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 Au nom du Feu et des Ténèbres [Arès et Gorr]

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Gorr Le Rédempteur

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Au nom du Feu et des Ténèbres [Arès et Gorr]  − Jeu 16 Jan - 23:34





Au Nomdu Feu et des Ténèbres.
Arès et Gorr






La lame fine de la dague enchantée tomba au sol dans un bruit métallique bientôt suivit par la lourde plaque de métal rouillé, maculés d’un liquide épais semblable à du goudron. La main qui les avaient arrachés vint trouver naturellement la plaie béante pour la serrer entre ses doigts de cuirs, se nourrissant des vagues de chaleur envoyées par la douleur dans la quiétude de l’ombre. Les pas du boucher étaient lourds alors qu’il avançait dans les rues où il se découpait noir sur gris. Le sang qui s’échappait de ses plaies était presque solide, il venait s’effondrait à ses pieds dans un bruit visqueux. Noir commençait déjà à s’infiltrer, à se déployer pour poser un cataplasme de ténèbre sur ses blessures, mais était échaudé par la nature bouillonnante et instable de celle provoquée par le magicien.  Les filaments noirs se déployaient chaotiquement sur son torse pour s’approcher de la crevasse noir qui barrait son torse en son milieu, tremblants et inefficaces.

La colère faisait vriller les pensées du rédempteur d’un rouge pétant qui s’inscrivait sur le revers de ses pupilles à chaque clignement de paupière. Un misérable Ase, un seul et l’ombre avait dû battre en retraite, abîmée jusqu’au fondement d’une partie de lui qu’il croyait déjà dévoré par le désert. La perforation de son coeur avait été superficielle, à peine la pointe avait-elle commencer à pénétrer le tissus, mais la magie qui se rependait en lui le rendait nauséeux. Moins en symbiose avec son suaire d’ombre qui avait prit place sagement sur ses épaule attendant la prochaine attache et de re-goûter au sang des victimes du Tueur de Dieux. Finalement, c’est dans un cimetière que Gorr trouva « refuge », s’appuyant contre un arbre pour laisser sortir le liquide qui obstruait sa gorge et son esprit. Sa fureur était sans commune mesure, rouge, noir, rouge, noir, c’était comme un brasier le dévorant de l’intérieur, sans stabilité, toujours alimenté. Et bientôt il serait sur pied, pour retrouver l’As à la coiffe ébène et au vêtement émeraude qu’il saurait remercier. Son dos tomba contre la parois d’un chêne à l’allure sinistre et sous son masque, le visage de Gorr était déformé par l’humiliation et le besoin. L’envie d’une vengeance démesuré, à l’imagine des expériences des dieux, et le mépris. Dans un souffle, Gorr commença à enlever son caque en se laissant tomber, défaisant ses attaches.
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Re: Au nom du Feu et des Ténèbres [Arès et Gorr]  − Ven 17 Jan - 2:13



