défouler. La torture n’est pas un plaisir, mais l’exécution propre d’un proxénète ou d’un revendeur d’arme à feu est une satisfaction chaleureuse.


informations complémentaires

Que faisiez-vous avant d'atterrir à Burning Dust ? Par quelle action vous êtes vous fait remarquer par le phoenix ? Depuis plusieurs mois, Red Hood faisait régner un climat nouveau sur Gotham, celui d'une vague rouge emportant chaque criminel qui ne portait pas son étendard dans la violence d'une tempête faite de vendetta et d'assassinat.

Savez-vous qui est à l'origine de votre déportation ? Gotham était son foyer, et à son époque les voyages inter-dimensionnels et les combats titanesques contre des entités cosmique ne faisait pas partie des activités sur la fiche de poste de Robin, se contentant d'une justice de proximité. Mais que voulez-vous, les valeurs se perdent.

Où avez-vous atterri ? Un endroit effrayant ou bien un endroit qui reflète vos désirs ? C'était un entrepôt noir comme les ténèbres et une lumière branlante éclairait son centre. A ses côtés il sentait la présence du Clown qui ricanait, toujours tapis dans un recoin d'ombre dans son esprit.

Quelle a été votre réaction une fois en ville ? Plusieurs trous dans la porte de taule suffire à faire entrer la lumière des lampadaires de la ville et Jason avança vers le centre de la métropole en ignorant son passager clandestin.

Que comptez-vous faire maintenant que vous êtes prisonnier ? Red Hood était une âme de Gotham, le châtiment qui touchait les pêcheurs d'une terre bien précise. Son but premier était de retrouver sa ville. Mais en attendant de pouvoir y retourner, faire un peu de ménage à Burning Dust ne semblait pas être une mauvaise idée.



"« ...DANS NOTRE VIE, NOUS CONNAISSONS SI PEU DE MOMENTS DE BONHEUR… ET VOICI QU’ON SOUILLE NOS SOUVENIRS» – ALFRED PENNYWORTH."



Le masque rouge n’est pas un objet tangible, c’est une idée projetée dans les rues malades de Gotham. Tantôt la cachette sordide derrière laquelle un petit voleur se calfeutre, tantôt un grossier costume de bouc-émissaire, tantôt le drapeau d’une organisation criminelle, tantôt l’icône d’un solitaire... Tous ceux qui portent ce masque revêtent un peu de son héritage, un peu de la ville qui l’anime et partagent la même finalité. Car aucune des histoires que transmet ce symbole ne termine de manière heureuse.

Déjà enfant, Jason Todd sentait la ville de Gotham courir sous sa peau, grouiller comme des rats porteurs de la pourriture de ses rues. Comme les rats qui couraient derrière les murs de sa chambre. Il entendait leurs griffes racler les vieilles planches qui séparaient sa chambre de celle de ses voisins. Le gamin adorait sa mère qui partageait sa vie entre ces murs, son cœur était tout entier dévoué à elle, mais il ne pouvait s’empêcher de sentir cette colère le vriller quand ses yeux se posaient sur son visage cireux, ses traits détruits et les déchets qu’elle s’enfilait posés insoucieusement à même la table de la salle à manger. Elle était un colosse, un titan insoumis qui ne ployait que sous le poids de sa propre mélancolie et il l’aimait, si fort.  Il passait ses journées dehors et ses soirées chez lui ou inversement, à se tailler une place dans des groupes de gosses et de jeunes adultes aussi crasseux que lui. A s’efforcer d’être ce que les grands de ce monde souhaitaient qu’ils soient ; des plaies, des incurables, des chiens galeux et enragés. Alors le soir il graffait sur des bennes à ordure derrière de vieux bars pourris, il revendait de faux billets pour un concert complet 3 fois plus cher que le prix de base et il courrait à travers les ruelles sordides qu’il connaissait par cœur pour échapper à des patrouilles. En remontant chez lui, la nuit bien entamée, il croisait la mère d’un de ses camarades d’infortune qui commençait son travail quand la nuit devenait froide et inhospitalière. Tout le monde dans cet immeuble travaillait dur pour ne pas crever la gueule ouverte. Il la saluait familièrement et pénétrait dans son petit palace, esquivant encore les déchets jonchés devant la porte. Le brun saluait sa mère et dans ses yeux fatigués il voyait encore ses pupilles danser dangereusement, sous les projecteurs de la poudre.

