i. From Indiana to Brooklyn
James nait sans père, ce dernier étant mort en France lors de la première guerre mondiale. Seule sa mère s'occupe de lui, son enfant unique. Mais la grippe la rattrape et sa fragilité ne lui permet pas de s'en remettre. Aussi, à treize ans, le jeune Barnes devient orphelin. Il passe un an dans une auberge pour jeunes hommes, et décide à quatorze ans de fuir le village et tenter sa chance à la mégalopole : New York. Il s'égare cependant sur son chemin, laissant de côté son objectif, afin d'avoir de quoi subvenir à ses besoins alimentaires. Il s'arrête de ville en ville, cherchant désespérément du travail, volant parfois à l'étalage avec la grande dépression qui arrive. Il survit grâce à son obstination sans borne, et arrive finalement à New York sain et sauf. Là-bas, il travaille là où l'on a besoin de lui, jusqu'à ce que la crise passe et que la deuxième guerre mondiale frappent les pays du vieux continent. Alors plein de promesses et de vigueur, il s'engage dans l'armée où on le loge et nourrit. C'est mieux que rien, c'est même superbe car James s'y plait énormément. C'est dans son état d'esprit d'obéir au doigt et à l'oeil, d'avoir un but, de se surpasser physiquement, de devenir le meilleur d'entre tous. La compétition coule dans ses veines, et bientôt son travail paye, on le remarque en tant que tireur. Très vite, on l'entraine au tir où il excelle. A côté de cela, il rencontre un drôle de bonhomme à Brooklyn : Steve Rogers. Un maigrichon qui a bien du mal à s'intégrer et à montrer ce qu'il vaut comme homme mais aussi soldat. Au moins, James est sûr qu'il ne le doublera pas, puis l'amitié prend le dessus et il développe une certaine affection pour lui. Ils font une belle paire, et il est là lorsque Steve se fait recaler aux examens de recrutement à l'armée.
Plus tard, alors que son meilleur ami a subi une expérience gouvernementale et se voit complètement changé, surpassant toute capacité humaine, James combattra les ennemis de sa nation à ses côtés, sous l'alias Bucky. Ensemble, ils sont plus forts, plus stratégiques, ils se comprennent, et surtout n'abandonnent jamais l'un ou l'autre. James découvrent ces même années combien le monde est fragile et combien il est important de protéger l'humanité de super-vilains comme le Baron Zémo, etc. C'est un choc pour lui mais qui ne dure pas longtemps. James veut aider sa patrie, James est devenu tireur d'élite, il y excelle, alors James veut faire autant de différence que son ami, Captain America. On aurait pu croire qu'une certaine jalousie se serait installé entre eux, mais les deux hommes se complètent. Là où Steve échoue, James brille, et inversement, notamment auprès des filles.

ii. The fall and the wakening
Le danger est toujours omniprésent en mission, même avec Captain America à ses côtés, mais rien ne vaut une victoire contre les Nazis. Cette fois-ci, Bucky est seul, sans son meilleur ami à ses côtés et se fait capturer par Schmidt, le crâne rouge. C'était sans compter l'intervention de Steve qui vient le libérer, lui et sa garnison. Le sergent ne pensait juste pas avoir à vivre sa dernière mission avec son meilleur ami lorsqu'ils finissent par neutraliser un train de Hydra comportant un tesseract. La chute est longue, sifflante, et le choc brutal, ravageur, quand son corps entre en contact avec l'eau glaciale du fleuve norvégien. Il est inconscient lorsqu'une garnison soviétique le sauve, mais pas mort. Il le rapatrie jusqu'à un sous-marin non loin des côtés baltiques. L'autorité à bord de l'engin voit en lui une force de la nature et décide de le rapatrier à la mère patrie afin de le faire entrer dans le programme du soldat de l'hiver. On le cryogénise jusqu'en 1954 afin de l'étudier et le soigner. Son bras gauche est alors remplacé par un bras métallique puissant, portant l'étoile rouge du parti communiste. Lorsque les scientifiques réveille Bucky, il est désorienté, perdu, et amnésique.
Le candidat parfait.

iii. The winter soldier
Tortures. Cris. Conditionnements. Musculations. Injections. Combats forcés. Et ces mots qu'ils ne cessent de répéter. L'homme craque, abandonné par tous, et devient un assassin du gouvernement soviétique, comme prévu. Les mots russes qu'on lui répète le mette hors de nuire ou au contraire active son courroux.
Le soldat de l'hiver est né. Il est rapide, violent, complètement sous contrôle de ses maîtres. Sa conscience n'est plus, inexistante, envolée. On le maltraite autant qu'il est dangereux. James craque parfois, mais est rapidement immobilisé et reconditionné. Il tue beaucoup de monde pendant la guerre froide, notamment les parents de Tony Stark. Il ne rate jamais ses cibles, et Captain America n'est pas là pour l'arrêter. L'Amérique saigne.