Au nom du Feuet des Ténèbres
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L'Humanité est puante de défauts, de désirs. Il est ivre d'envie. Envie d’inonder les forges d’Héphaïstos de marées incandescentes, envie d'ensevelir cet être de peu d'exploits parmi ses outils et créations dévastés pour qu'il puisse les pleurer, leur dédier son dernier brame. Arès saura faire hurler le dieu silencieux, de ça il ne doute pas. Il se l'imagine déjà piégé sous les décombres de son repaire, tronçonné de pied en cap et mugissant comme un gibier qui se trouve collet au cou. Tout est toujours une question de méthodes et de forces déployées.
Ses envies, aussi mauvaises et revanchardes soient-elles, sont obsédantes et promeuvent l'action qui les satisfera, toujours la destruction. Il n'a que faire de la légitimité ou de la justesse, il est un assoiffé de naissance qui prend sans questionnements éthiques. Qui prend tout ce qui peut être pris. Ses pas martèlent le sol qui se découpe en traînées rougeoyantes dans son dos, ses yeux sont vidés de toute présence et uniquement animés par la rage. Les pavés s'éventrent et s'arrachent, la chaussée se tord pour devenir à peine un boyau troué de foyers où crépite le feu. Il dédaigne la fuite de quelques mortels insignifiants et poursuit son avancée inflexible, brûlante et glaciale, le dos droit et l'allure toute martiale.
Ses poignets sont encerclés par des menottes enchantées, cette offense le dieu forgeron la paiera et le châtiment ne sera pas proportionné. Le guerrier n'a pas oublié, sait qu'il a lui-même consenti à revêtir ces entraves - mais cette information est bien dérisoire et n'enlève rien à l'inimitié qu'il a toujours voué à Héphaïstos.
Arès n'était plus allé directement au contact de l'Autre depuis des siècles, lorsqu'il observait les vies s'entrechoquer derrière les barreaux de sa prison l'avidité était moins grouillante entre ses viscères. Mais aujourd'hui il peut saisir chaque âme négligemment laissée à sa portée, aujourd'hui il peut pousser chaque âme au pire et conduire chaque âme vers lui pour la tordre, la convertir aux feux vengeurs et avides qui constituent son culte. Aujourd'hui il est moins lui-même que l'avatar de ses envies décomplexées car le pouvoir dont il pourrait se saisir ici est titanesque, ici, dans ce huis clos qu'il sent regorger de combattants féroces il exulte. Ici se trouve une bête qui l'appelle par sa férocité bien mieux que l'avaient fait les héros de la Grèce par leur vaillance. Boussole morale inexistante car la survie des mondes n'est pas en jeu ici, car il ne s'agit que d'une prison à dévaster.
Il n'est aujourd'hui qu'un dieu affamé auquel on propose inopinément une abondance de victuailles. Son esprit est obscurci. Ces menottes qui le contrarient dans sa pleine jouissance le poussent vers la déraison alors qu'elles devaient le forcer à emprunter la route de la tempérance. Lui-même prend conscience de l'échec de son panthéon et c'est de cynisme, peut-être de victoire, qu'il pourrait presque sourire. Qu'importe les attendus, le raisonnable, sa faim est primordiale et première. Diana n'est pas oubliée, Arès sait qu'elle est ici, le doute n'est pas permis.
Peut-être occupera t-elle, en temps, l'emprise que ces menottes ne savent guère exercer sur lui. Mais sur l'heure celle-ci est absente. Sûrement est-ce souhaitable.
Parmi tous ceux qui brûlent ici bas une silhouette armurée lui apparaît dans une nébuleuse crûe et sanguine - une présence bestiale, un être de rage pure. Le dieu prévoit son faciès irrégulier et lit à même les sangs qui ornent muettement sa lame d'obsidienne. Jadis il aurait pu en faire un élu, aujourd'hui cet être est en premier lieu perçu comme un consommable. Alors il va à sa rencontre avant toute autre chose. La bête sait-elle qu'il approche ? Arès n'en a que faire. Un vallon grisâtre est dépassé, un cimetière est franchi. Voilà donc le lieu qui signera cette rencontre. S'il était sensible à ces mièvreries il pourrait reconnaître à cet endroit un pouvoir évocateur. Au contraire le dieu de s'attarde pas, traque méticuleusement sa cible en suivant les bouffées de sa rage.
Et c'est un spectacle pitoyable qui l'attend. En lisant, suivant, l'aura de celui qu'il n'avait pu nommer autrement que Bête il ne s'attendait pas à trouver l'objet de son intérêt vaincu et gisant. Arès toise la carcasse épaisse et noirâtre de toute la hauteur de sa suprématie. Ses traits bougent à peine, son sourcil monte, il détaille l'autre comme s'il en évaluait la valeur et déclame finalement. J'ai connu bien des êtres mués par la colère. Mais de tous tu es celui qui en est le plus imprégné, boucher des Dieux. Parmi tous tu es celui qui m'appelle avec le plus de ferveur. Un rictus mesquin. Il ne s'embarrasse pas de lui expliquer quoi que ce soit, pas même son don de clairvoyance. Si la bête n'est pas stupide elle comprendra et réfléchira. Sinon, tant pis pour elle. L’appeler par son titre est une provocation parfaitement volontaire. Alors comment expliquer que tu sois si simplement vaincu ?