Et plus tard, perdu dans son matelas, il regardait la nuit à travers la fenêtre sale de sa chambre. La nuit qui n’avait que sa mère pour veiller sur elle, la lune la couvant courageusement. Chez les Todd on ne parlait pas de père. Le sexe masculin n’existait qu’en la personne de Jason dans cette maison, et il avait surement hérité de toute sa force et des indocilités de la dragonne qui l’avait couvé. La sombre raclure qu’avait été Willis Todd les avait lâchés il y a quelques années, disparu dans la nature après des années à faire de leur vie une bouillie infâme trempant dans ses affaires de criminalité. Jason détestait ce genre de pitoyable tâche immonde ; jouant les hommes de main et attaquant des innocents pour des patrons écœurants. Et comme ce chien ne pouvait partir sans un dernier crime à son actif, il vola à l’occasion de son départ la lumière qui animait sa femme ; sa femme qui même embourbée dans la merde avait toujours brillé, forte et détonante. La forçant à retrouver ce qu’elle avait perdu dans des rails et des seringues.
Un soir d’hiver, par excès de lumière, ses yeux cessèrent de danser. Jason Todd pu le dire, la mort n’avait rien de digne. Un titan était tombé cette nuit-là, et ça n’avait rien de glorieux. Quand il rentra chez lui, ce soir-là, alors que la lune le regardait avec pitié depuis son zénith, il retrouva son dragon abattu en plein vol, écroulé dans la salle de bain, la bave aux lèvres.

On voulut le placer dans un établissement, une de ces institutions publiques pourries jusqu’à la moelle et dirigé par la mafia qui voulait les utiliser à profit, abuser de leurs êtres tout entier sous le regard bienveillant du gouvernement. Mais jamais Jason Todd ne fut domptable, jamais il ne fut docile, il se sauva dans les rues qu’il connaissait si bien et y vécu deux ans de sa courte vie. Dans les rues crasses de la métropole, il y’en avait des milliers, des Todd. Voués à battre le pavé pour échapper à un foyer inhospitalier. Le cuir durci et tanné par la dureté de la ville, ils se déplaçaient dans les bas quartiers avec une errance survivaliste. La liste de ce qu’ils avaient à craindre à Gotham pouvait se résumer à un tout fataliste mais putain de réaliste. Ces enfants pensaient alors avoir déjà goutté à tout ce que Gotham pouvait déployé en matière de violence, de sexe et de mort, étant tout aussi bien producteurs que produits de ce monde avili. Ne pas vendre son âme à la survie demandait de devenir une ombre parmi les ombres, juste un déchet parmi les déchets qui s'envolerait au premier coup de vent un peu trop nauséabond. Alors Jason se fit vermine, avec succès jusqu’à ce que son orgueil le pousse à se faire gourmand et à s’attaquer à un bolide de compétition. Perdue dans son premier foyer, elle trônait à Crime Alley, glorieuse et aguicheuse dans son joli noir mate et ses formes ensorcelantes. La Bat-mobile attisait chez ce petit chapardeur l’envie entêtante de lui faire une jolie offense. Alors armé d’un démonte pneu il commença son ouvrage. Et il réussit à démonter les enjoliveurs avant. Ce ne fut qu’en revenant pour ceux arrières, pêché d’orgueil, qu’il tomba nez à nez avec la nuit qui avait atterrit sur les pavés et qui maintenant lui faisait face. Comment expliquer ce qu’il se passa ensuite, il ne le sut pas lui-même. Etait-ce ce qu’il découvrait être un homme comme les autres qui l’aida et lui offrit un nouvel avenir ou au contraire une bête qui le dépassait totalement et l’entraînait dans son antre ?  Sûrement un curieux mélange. Il découvrit l’excitation d’être un héros et l’ennui de la rigueur qui en découlait. Il découvrit un être de violence dans un gant de velours, une bête adoucie sous une armure de douleur. Il découvrit Batman.