iv. The mysterious face
Vous connaissez la suite de l'histoire du soldat de l'hiver après la chute de l'URSS. Le gouvernement a beau changé, les programmes secrets non. Aussi, James a-t-il continué d'être la marionnette de l'élite armée russe, leur obéissant au doigt et à l'oeil, sans se questionner.
Jusqu'à ce que Steve Rogers dans son costume de Captain America n'essaye de l'arrêter et ne s'aperçoive qu'il s'agisse de son meilleur ami. Bucky. Son surnom fout le bordel complet dans sa tête, déstabilisant complètement l'assassin au bras métallique, l'empêchant pour la première de conclure sa mission. Fatigué, désorienté, soudainement capable de penser par lui-même, le soldat de l'hiver fuit ce merdier et ne fait confiance plus qu'à lui-même.
Certains souvenirs reviennent avec le temps, et il se rend compte que sa vendetta contre Captain America lui a été ordonné. Il devient un fugitif, recherché par deux puissances mondiales, mais ses capacités l'aident à survivre dans les rues, les champs, les routes. Alors qu'il erre seul à la recherche de lui-même, James Barnes renaît doucement mais sûrement.
Malheureusement, le destin ne le lâche pas, et James est accusé d'avoir posé une bombe lors d'un sommet gouvernemental, tuant une vingtaine de personnes. Par la force des choses, il se retrouve incarcéré et activé par un terroriste slovaque avant d'être sauvé de sa prison psychique une seconde fois par Steve. Mais le mal est fait, la zizanie est semé entre Iron Man et Captain America qui tente de protéger son ami d'autrefois. James comprend la réaction de Stark mais ne s'écrase pas devant lui pour autant. Parce qu'il sait qu'il n'était pas lui-même lorsqu'il a tué les parents du milliardaire. Parce qu'il ne veut pas mourir dans ce trou à rat où il a passé nombre de ses années à s'entraîner. Parce qu'il veut vivre envers et contre tout. Finalement, Steve et lui réussissent à fuir en compagnie d'autres au Wakanda, laissant Tony Stark gérer la crise au sein du Shield.
Pendant un an, James connaît la paix, le repos et le calme. Chaque jour passé en compagnie de son ancien meilleur ami, il comprend pourquoi il lui était cher à ses yeux. Steve s'est retourné contre sa propre patrie pour lui, pour ses idéaux, et il trouve cela très honorable, lui qui a obéit à la botte d'un gouvernement pendant des décennies. Une amitié renaît, petit-à-petit, et le blond devient son ancrage dans ce monde qu'il redécouvre. James essaye de mettre son passé de soldat de l'hiver de côté, mais les cauchemars le rattrapent rapidement. Des tueries, des cris, le bruit de son sniper sifflant dans l'air, parfois même la sensation du sang de ses victimes encore chaud sur son visage. Encore aujourd'hui, malgré le temps et la guérison, il lui arrive d'en rêver.

UC.

(v. The host
Bucky ne comprend pas vraiment comment il est arrivé à Burning Dust. Il ne savait même pas que cette ville s'appelait ainsi avant qu'il ne demande son chemin à un passant. Pendant un jour, il a quadrillé les quartiers, à la recherche d'un lieu connu. Rien. New York City n'est plus, Burning Dust est devenu son purgatoire. L'idée qu'il soit en enfer lui aurait sûrement passé par la tête s'il avait été un tantinet croyant. Heureusement, son pragmatisme soviétique lui a évité l'embarras. Perdu, il s'est réfugié entre deux poubelles la nuit venue... pour mieux se faire vandaliser au petit matin. Résultat des comptes, une cicatrice à la joue et deux pauvres types à la mâchoire cassée dans la benne à ordures. Foutue ville, James la maudit et est prêt à péter un plomb en pleine avenue lorsqu'il rencontre le chemin d'un drôle de mec. John Constantine. Qui s'appelle comme ça dans la vraie vie, sérieusement ? Mais il est sympathique avec son accent britannique à faire craquer une allumette et sa dégaine décontractée. Pour une raison qu'il ignore, James s'est tout de suite senti en confiance en sa présence. Peut-être parce qu'ils ont le même regard patibulaire et la langue crue. Sûrement parce que John ne le regarde pas comme les autres, pas comme s'il était un monstre, un dangereux terroriste à interner. Fait est qu'il le laisse s'occuper de lui, acceptant de passer quelques nuits sur son canapé de prolo le temps de trouver de l'argent, un job, une piaule. John ne pose pas de questions au début, il parle plutôt de lui, de sa petite vie avant que James ne comprenne que lui aussi s'est retrouvé coincé ici sans comprendre pourquoi. C'est à ce moment que le soldat de l'hiver commence à s'ouvrir, à parler de Steve et de ses recherches à NYC puis de son arrivée à Burning Dust.
Quatre jours plus tard, les voilà qui cohabitent encore. John Constantine et James Barnes dans une même piaule, qui l'aurait cru ? Le premier est apparu en ville avec un appartement et un job qu'il exècre, le deuxième reste le fugitif qu'il était, errant le jour à la recherche de réponse à partager la nuit tombée.)