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 Ugh, I didn't mean that - ZatElsa

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Elsa Bloodstone

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Ugh, I didn't mean that - ZatElsa  − Jeu 2 Jan - 18:33

✫ Ugh, I didn't mean that ✫



"Not all girls are made of sugar, spice, and everything nice. I'm made of sarcasm, wine, and everything fine."
Les pieds sur le comptoir, les pages du magazine tournaient une à une et me permettaient d'en connaître un peu plus la population de people de Burning Dust. Certains semblaient vraiment s'amuser... Grattant des dents le sucre d'orge emprisonné entre mes lèvres, je me disais que ça aurait pu être marrant d'essayer ça ! D'être une célébrité ! ... ah mais, je l'étais ! J'avais tout de même fait les couvertures de certaines presses... je revoyais encore, les gros titres : "La plus célèbre chasseuse de monstres : Bloodstone" ! Oh, oh ! Je souriais : tout le monde me connaissait, au moins pour avoir entendu un de mes exploits un jour ou l'autre ! Et ça, c'était la classe ! Je n'étais peut-être pas dans ces pages avec des gens dont je me fichais de la vie - mais oui, je lisais quand même leurs histoires inscrites sur ces feuilles, et alors ? - mais, j'avais été internationalement connue ! Bon, peut-être qu'être la seule à survivre face à ce genre de bestioles, ça aidait... Je penchais la tête sur le côté en croquant dans le sucre d'orge avant d'observer l'heure... Ouais, ça allait être long. Il n'était que treize heures, fin de la pause de midi - même si ma pause commence à onze heures, trente minutes après l'ouverture - et j'étais sûre qu'aucun client n'allait apparaître... Pinçant les lèvres en un cul de poule particulièrement "sexy", j'attrapais mon sucre d'orge pour en manger les derniers bouts tandis que Jeff - le plus mignon des requins de terre existant - ronflait joyeusement aux pieds du tabouret... "ZATOUUUUUUUUUU ! T'as pas des trucs marrants à faire ?!" Genre des potions. Créer de faux parchemins. Oh ouais, créer de fausse pierre de pouvoir ! ça allait faire fureur ça ! ... Ouais mais l'autre rabat-joie allait encore râler qu'on vende surtout des objets inutiles... Désolée mais hey, on ne va pas donner un fragment de Bloodstone à tous les pequenauds de la ville ! Mais ! On peut leur offrir une pierre en plastique en leur faisant croire que c'était de la Bloodstone ! De toute façon, ils pouvaient venir se plaindre, mon flingue était bien en train de se reposer dans le holster sous mon bras - et oui, il était bien en vue le coquinou - et le fusil à pompe - Hector est très timide, vous voyez, il aime se cacher sous les meubles - sous le comptoir avaient tendance à calmer les visiteurs enragés contre de la fausse pub'. Je soufflais, faisant voler quelques mèches rousses, et déposais le magazine sur le comptoir de bois... Elle n'allait pas me répondre hein ?! Pourquoi j'avais accepté d'être proprio' avec elle encore ? J'étais riche. RICHEUH ! Comme Crésus ! ... Mais le "étais" est un peu trop vrai... MES SOUS NE M'ONT PAS SUIVIES ! Il y a des mecs, ils ont retrouvés leur maison ! Mais moi, mon putain de manoir avec tous mes artefacts et mon argent, il avait décidé d'être timide et de ne pas venir... Et j'étais peut-être rentrée par effraction chez Zatou. Pas de ma faute, dans le noir, il ressemblait au mien et la porte ne s'ouvrait pas ! "DARLIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING !" Pire qu'un enfant de cinq ans. Je me levais et trottinais avec Jeff - réveillé par mes conneries - vers le porte de l'arrière-boutique, n'y passant que ma tête et le requin faisant pareil