Il se sentait bien, à virevolter, à matraquer du méchant et à lancer des punchlines à l’envolée, accompagné d’une ombre protectrice planant au-dessus de lui, prête à prendre les coups qu'il ne pourrait encaisser. Jason retrouva quelques temps ce qu’il lui avait manqué toute sa vie ; des illusions.

Seulement, Gotham le rattrapa, elle était dans son sang, il l’avait dans la peau. Tous les échecs, toutes ses vies brisées, toutes ses victimes poussa son chemin vers une adolescence amer et brutale. Les morts de cette ville criaient justice et la vengeance courait en son sein, embrasant tout sur son passage. La seule chose capable d’arrêter l’incendie était la main sévère mais bienveillante sur son épaule. Cependant sa propension à remettre les ordres et les idéaux en question le poussa à s’extraire lui-même de la chape noire qui le protégeait ; mauvais soldat, il le devint avec le temps. Dans un couloir incertain il s’engagea, courant après la démence même, ce bout de mal pur de ce qui rongeait les façades gothiques, les ruelles lugubres et la gargouille paternelle. Il avait besoin de lui confronter un coup de poing bien réel, alors il suivit son rire décadent ricochant dans ce dédale. Le petit oiseau avait eu l’audace de croire qu’en le poursuivant seul, ils se retrouveraient face à face. C’est au détour d’une entrée qu’on le détrompa et qu’il reçut un coup derrière la tête qui sonna le glas d’une compétition à armes égales dans un bruit sourd. Celui du compte à rebours qui s’entamait.

Les yeux en alertes et affolés de l’adolescent essayaient de transpercer les ténèbres autour de lui, qui, dans chaque parcelle sombre, semblait dissimuler un clown prêt à bondir de sa boite. Il lui semblait apercevoir constamment sous le suaire noir de l’obscurité le sourire en croissant déséquilibré du Joker. Et si les bravades avaient étaient un rempart suffisamment épais pour amortir les premiers coups métalliques, elles s’étaient effrités en même temps que ses blessures s’étaient faites profondes. Car Jason Todd voulait, savait, braver une douleur aussi puissante qu’immédiate, il était un bon soldat.

Drôle de créature qu’était le clown, révoltante, fascinante, picorant l’esprit des hommes les plus sains en représentant l’absolue fatalité du mal, éternelle. Mais Jason le savait, il n’y avait rien en ce monde qui ne mourrait pas, que cela soit la lumière ou l’obscurité, l’espoir ou l’ignominie. Il suffisait de donner un coup, un seul, et nombreux étaient déjà tombés sous ce coup.

La lumière était assourdissante. Jason avait l’impression qu’on avait tourné tous les projecteurs du chapiteau vers lui et il était bien incapable de voir le numéro qui se déroulait derrière. Dans un mouvement lent, le tas de chair tourna à terre avec une lenteur précautionneuse et embrumée. On entendait le son de sa carcasse frotter le sol bétonné, comme un tissus passant sur une surface rêche. C’était long, c’était silencieux à part des petits souffles s’échappant de lui. Finalement, il finit par s’appuyer sur son épaule, en chien de fusil. Puis, toujours avec cette foutu langueur, sa paume alla trouver soutient dans une flaque pour s’appuyer. Tout était si lourd, si implacablement écrasant. C’était comme un matin particulièrement difficile et froid, il fallait juste trouver le bon appuie, ne pas se laisser abattre en pleine chute. Le monde ne relâchait jamais sa prise, sur personne, il fallait donner un bon coup d’épaule pour le porter juste le temps d’une journée, d’une nuit, d’une fuite, d’un moment heureux, d’une perte, d’une peur, d’un vide, d’un silence.