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Re: Au nom du Feu et des Ténèbres [Arès et Gorr]  − Dim 19 Jan - 3:49





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Le mouvement du tueur s’arrêta, en suspend, laissant son casque en place alors qu’il tournait son regard vers l’infection qui profilerait dans le champ du repos, se glissant jusqu’à lui. Son odorat était foudroyé par cette senteur qu’il avait appris à haïr d’une réponse aussi viscéral que conditionnée. L’odeur de la divinité. Celle d’un dieu. Un dieu malchanceux ou avide d’en finir, inconscient ou trop arrogant. Et Gorr avait eu son lot d’arrogance misérable ces dernières semaines, il se sentait d’humeur expéditrice. A l’idée que cet… insecte eu considéré avoir était prié, par lui, il ressentait le besoin fourmillant de pourfendre chaque membre de ce nouveau venu avant d’ouvrir sa gorge en deux, laissant sa trachée fabulatrice exposée à tous.

A travers les orbites d’ombres de son crâne de fer et d’obsidienne, il voyait se découper un dieu malingre à la chevelure de feu. Ses traits marqués renforçaient son aspect fragile et usé mais de lui se dégageait une prestance guerrière qui englobait les lieux, transformant ce doux  petit cimetière bourgeois aux allures sinistres en un charnier fumant des corps fraîchement tombés. Cet entité sentait la mort, le feu et la poudre. Sous ses pas, la terre ployait, s’ouvrait vers des profondeurs infernales. Frimeur… mais plus pour longtemps.

Le boucher se redressa en s’appuyant contre l’écorce de l’arbre qui se tapissait d’un noir mate et opaque sous ses paumes. Le sang coulait le long de son menton et s’arrêtait à la jointure de son masque, ses plaies se recouvraient d’un voile sombre qui, à défaut de soigner saurait cacher ; il était une ombre dissimulée sous les ténèbres. « Vaincu ». Le terme raisonna dans son esprit, provocation inconsciente, bientôt regrettée. Il n’était pas vaincu, jamais par l’abomination des divins, les asgardiens ne s’était pas octroyé la paix, même pas un sursis car le temps gagné ne valait pas l’horreur de ce qu’ils avaient vivre. Gorr aurait pu les tuer, tous les deux, mais cette dague plantée au milieu de cette cage ombrageuse avait signé leur condamnation aux pires supplices que l’univers pouvaient accueillirent et pour cela, il n’était nullement question de risquer leur vie en lançant un combat inutile. Son corps était peut-être ébranlé mais Noir le soignerait en se nourrissant de lui, ils étaient deux parties d’une même machine anarchique de chair qui, même fracassée, continuerait sa sanglante besogne jusqu’au bout. A commencé par ce dieu, de la guerre il pouvait le parier.  

Guerre, il allait la commencer, sans préambule il balaya l’air d’un mouvement de bras qui fit jaillir des lances de nuit vers son interlocuteur et s’élançait déjà vers la silhouette. Il parlerait en se battant. Ses draperies ondulaient autour de lui, comme suspendu dans un espace où le temps s’était ralentit et dans sa main se matérialisait la lame d’un chevalier.