mais à sa hauteur à lui. "Tu penses que je pourrais aller chercher des petites pierres en plastoc' ? Tu sais comme les fausses perles pour les gamines faire des bracelets ou des colliers. On y inscrit deux ou trois runes et bim, on peut les vendre cinq cent dollars." Et ça me permettrait de sortir. J'avais tant attendu pour ne plus avoir à vivre comme une ermite, comme une chasseuse, de ne plus avoir des monstres à chaque coin de rue... Et maintenant que c'était enfin le cas, je m'ennuyais. Je ne savais pas quoi faire à part charmer les clients jusqu'à ce qu'ils paient trop cher un artefact réellement magique mais qui ne vaut que cinquante dollars, vu que le machin se fait avec des herbes qu'on trouvait à Clown Square. Et que tout le monde pouvait réussir à en faire, même Jeffy ! "Ou on peut invoquer une grosse bête, je la dézingue et ça fait de la pub pour la boutique ! T'en dis quoi ?" Ou je pouvais mourir sous les coups du démon et alors, je serai devenue une martyr. De toute façon, la magicienne était assez puissante pour détruire les entités démoniaques sur son passage. Au moins, moi, j'allais être en paix ! J'ouvrais en grand la porte et je m'avançais pour m'asseoir aux côtés de Zatanna en regardant ce qu'elle faisait... Peu habituée à ce que l'on appelait "l'espace personnel" - tous les espaces étaient faits pour être envahis, à part le mien -, je me collais presque à elle. "Tu fais quoi ? Tu cherches encore tes potes, c'est ça ? ça tombe, ils sont crevés durant le voyage. Pas que je dise ça pour briser tes espoirs mais les téléportations, c'est pas le pied pour tout le monde." ... Bah tiens, Elsa, brisons le coeur de la seule qui arrivait à te supporter... "Ou ils sont dans un autre univers ! P't-être que Burning Dust n'est pas le seul croisement spatio-temporel ! En plus, vu ce que tu m'en as dit, ça n'a pas l'air d'être des idiots. Ils savent botter des culs." Je savais que Cullen saurait écraser des nez sans aucune difficulté, s'il en avait besoin... Maman, bah, elle avait les deux meilleurs garde du corps au monde. Et c'était tout. Je n'avais personne à retrouver... Je n'avais personne à qui je tenais vraiment, en fait. Même à moi, je n'y tenais pas tant que ça vu mon objectif final : mourir. Sauf que je sentais le regard noir de la part de la magicienne. Ce regard bleuté était froid, perçant et mauvais... Il montrait qu'encore un mot de travers et je pouvais dire adieu à mes cordes vocales... Une moue dégoûtée s'affichait sur mon visage. Je ne savais pas ce que ça faisait, d'avoir peur de perdre ses proches... Au contraire... Alors, je ne pouvais pas comprendre les râles, la colère, la tristesse de perdre quelqu'un. Je ne savais pas non plus à quel point je pouvais avancer avant de traverser la ligne interdite. Celle où je faisais du mal aux gens, sans le savoir, sans m'en rendre compte... Sauf qu'au regard de la "jeune femme" - parce qu'elle était vachement plus vieille que moi -, je comprenais que j'avais franchi la ligne et que... Bah, je m'étais emmêlée les pieds jusqu'à lui faire du mal sans le vouloir... "OK... j'ai vachement gaffé, sur le coup. Je ne voulais pas... Je ne comprends pas l'amitié et tout ça donc les limites à ne pas franchir et moi, ça fait cinq. - comme si, de base, je n'étais pas une incroyable tête brûlée oubliant les restreintes ! - Et voilà... Qui tu cherches ? Je ne donne pas l'impression d'avoir de la jugeote mais j'en ai donc je peux aider." Mon regard se posait sur ce qu'elle faisait, me disant que je pouvais toujours me racheter en l'aidant... M'excuser ? pfeuh, jamais !
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Zatanna Zatara