Ses pupilles étaient diluées dans le blanc, s’infusant à même son orbite. De même que sa concentration, prenant tout l’espace possible dans son esprit et se scindant en plusieurs fascinations simultanées. Notamment pour le petit bout de porcelaine qui trônait à côté de lui, mais pas que, pour la flaque en elle même, ses ongles, son souffle, ses souvenirs, ses besoins, son amusement, son costume, ses clopes. Son corps était lent mais ses pensées étaient virevoltantes, beaucoup trop pour qu’une parcelle de valeur s’y développe. Finalement, ses deux mains finirent de le hisser sur ses genoux alors que son esprit déstructuré tentait de construire un puzzle de pensées cohérentes. Encore plusieurs mouvement mollasson, et quelques maladresses, et la plante de ses pieds retouchaient terre.

Dans l'antre du clown il se releva bien souvent jusqu'à finir par prendre le coup final. La détonation retentit et ...

Juste le repos. Non… même pas… Juste le rien, ni bénéfique, ni négatif. Pour qui aurait-il pu l’être puisque Jason Todd n’était plus ?

Ce ne fut pas un homme qui s’éveilla plus tard, ce fut une goule. Enfermée dans son caisson de bois, où l’on pouvait entendre le bruit étouffé de l’orage au dehors, des halètements saccadés la secouèrent. Créature pleine de fractures et prise au piège. Un nom de code s’échappa de ses lèvres gercées dans un hurlement désespéré alors que les larmes coulaient de ses yeux écarquillés et nervés. Ses mains frappèrent hystériquement le bois capitonné en ânonnant des demandes de liberté avant que son esprit presque humain se manifeste pour calmer ses passions. Il arracha le magnifique ceinturon de son costume et creusa, longtemps. Il s’extirpa de la terre humide à la force de ses bras, l’adrénaline parcourant ses veines et il sortit de sa prison tel un mort. Sa tête était pleine de sang, il ne pouvait plus penser, il se dirigea vers la ville, le pas chancelant et les mains en sang. Ses ongles étaient retournés ou complètement arrachés et du sang coulait le long de son crâne contusionné. La carcasse vide de souvenirs s’écroula sur la route en glapissant un prénom, aux côtés d’automobilistes dépassés et se retrouva à l’hôpital. Là-bas, on soigna son corps de ses nombreuses contusions, des marques de brûlures laissées sous le costumes et de toutes ses fractures. Les policiers enquêtèrent sur sa présence.

Des voix, comme une narration en arrière plan alors qu'il restait absent entre les draps blancs.

"-Alors ce gamin a été massacré avec une barre de métal ; son crâne fracturé, son sternum fracassé, affaissement pulmonaire … quelques autres fractures… Et… des traces d’explosion ?

-Oui et il est toujours vivant. Terrifiant. Visiblement il a été enterré vivant et a réussi à s’extraire puis à remonter jusqu’à la ville. On cherche toujours l’emplacement mais les médecins ont enlevé toutes traces de boue ou de bois en s’occupant de lui. On cherche toujours ce Bruce qu’il a mentionné, on sait qui c’est pour lui ?