«  Tu n’as pas dû connaîtres assez d’être alors. Car la colère qui m’anime n’est pas celle que tu peux imaginer et il n’y a nul vaincu ici.» Coup d’estocade, piqué, Noir se déployait pour agripper les poignets de son adversaire, mettant en lumière les menottes qui faillirent arracher un pouffement désabusé et insensible au boucher. «  Je retire mes paroles, il y a bien un vaincu ici. Tu dois connaître le sentiment de la capitulation. La justice des dieux est à leurs images, clinquante et procrastinatrice. » Autour d'eux, l’ombre se déployait, les enferment bientôt tous les deux dans un cocon où aucune lumière ne pouvait plus percer. « Je vais te libérer, dieu. Te faire saigner du même sang que les communs déversent en ton nom. Quand ce sang pleuvra au-dessus de leur tête peut-être viendra enfin l’air des non-divins. Pour un Dieu de la Guerre, tu as piètre allure. Mais je commençais à me lasser de voir toujours les mêmes modèles musculeux. »

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Re: Au nom du Feu et des Ténèbres [Arès et Gorr]  − Mer 25 Mar - 18:53



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Cette sombre énergie qui émane du corps du boucher lui apparaît modulable à volonté, émerger du noir lui-même pour suivre les courbes de la pensée de son maître. Ses tripes s'agitent. Arès est avide de re-goûter à un pouvoir analogue qui aujourd'hui lui fait défaut ; ses yeux brillent de manière malsaine sur son faciès rigide et il élabore un plan ne comprenant qu'une étape en bon assoiffé qu'il est. La tension est nourricière, les tambours de la guerre tonitruent dans le silence sur le rythme stable de ses battements de cœur. Les cieux étouffés par le noir se constellent de stries sauvagement luminescentes ; la foudre ne pleut pas encore car la colère d'Arès est restreinte par toute sa mesquinerie. Son pouvoir est pernicieux, l'adversaire se passe lui-même la laisse au cou en lui répondant, en lui donnant de la matière aussi noire soit-elle. La marée sombre qui déferle sur la Guerre cogne contre les plaques thoraciques de son armure et est encaissée d'un seul pas de recul. La douleur est existante car la magie contre lui est puissante, a une signature perforante et inédite. Mais des arabesques abyssales se dessinent en tâtonnant quelque peu, mécanique de défense, le long des reliefs de son thorax protégé. Ses ombres enlacent celles de Gorr et dégagent la cuirasse de l'emprise adverse. Arès, provoquant, était resté stable et n'avait pas même songé à esquiver ce coup d'introduction. Au contraire il avait fait un pari risqué qui aurait pu lui coûter cher ; il voulait afficher sa suprématie tout en entrant en communication avec cette forme noire de pouvoir afin de la désosser, de communier. C'est un rictus sec et cruel qui déforme ses traits. Merci. Profère t-il comme une moquerie. Il n'avait plus eu accès au contrôle des ténèbres depuis longtemps ; plus depuis que sa nature s'était stabilisée mais il faut croire que l'exposition à un pouvoir familier lui accorde l'accès à des reliquats - ou peut-être est-ce cette ville qui débride suffisamment sa sauvagerie pour lui rendre ses facultés les plus terribles ? La présence de Gorr quant à elle, de cette bête assoiffée, réveille assurément des choses qui devaient être enfouies - son panthéon serait assurément horrifié. La sauvagerie de Gorr est un appel à la déraison.
L'insubordination du colosse d'ébène et de parjures était attendue et sera châtiée de manière ô combien pédagogique. Intime car Arès le veut, car c'est sa faim titanesque qui l'a conduit en premier lieu vers ce guerrier dont il entend se nourrir. L'âme la plus carnassière de ces lieux, à l'exception de lui-même, ne peut que lui servir. De force corvéable, de force contre laquelle libérer la sienne, cela reste à déterminer.. S'il s'était apaisé durant son exil, ses plus incandescentes passions sont réactivées par cette ville, par le fait d'être remis trop soudainement au contact de l'Homme alors qu'il était encore en sevrage.