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Re: Ugh, I didn't mean that - ZatElsa  − Ven 3 Jan - 18:16



Ugh, I didn't mean that

Zatanna

I happen to be afraid, like anyone, but also to have a crush
Elsa

A hunter of monsters on whom I had a crush ... For my misfortune


J’étais dans l’arrière-boutique depuis un moment, perdue dans mes songes, mes tentatives de retrouver certains des êtres que j’avais connu… Sans succès, seul le néant me répondait, seuls les souvenirs revenaient… Des souvenirs parfois douloureux, d’autres fois heureux… Des moments passés avec chacun d’eux. Sauf que je ne trouvais pas de pistes, pas la moindre information, le plus petit élément pouvant me dire où ils se trouvaient. Etaient-ils ici ou se trouvaient-ils ailleurs ? Certains ne pouvaient plus être à Gotham ou dans l’une des villes où ils officiaient, je le savais… Mais alors où ? Où se cachaient-ils ? Est-ce que quelque chose « bloquait » le fait que je puisse les localiser ?

Je n’en savais rien… Hormis que j’avais hérité d’une colocataire au caractère un peu trop… En fait, quel adjectif pouvait la qualifier ? Cette rouquine avait un tempérament bien à elle, je ne pouvais dénier le fait qu’elle était attirante même si la voir entrer chez moi, sans prévenir et en forçant en réalité l’entrée vu que la porte était fermée, ne m’avait guère rendue heureuse. Sincèrement, vous l’auriez pris comment, vous, si votre chez vous tentait d’éjecter quelqu’un ne devant pas y être, ce quelqu’un pensant être dans son propre chez lui ?

Je peux vous assurer qu’un escalier qui devient une rampe, ça en fait râler plus d’un. Surtout quand la personne en question à la langue bien pendue et un vocabulaire assez… radical. Au moins, j’avais compris que ça l’avait bien « emmerdée » et ironiquement, ça m’avait fait rire. Parce qu’elle était bloquée, prise au piège par le mobilier… Au final, j’avais eu les explications sur le pourquoi du comment de sa présence en compagnie d’un animal pour le moins particulier : « un requin de terre ». Je n’en avais jamais vu, jamais entendu parler, mais je ne pouvais pas nier l’existence de la créature.

Et sa voix s’élevait dans la boutique, là où elle était en repos… Elle m’appelait par l’un de ces surnoms qui roulait sur sa langue, donnait l’impression d’être chaleureux et en même temps me faisais savoir qu’elle s’ennuyait. Comme si j’allais lui être d’une quelconque aide pour s’occuper, elle qui charmait les clients sous mon nez comme si de rien était, ce qui me mettait hors de moi, intérieurement parlant.

Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu que mon cœur décide de battre plus rapidement pour la rouquine ? Pour cette femme qui pouvait ne faire preuve d’aucune délicatesse quand elle s’y mettait ? De cette chasseuse qui ne semblait pas tout me dire, mais avec qui je travaillais et m’occupais de cette boutique que l’on avait ouverte à deux. Même si elle s’amusait à vendre des articles de contrefaçon, ce qui me débectait. Je ne comprenais pas à quoi cela pouvait bien lui servir de vendre ce genre de chose alors que les articles en question ne serviraient à rien pour ceux les achetant. C’était bien mieux si l’artefact possédait un réel effet, même minime, et non pas aucun. Sauf que nous n’étions pas sur la même longueur d’onde par rapport à ça et qu’elle les vendait au prix fort.

Tout en continuant de charmer les dits clients bien sûr.

Sinon ce n’était pas marrant… Et rien qu’à cette pensée ma main réduisit en une boulette de papier la feuille que je tenais. Je n’avais pas de raison de m’énerver ainsi, il n’y avait RIEN entre elle et moi, nous n’étions que colocataires et collègues, RIEN de plus et il n’y aurait JAMAIS rien d’autre. Et ce même si elle omettait le fait que je possédais un espace personnel, qu’elle était tellement proche que je pouvais aisément sentir son odeur, la toucher, entendre son accent anglais… Avant qu’elle ne lâche cette bêtise par rapport aux petites pierres en plastique utilisée par les enfants pour faire des bijoux. J’avais envie de lui faire une remarque acerbe, comme quoi ce serait une mauvaise idée, qu’ils n’auraient aucun effet sur les gens à moins de les enchanter, sauf qu’elle continua de parler… Mentionnant cette fois l’invocation d’une bestiole… Et je détournais la tête.

Parce que ça me rappelait une séance tantrique, ce jour où je l’ai perdu, où je n’ai rien pu faire… Où il m’a protégée afin que je puisse continuer à vivre… Mais je n’étais pas encore au bout de mes surprises, des remarques qu’elle pouvait faire… Car elle parlait de mes proches, du fait que la téléportation aurait pu les tuer durant le voyage ou qu’ils avaient terminé ailleurs. Et là, je me tournais vers elle, la fusillait du regard. Je lui en voulais de prononcer ces mots, ils me faisaient mal, mal car j’avais peur que ce soit la réalité, que je ne revoie plus jamais l’un de ceux que j’avais connu auparavant, car même si plusieurs d’entre eux m’en voulaient ils avaient été des piliers, des alliés, des amis ou, pour certains, des amants…

Ma mâchoire était serrée, mon regard montrait aisément mon humeur orageuse et je me retenais d’ordonner à l’un des éléments présents dans la pièce de la mettre dehors. Je ne la quittais pas pour autant des yeux, lui montrant clairement qu’elle avait dépassé la limite, que si elle disait un nouveau mot de travers elle risquait de passer par la porte. Heureusement pour elle, elle réalisa d’elle-même qu’elle avait « gaffé », qu’elle ne voulait pas, qu’elle ne comprenait pas ce que je pouvais ressentir par rapport à ça et que les limites et elle faisaient cinq. Ah ça… C’était certain, autant oralement que physiquement.