-toujours rien, on regarde les disparus"

Personne ne soigna son esprit. Ils n’en eurent pas le temps, car comme un animal mis en cage chercherait à le faire il s’échappa et subsista dans la rue des semaines durant, sans conscience, sans raison, juste fais de réflexe. Retournant à la crasse de la ville, celle qui le possédait et l'animait. Il était aujourd'hui debout et vagabond. Jusqu’à ce qu’il attire l’attention de Ra’s al Ghul et de sa fille. Il demeura quelques temps chez eux, comme un corps inhabité. Pourtant, il partageait quelque chose avec la femme qui parfois lui tenait compagnie. Dans son mutisme et son absence il partageait avec elle une perte, une perte qui les liaient. Un jour d’absence de l’homme centenaire, elle le jeta dans un flot incandescent de souvenirs brûlants et flous. En faisant ça, elle mit son père dans une rage folle, le puit de Lazare n’était pas censé être usé de cette façon en dépit de sa volonté, et cela les força à fuir de la propriété.  Jason Todd s’était réellement oublié quand il retrouva la mémoire, comme si le flot de souvenirs incandescents qui l’eu ravagé le laissa déstabilisé et incapable de dire qui il était. Il trouva refuge à Gotham, dans un petit hôtel miteux de Crime Alley, l’hôtel des 2lion, pour réfléchir à ce qui allait maintenant se passer pour lui. L’esprit de Jason Todd n’était qu’indécision, le besoin de retourner chez lui le tenaillait mais il ne savait si c’était une bonne idée.
Jason Todd venait de retrouver son monde dans ce puit, ses meilleurs souvenirs comme les pires, mais ce ne fut que pour mieux le perdre et ébranler ses fondations quand il trouva le journal sous sa porte le lendemain. Fureur, rage, elles le transportèrent et en firent une créature de détresse et de haine ; il démolit d’abord sa chambre puis les deux hommes du personnel venu le calmer. Et dans un cri de pure douleur il s’effondra à côté de leurs corps désarticulés et du papier qui le narguait où la typographie noire et protocolaire du journal annonçait la spectaculaire et si banale évasion du Joker et Robin trônait fièrement sur le papier en monochrome.  Les derniers espoirs de retrouver son foyer se déchirèrent en même temps que les journaux qui clamaient la liberté arrogante de son assassin. Remplacé, enterré, il laissa toute notion de pardon dans la tombe pour réclamer la vengeance et la fin du massacre des rues de Gotham.

Gotham recommença à courir dans ses veines, vile et insidieuse. Cette colère qu’il n’avait jamais eu pour le Batman se développa à une rapidité terrifiante, dopé par la trahison et le sentiment d’être juste un détail de son histoire.

le joker m’a assassiné. il m’a assassiné. et il l’a laissé s’échapper. il l’a laissé vivant. libre de blesser, libre de tuer, libre de mutiler. d’arracher plus de gens à leurs amis. a leurs familles. a leurs pères, à leurs mères. a leurs fils. il doit savoir ce qu’il m’a fait. comment il m’a laissé. ce qu’on ressent. mais je suis revenu. ils ne savent pas pourquoi. mais je suis là. pour faire ce qui doit être fait.


Débarrasser Gotham de Batman puis du Joker étaient ses priorités. Mais le courage lui manquait. Il se rendit compte qu’il était trop jeune dans son esprit, il avait besoin d’être plus impitoyable. Alors il alla s’entraîner avec les pires déchets que le monde ait connu, assassins, revendeurs d’enfant. Il apprit d’eux, se fit leur élève ; en armes à feu, en combat rapproché. Et pour les remercier il les élimina à la fin de son apprentissage. Il restait en contact avec Talia al Ghul. Elle le tenait au courant de tout ce qu’il se passait à Gotham. Lui rapportant les nombreuses aventures de Batman sans sa présence, un rappel constant que pour ce justicier de pacotille il n’était rien de plus qu’un Sidekick. Il soignerait Gotham et se vengerait de Batman, avec des méthodes efficaces.

Grandit, il est prêt à revenir de gotham pour agir contre le mal qui la ronge. et s'il ne peut éradiquer le crime de ses rues, alors il en aurait le monopole, pour épargner aux innocents d’y être confrontés. un pas, après l’autre.  il est devenu un intraitable meurtrier et son caractère va avec sa nouvelle activité. en abandonnant le business familiale pour se mettre à son compte, il a également délaissé tout respect pour la vie humaine si celle-ci sert à en briser d'autres autour d’elle. tous ceux qui porte des armes pour les utiliser sont coupables au même-titre que leurs boss et si leur crâne doit exploser en chemin alors les murs seront repeint sans remord.