Ses lèvres sont ourlées d'un sourire supérieur et moqueur, attendant mieux, lorsque le guerrier nébuleux ânonne ses injures par son attitude irrévérencieuse. Il encaisse le blasphème en se montrant patient ; voilà bien l'apprentissage accordé par ses années d'exil. Le dieu de la guerre offensive incarnait auparavant le manque de scrupules que l'on associe sans mal à son attribut. Sanguinaire et assoiffé de batailles, sa personnalité fut très accusée au sein de son panthéon et il s'illustrait par sa propension à rompre les rangs et à tuer en visant le seul objectif de verser le sang aujourd'hui ses traits sont plus nobles et moulés dans la martialité que déformés par la rage à la première offense. Arès actionne devant lui sa main, faisant courir sur ses doigts armurés la sensation des ténèbres revenues à lui et c'est grisant de replonger vers son essence réelle - grisant de découvrir en filigranes l'empreinte magique du puissant ennemi. La communion de leurs ombres active quelque chose et soudain le visage du dieu s'arrête.
Arès a accès à un fragment de souvenir qui n'est pas sien alors ses yeux se révulsent vers l'arrière pour n'être plus faits que d'opaline.
Les présences autour de lui ne riment à rien. Un silence de mort s'étend autour de lui comme seule réelle compagne tandis qu'il avance vers le vide d'un pas inflexible, la destination est vouée à l'échec car l'exode a trop tardé ; le champ visuel n'est que désolation souffreteuse et affamée, cultures abandonnées et terres vaines. Le ciel est noir et demeurera sans réponses. Ce soir comme pour toujours. Dans ses bras le cadavre est froid ; la vie s'est tue depuis des heures maintenant mais ses propres pas continuent à le conduire quelque part au hasard car son organisme n'a pas expiré. Avançant dans la vacuité son seul bagage est un enfant à ensevelir qui ne sera pas béni par des dieux absents.
Arès revient à lui, une sensation de cendres en bouche et l'amertume désabusée d'un autre que lui arpentant ses viscères. Le ciel est devenu poisseux de ténèbres. Il vient d'avoir accès à une saynète appartenant à la mémoire de Gorr et en retient non pas la rage de l'homme qu'il était à cet instant mais l'absence de la moindre illusion dans son cœur. A l'évidence le boucher n'a jamais prié. C'est amusant d'entrevoir le foyer de sa haine envers les dieux. La perspective de le convertir de force à son culte est encore plus stimulante, lancinante.
Cependant l'adversaire a pu prendre l'avantage car ses ténèbres ont agrippé les bras du dieu en bénéficiant de son absence - la guerre mauvaise ricane, désormais munie d'un fragment d'humanité volé. Il observe l'arme d’obsidienne qu'il n'avait pas détaillé auparavant, celle qui étreint les attaches d’Héphaïstos. Cette provocation-ci fonctionne et Arès rétorque en cinglant. A qui penses-tu te confronter ? Je peux lire en toi. Qu'aspires-tu à être sinon un dieu toi-même ? Ton hypocrisie souille ta croisade. Tu veux être imploré comme le serait un dieu, craint comme un dieu. Mais moi je vois l'homme qui s'est fait déposséder par un panthéon fainéant. As-tu seulement été en capacité de pleurer tes morts ? Oh, sûrement que non.  Les éclairs s'abattent sur la cage sombre, cognent contre ses reliefs à pleine puissance et parviennent à percer le voile de mort au prix d'un déploiement de force risqué et coûteux. Arès s'y brûle lui-même en faisant jaillir la foudre entre Gorr et lui pour se libérer de sa prise.


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Re: Au nom du Feu et des Ténèbres [Arès et Gorr]  − Mer 25 Mar - 20:13





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Gorr n'était pas seulement le maître des ombres qui les enveloppaient, il était ces ombres mêmes qui formaient leur cage ténébreuse. Chaque filament de la plus noire matière répondait à ses demandes comme ses mains obéissaient naturellement à son corps. Quand les lèvres du dieu s'agitèrent mue par un orgueil piqué, les mots se rependaient dans leur petit espace et raisonnaient à même le rédempteur, chaque écho étaient son office. Et Gorr les goûtaient avec amertume. Son casque dissimulait mal la fureur qui se dessinait sur ses traits alors que son esprit se vrillait d'un rouge éclatant, sanglant, vibrant, assassin.