« - Ton caractère enflammé risque, un jour, de te faire passer par la porte si tu ne fais pas attention… Ou de faire en sorte que tu te retrouves piégée entre quatre murs. Et, juste pour te le faire savoir, bien sûr que tu as de la jugeotte, sinon tu n’aurais pas des idées saugrenues pour vendre de la camelote comme si c’étaient de réels artefacts. »

Je m’étirais un peu, mes muscles se rappelant à moi suite à ma position. J’étais restée bien trop longtemps assise…

« - J’essayais de voir si l’un ou l’autre membre de la Justice League ou de la Batfamily était en ville… Mais quelque chose semble bloquer ma magie pour le moment… »

Était-ce mes émotions ? Ma confiance ? Non… j’étais confiante ! J’allais les retrouver…

« - Le jour où tu t’excuseras pour quelque chose, le monde implosera… »

Je roulais des épaules, me levant un peu, laissant tout ce que je faisais à vue sans aucun problème.

« - Personne dans la boutique ? A moins que tu n’aies fait fuir de potentiels clients ? »

Il fallait que je me change les idées, que je m’occupe l’esprit autrement et je me concentrais sur elle.

« - Personne à faire tomber dans tes filets, Elsa ? »

Ce n’était pas de la mesquinerie, loin de là, cela m’étonnait juste de la voir ICI alors qu’elle était censée recommencer à travailler d’ici peu… Ce que j’avais réalisé par après, même si je la scrutais de haut en bas. Qu'est-ce qu'elle pouvait avoir du charisme... Cela ne m'étonnait pas que de nombreux êtres finissent par ne pas lui résister...

« - Alors, pour te répondre... Non, nous ne ferons pas apparaître de monstres ici. JA-MAIS. Et pour tes perles en verre... Pourquoi aimes-tu autant faire de faux artefacts ? »
Fiche par Millaby sur Kitten-LS • Ne pas retirer les crédits
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Re: Ugh, I didn't mean that - ZatElsa  − Jeu 9 Jan - 10:17