Il se confrontera à batman, bientôt, mais d’abord il prend le contrôle de cette ville qui pulse dans ses veines sous le regard bienveillant de la mère lune.

 




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Re: Jason Todd - Sous le masque rouge  − Dim 13 Juin - 2:19




évaluation du S.H.I.E.L.D
Outre les envolées ponctuelles que j'ai pu te faire en te lisant... Je ne sais pas si tu sais ce que je pense vraiment de ton interprétation de ce personnage  Jason Todd - Sous le masque rouge 376575935 je pense que certains persos nous habitent particulièrement, nous suivent et gagnent en réalité sous la plume, et te concernant je pense que Jaybird fait partie de ceux-ci  Jason Todd - Sous le masque rouge 1744940389 en fait, ce personnage tu le fais vivre d'une manière si vraie, personnelle, qu'on ne sait différencier le joueur et le personnage par moments.  Jason Todd - Sous le masque rouge 376575935 je suis toujours aussi admiratif de la facilité avec laquelle tu brosses une imagerie dantesque et souillée, de comment tu arrives à te transposer à sa place, à exprimer sa rage, son impuissance et sa maîtrise mélangées, son cynisme et ses ambitions malades, ses obsessions, sa jeunesse et à la fois sa jeunesse arrachée. tu synthétise à la perfection, par les images, cette idée d'une Gotham personnifiée, vue par l'un de ses habitants, par les bas-fonds et c'est saisissant - ça condense tout ce que je trouve exaltant dans le Bat-univers, pour être honnête et sans toi, je ne l'apprécierais pas autant. Ton Jay est réaliste, sans concessions, on pourrait concéder du terrain à sa logique tant il connait la bête monstrueuse qu'est Gotham mais ça serait oublier toute son instabilité, sa fièvre qui ne peut être abreuvée que dans le sang, lourd tribu, sûrement jamais totalement payé. En fait on pourrait lui trouver un antagonisme diamétral avec le Bat-papa. J'aime l'ambivalence que tu fais naître dans le positionnement qu'on peut avoir le concernant. J'aime ton oisillon  Jason Todd - Sous le masque rouge 1596917606
Tu es bien sûr validé, en espérant que tu ne croises pas une barre à mine au détour d'une ruelle mal éclairée !

conclusion → Adéquat pour le recrutement, cet agent nécessite une véritable supervision pour pouvoir fonctionner de manière satisfaisante dans le cadre des mission du forum B.I.F. Pour ce faire, il est vivement conseillé de lui indiquer le sujet approprié pour pouvoir poster sa fiche de lien et ainsi nouer les relations indispensables à sa survie en milieu hostile. Il serait également essentiel de lui faire parvenir les informations vitales concernant les peurs et désirs qui peuvent amener l'entité à piéger son entourage par le biais des scénarios ou des pré-liens.

Évaluation de recrutement en vue de l'initiative P.H.O.E.N.I.X :

Jason Todd: OUI

Red Hood : OUI


note annexe →Vous vous apprêtez à vivre une aventure que nous espérons hors du commun. Aussi, nous vous enjoignons à ne pas hésiter à nous harceler pour vous intégrer au mieux dans l'univers merveilleux et angoissant de Burning Dust. Si vous désirez des rencontres imprévues en rp, ce sujet de demande est à votre disposition mais n'oubliez pas que les jeux et l'amusement, surtout en temps de guerre, sont le milieu propice à toute nouvelle rencontre.


BELLE AVENTURE




TODD JASON

Field officer

M BRN 173

2021JUN13 / 2025JUN13
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 Jason Todd - Sous le masque rouge

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