Le cocon se resserra autour d'eux, avant de se décontracter, de se contracter, de se décontracter, de se contracter, comme un cœur battant à tout rompre. Comme un souffle se perdant et se regagnant dans la précipitation. Il faisait vivre les émotions que, pendant quelques instants, le Tueur de Dieux avait oublié comment communiquer autrement. Sa main se resserra d'une main nervée autour du manche de son épée chevaleresque et il leva l'autre pour faire jaillir de toutes parts des piques acérés, les enfermant dans une vierge de fer organique dont un seul souffrirait. Mais avant qu'ils ne puissent déployer toute sa puissance dans une déferlante de rage bouillonnante, l'éclair déchira la nuit. Son corps recula, brûlé, les ombres se repliant vers lui pour le protéger dans un mouvement réflexe.

Noir le recouvra rapidement comme une étole et seule son épée subsistait dans sa main. Son souffle était bruyant à travers son casque d'argent et d'ébène et Gorr restait droit à quelques pas du Dieu. Finalement sa main libre se leva pour arracher le masque d'une poigne brute, jetant l'objet au loin, le laissant s'échouer contre une tombe anonyme recouverte par le sable. Il cracha par terre un liquide noir et visqueux et ses yeux s'ancrèrent à ceux d'Arès. L'éclair avait su stabiliser la tempête qui faisait rage dans son cœur un peu plus tôt, mais son besoin de vengeance ne s'était, lui, pas tari. Le Rédempteur avait besoin d'arracher le souffle du Guerrier de sa gorge, en même temps que sa langue et les mots honnis qu'elle pouvait engendrer. Mais la bataille risquait d'être rude, jamais il n'avait eu à faire face à tel pouvoir. Si on le tentait, il pourrait presque croire à cette hiérarchisation des Dieux, mais c'était trop leur faire honneur. Comme un animal, il se mit à marcher de droite à gauche d'une démarche sauvage et ample, ses yeux ne décrochant pas du regard qui pouvait sembler calme du roux. Sembler, car dans sa pupille, Gorr voyait se jouer un un combat intérieur, une grande bataille qui embrasait son esprit. Peut-être gouverner par l'envie. Une envie dévorante.

Mais le Rédempteur ne se comparerait pas à l’ignominie divine devant lui, quand bien même la faim de Noir avait remplacé la sienne depuis longtemps et que Dieu semblait se nourrir d'un besoin sauvage envers une idéalité, un concept palpable dans la bataille. Il faisait tournoyer la lame dans sa paume et rouler ses épaules musculeuses avant de s'exprimer, la voix libérée par la barrière du masque pour la rendre presque... humaine.