✫ Ugh, I didn't mean that ✫



"Not all girls are made of sugar, spice, and everything nice. I'm made of sarcasm, wine, and everything fine."
Oh, j'étais peut-être sans peur et assez téméraire comme rouquine. Mais je n'avais pas encore saisi le concept de suicide ! Même si j'avais l'intention de mourir en ayant encore ma belle chevelure de feu et aucune ride sur le visage, je n'avais pas encore prévu d'être piétinée par une quelconque magie que je connaissais à peine car elle n'existait pas dans mon monde. Alors, quand j'avais bien remarqué les flammes sombres dans le regard bleu de ma vis-à-vis, j'avais rebobiné ma langue et j'avais bien fait comprendre que je n'avais pas voulu dépasser les bornes... Ce que je faisais pourtant le trois-quart de ma vie. J'exaspérais les gens et je les mettais dans une rogne inimaginable simplement en ouvrant le bec ou alors, c'était lorsqu'ils se rendaient compte que je n'avais aucun sérieux... Ce qui faisait râler nonante pourcent des héros ! Héhé ! "Mon caractère enflammé fait tout mon charme, darling ! Les gens sont tellement... - un regard pour la magicienne en évitant de sortir un : comme toi - Tellement coincés du cul et sérieux que les imprévisibles, comme moi, on fait l'unanimité !" Ce n'était pas pour rien que j'avais reçue plus de visites de clients voulant plus qu'un simple flirt au manoir que Zat'... Et sûrement que lui dire que certains avaient bel et bien passés la porte, ce n'était pas une très bonne idée. Coloc' ou pas, ça restait son manoir à elle à la base. Pas le mien. Le mien était beaucoup moins caractériel ! ça vous était déjà arrivé de vous prendre la tête avec une garde-robe ? ça m'arrive tous les matins ! Elle refuse de s'ouvrir sans un "s'il te plaît" ! Ce qui finit en bagarre avant que je n'arrache - tous les matins, tous les jours, oui - l'une des portes du mobilier pour prendre mes vêtements. "Pour ce qui est de passer par la porte, on peut toujours me le faire. J'ai résisté à Dracula. Ce n'était pas des petits sorts comme les tiens qui vont me faire peur !" Trop téméraire, Elsa. Trop. Ce n'était pas la bonne idée, de la foutre en rogne... Enfin, plus que juste avant. Je l'observais s'étirer en haussant un sourcil - sans me gêner pour profiter de la vue, on ne vous offre pas un corps de déesse pour que les autres ne puissent pas faire tomber quelques filets de bave au sol -. "Ta magie se bloque ?" Normal. Logique. Je me redressais d'un bond pour fouiller l'une des bibliothèques de l'arrière-boutique. "Tu agis comme si t'étais toujours dans ton monde... Sauf qu'on est... Dans un fuckin' carrefour entre, au minimum, deux mondes ! Deux mondes dont les magies sont différentes. Dont les flux magiques qui parcourent les villes, sont sûrement différents !" Je fronçais les sourcils en prenant, ouvrant et remettant plusieurs ouvrages. Il était où ce stupide livre ?! "Il n'y a qu'à voir : les Homo Magi n'existent pas chez moi. Par contre, on a la Bloodstone. Chez toi, c'est l'inverse." Ah ! Le voilà ! Je posais le livre sur la table et je l'ouvrais sur une carte de ce qui était New York, ce qui ressemblait à Union Square. Prenant un marqueur, je faisais plusieurs traits oranges sur la carte en noir et blanc, tous partant d'un point central. "ça, ce sont les flux magiques de New York." J'étais tellement concentrée, regardant les divers quartiers avant de prendre un autre marqueur pour mettre une croix rouge sur la carte, que je me rendais à peine compte qu'elle continuait de parler... "Hein ? Na' mais, princess, s'il y avait un quelconque client, je serais déjà en train de lui faire les yeux doux pour acheter cette stupide statue de paon qu'on nous a refilé." Les gens avaient de drôles de façon de payer les contrats, oui. Bref : la magie. "Le point rouge, c'est la position de notre boutique si on était à New York. Dans mon monde, on est loin d'un des flux de magie. Même si ça ne rend pas les sorts impossibles à utiliser, si les courants sont pareils depuis ton monde et que tu en as besoin pour faire des sorts, on peut partir du principe que près des courants, la magie est extrêmement puissante alors que plus loin, elle est nulle. Genre trou noir. T'es proche, tu te fais happer, t'es à une certaine distance, c'est comme si ça n'existait pas." Pas que je sois une experte en trou noir et en astronomie mais bon. Chacun ses exemples, ok ? Enfin, cela me semblait logique qu'il fallait prendre un compte que cet endroit était différent de chez nous, que, donc, certaines choses devaient fonctionner différemment... Les lois n'étaient pas pareilles. Il n'y avait qu'à s'habituer à cela... Même si la magie coulait dans les veines de la magicienne, peut-être que les courants étaient tout de même là pour quelque chose... Je réfléchissais en me mordant doucement le bout du pouce, mon regard noisette se promenant sur la carte avant de se focaliser sur Zatanna... Qui semblait apprécier une autre vue. Un sourcil haussé, je posais les deux mains sur la table et sortais mon plus beau sourire charmeur. "ça va ? Mes réflexions ne dérangent pas trop ta séance de matage, Zatou' ?" Non mais parce que, là, je l'aidais à voir pourquoi sa magie ne fonctionnait pas. Même si, hey, je pouvais me gourer car madame m'a pas tout expliqué de ses capacités. Donc je pouvais juste parler totalement dans le vent et réfléchir à des trucs qui ne me serviraient...