"Regarde toi, un paria pour ton espèce. Un dégénéré pour ton panthéon. Dans quel geôle t'a t'on abandonnée ?"  Ses lèvres se plissèrent et il expira un souffle froid, il cherchait à déceler plus sur le dieu de la Guerre face à lui, à l'analyser, il jouait à la comparaison qu'il continuait à nier, mais ça n'avait rien d'intime. "Même toi, tu dois avoir un nom. Surtout toi. Tu te pense irremplaçable. Tu as peux être une distance arrogante en partant du principe que tu es faillible mais dans les faits, tu n'y crois pas. Pourtant, tu as déjà fait plusieurs erreurs. Tu fouille dans mon esprit, croyant que cela te donne du pouvoir sur moi, mais il n'y a rien que tu ne puisse voir qui va me faire du mal. J'ai accepté le chemin que j'ai tracé, alors que toi, tu semble toujours aussi indécis où tu te trouve." Il aspira un peu d'air pour munir sa tirade d'un souffle nouveau. Parler pouvait être un véritable calvaire, mais ici, ce n'était pas le cas, voilà bien le problème. Ses pupilles noirs et brillantes tremblaient. "Ensuite, tu as cru que tu pouvais me comparer à vous, à toi et à tes similaires si peu envieux de te voir parmi eux. Pourtant, je n'attend pas de prière et si les mortels attendent de moi quelque chose et qu'ils venaient à me prier, leur erreur serait la dernière. Et la dernière est que tu penses que j'ai voulu pleurer mes morts."  Il stoppa ses aller et venus dos à la divinité avant de se retourner, ses molosses d'ombres sortant des ombres de son linceul pour se jeter sur Arès. "J'aurais été le premier à la fêter ! Nomme toi, Dieu de la Guerre et des discussions interminables !"
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Re: Au nom du Feu et des Ténèbres [Arès et Gorr]  − Mer 25 Mar - 23:33



Au nom du Feuet des Ténèbres
GorrArès
Le dieu est brûlé à vif par son propre pouvoir déchaîné ; le métal de ses gantelets est incandescent, ceux-ci disparaissent sur commande de sa volonté en dénudant quelques pans de sa peau pale. Sa mâchoire se crispe - les entraves du dieu forgeron s'enracinent dans ses chairs pour le dissuader d'en appeler à nouveau à la grandeur de son pouvoir. Qu'importe le prix à payer celui-ci sera toujours dérisoire ; Arès n'écoute que ses volontés. S'il fut durant une période de réclusion inhibé c'est car il en avait décidé ainsi. Cette nuit ses volontés l'orientent vers le combat et aucun avertissement ne sera écouté, aucune raison gardée. Un frémissement de fièvre guerrière traverse son échine ; une affliction qui cette fois semble résister à tous les remèdes connus, à commencer par celui de la modération hypocritement demandée par son panthéon. Leurs réserves apparaissent aujourd'hui comme des mensonges destinés à le clouer dans l'oubli - face à l'adrénaline guerrière que Gorr lui fait ressentir ses certitudes se ré-agencent et son mépris des autres que lui-même s'amplifie. Hâte, désir et joie malsaine s’entremêlent en son fort intérieur et derrière ses traits droits et rigides. L'adversaire est, malgré ses allures misérables et son audace outrancière, en mesure d'opposer une résistance qui alimente terriblement sa faim. Le glas est sonné ; si Arès a du faire tomber des plaques de son armure cela signifie qu'il ne s'arrêtera plus jusqu'à ce que la compensation pour l'outrage soit reçue. Son corps lourdement armuré est irradié par l'ivresse, l'anticipation des coups qu'il allait porter et peut-être recevoir. Les éclairs terminent de déchirer le silence et désormais ils grondent puissamment ; les grognements de l'orage libèrent et expriment la fureur du combattant qu'Arès maintient dignement par sa stature droite et surplombante. Dans ses yeux la foudre persiste. La cage d'onyx est percée et Arès voit toutes les ombres se recroqueviller et fuser vers leur maître - s'agglutiner en formant et brandissant une épée semblerait-il foyer de ce pouvoir noir. A n'en pas douter l'arme et le porteur entretiennent une relation symbiotique car dans chaque ramification du noir animé pouvait se sentir l'empreinte de Gorr. Le cocon s'était actionné de manière similaire aux éclairs servant de porte-voix à la galvanisation d'Arès ; comme une extension du boucher et la preuve de l’effervescence de son cœur. L'homme et l'arme n'étaient donc qu'une seule entité. Indissociable ? Peut-être pas. Et les pensées d'Arès fomentent l'offensive sur la base de cette hypothèse. Toujours est-il que le maelstrom noir avait donné à voir les émotions violentes de l'autre belligérant et la Guerre avait savouré le spectacle du haut de son approbation; elle y trouva la preuve d'une monstruosité répondant à sa faim. Monstruosité le libérant de ses fers et débridant ses propres intentions. 
Ses viscères s'embourbèrent de feu lorsque Gorr arracha férocement le heaume jugé ridicule pour dévoiler ses traits honteusement humains - traits lui conférant même une apparence toute juvénile du fait de leur irrégularité, de leur longueur ovale et nonchalante. D'ordinaire il n'en aurait eu cure et aurait oblitéré et profané ce corps sans égard pour ses singularités, ici le dieu est attentif au moindre détail de la physionomie adverse ; détails qu'il fait goulûment siens. Il n'a jamais tant désiré prendre son temps pour consommer un être. C'est dans un élan de supériorité toute possessive qu'il savoure ce casque arraché. La voix qui résonne en paraissant bien plus frêle que sous la déformation du métal et de l'argent vrille pourtant ses tympans - l'offense ne peut être enjambée et son faciès se fronce de hargne. Gorr ne sait rien contrairement à ce qu'il prétend dans cette contre-attaque infantile. Soit jamais Arès ne fut perçu en digne héritier par les autres dieux, jamais il ne gagna leur confiance ou leur adhésion à ses méthodes. Mais le dieu de la Guerre était un insatiable et un buté qui ne trouvant rien de substantiel auprès de ses pairs apprit bien vite à les mépriser et à démasquer leur pitoyable servilité envers Zeus. Les lèvres rieuses redescendent dans un angle mauvais et glacé alors qu'il observe sans ciller les rondes prédatrices de Gorr autour de lui. Son dos reste fermement droit et son esprit à l'affût de la moindre ouverture qui permettrait à son plan de s'actionner. Plus jeune il aurait fusé sur l'opposant pour le réduire au silence, aujourd'hui il veut méthodiquement le dénuder, le mettre à genoux. Alors il le corrige de manière outrageusement sarcastique. Tu fais fausse route. J'ai moi-même décidé de mon sort ; nul dieu n'aurait pu le contraindre. J'ai consenti aux geôles et je me suis tenu à cette résolution un temps pour la survie du multivers. Cela étant dit, désormais libre, je compte activement profiter de la dévastation. A commencer par la tienne. Il n'y a rien à sauvegarder ici - ne le penses-tu pas toi également ? Toujours une comparaison qu'il surplombe car il la mène. Il n'y goûte que dans la mesure où il domine. S'il évoque le multivers c'est pour jauger la réaction de l'opposant. Je me nomme Arès ; je me sais indétrônable car je suis la Guerre elle-même. Tu sais également que la Guerre est inéluctable et qu'elle triomphera à jamais. Je l'ai lu dans ton passé et je le vois dans ton présent ; ne crois pas un seul instant que je n'ai tiré aucune information utile de toi Gorr qui n'a jamais prié. Gorr qui n'a jamais pleuré. Il sait que l'adversaire prépare une riposte et sûrement s'essaie t-il à gagner du temps ; Arès en fait de même. Te faire du mal ? La formulation est bien candide. Tu n'es pas un être à tordre par les sentiments ; tu es une bête animée par une vengeance comme seule finalité. Tu n'as ni idéologies ni croyances - tu n'en as jamais porté la moindre, dans un monde de croyants tu étais le paria. Le plus désabusé et le plus désespéré. Je t'offre la réponse que tu n'as jamais eu auparavant ; un dieu qui te correspond. Arès avait anticipé l'attaque à venir mais pas sa forme ; des cerbères ombrageux fusent sur lui à pleine allure. Instinctivement, la Guerre s'élève dans les airs et fait tonitruer un brasier sur les bêtes en contrebas d'elle, les enlise dans un fossé fait de déflagrations. Il se dirige ensuite vers le maître en faisant apparaître dans sa main une colonne de flammes qui tournoie et sculpte une épée fine. Sa cible est l'épée adverse qu'il percute de la sienne, toute flamboyante.  


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