Ah si, ça pourrait m'être utile. Moi, j'ai pas la magie dans le sang, j'ai un dérivé de Bloodstone. ça ne permettait pas vraiment d'enchanter tout un manoir pour casser la gueule des pauvres rouquines perdues. Ce qui pouvait me permettre ça, c'était d'en savoir plus sur les champs magiques, sur leur portée et comment cela pouvait m'influencer pour pouvoir faire des petits tours Made In Bloodstone ! "Je peux toujours essayer..." Mes dents se remettaient à maltraiter mon pauvre pouce alors que je tentais de réfléchir à l'un des nombreux sorts que j'avais pu apprendre... Ou je pouvais booster les pouvoirs occultes de l'autre magicienne. Si ça fonctionnait, cela permettrait de débloquer les flux en elle. Si ça n'allait pas, cela prouverait ma théorie de rouquine. Ouais ! Bougie ! On avait des bougies, non ?! Partant quelques minutes dans la boutique, je revenais avec : un bougeoir encore dans son emballage, une bougie violette et de l'huile de bois de santal. "Voilà, pourquoi je m'amuse à faire des faux artéfacts ! ça nous rapporte des sous et je peux me servir dans les objets moins chers !" Bon. Maintenant. Concentration. Con-cen-tra-tion. Sérieuse comme jamais, le visage fermé et faisant disparaître cette expression normalement charmeuse ou totalement enjouée, je prenais un petit bout de papier sur lequel j'inscrivais ces mots - ce souhait que je voulais exaucer en pratiquant ce rituel - : débloquer la magie de Zatanna Zatara. Je le mettais ensuite sous le bougeoir et j'y mettais l'objet que je devrais brûler. Appliquant l'huile sur mes doigts, j'allais les lampes en tapant de mon coude sur l'interrupteur. "Tu fermes les rideaux, s'il te plait ?" Dire d'éviter de le faire moi-même et de me rétamer en revenant à table ! Pendant qu'elle s'occupait de ça - comme si elle avait le choix -, j'appliquais l'huile sur la bougie. Un moyen de transmettre mon "souhait" à l'objet. D'y appliquer la "magie", que tout le monde pouvait utiliser s'ils ouvraient un peu les portes de leur esprit... Et je visualisais parfaitement ce que je voulais : Zatanna avec ses capacités débloquées, avec le pouvoir de localiser ses amis - ceux dont les noms m'étaient encore totalement impossible à retenir -. C'était sûrement complexe pour un "petit sort" mais tant pis ! Lorsque l'huile était correctement étalée, mais sans en mettre de trop, j'essuyais mes doigts et allumais la bougie, fixant la flamme sans avoir peur de fatiguer mes yeux. "Candle Shining in the night, - je me mettais à parler d'une voix forte et distincte, d'une voix sérieuse que Zat' ne m'avait jamais entendu avoir - By the powers of magic might, - toujours en visualisant ce "souhait" - May my wish be granted. When the candle sheds its gleam, - c'était facile de commencer à sentir la magie, que ce soit pour moi ou Zat' - At the mystic hour, - ne pas détourner mon regard de la flamme - Let fulfilment of my dream - ne pas oublier cette pensée, ce souhait - Gather secret power. Flame of magic, brightly burn, - les courants émanaient de la bougie mais n'étaient pas forts - Spirit of the fire. Let the wheel of fortune turn, Grant me my desire. One, two, three – so shall it be !" Et je faisais brûler le bout de papier avant d'éteindre la bougie. Est-ce que ça avait marché ? Ou pas ? Avait-elle eu un vrai blocage - "normalement" déjoué par le sort que je venais d'user, parce que je ne comprenais pas encore sa magie totalement - ou ma théorie des flux parcourant les terres n'était pas si stupide qu'elle pouvait en avoir l'air au début ?
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Re: Ugh, I didn't mean that - ZatElsa  − Mer 12 Fév - 21:22



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Je regardais cette femme, cette rouquine au tempérament de feu et qui faisait énormément de bourdes en soi… Celle que j’avais vue apparaître du jour au lendemain dans ma vie, qui était entrée chez moi sans prévenir… Avec laquelle je travaillais. Heureusement elle avait réussi à faire comprendre qu’elle n’avait pas voulu aller trop loin… Ah, elle était fidèle à elle-même, difficile de dire le contraire et elle arrivait à me surprendre au quotidien.

« - Ton caractère enflammé fait certes ton charme, mais il pourrait t’amener des problèmes un jour »

Même si… J’avais beau en râler, il me plaisait son caractère de merde… Mais ça, je ne comptais pas l’avouer. Je m’étirais l’écoutant toujours, réfléchissant… Oh, son caractère faisait donc l’unanimité ? Pas auprès de tous, certains hurleraient même à force tant elle était… elle-même. Mais je devais avouer que cela la rendait attirante, qu’il était dur de détourner le regard de ce bout de femme… Même si je me passerais de la voir se faire draguer ouvertement pratiquement chaque jour…

Oh, je savais pertinemment que c’était parce qu’elle m’attirait. Je ne me voilais pas la face… Le souci c’est que… Je ne savais pas comment m’y prendre pour le lui faire comprendre. Non… Il fallait rester professionnelle, juste faire attention à ce que je disais ou faisais, continuer les recherches. J’allais bien finir par retrouver quelqu’un, l’un des êtres que je connaissais auparavant… Ils devaient bien être quelque part… Même si j’espérais qu’ils étaient toujours chez nous, à l’abri, qu’ils n’avaient pas été pris dans cet univers où l’impossible devenait possible.

J’entendais ensuite la remarque par rapport à la porte, au fait qu’elle avait combattu Dracula, que mes « petits » sorts ne lui faisaient pas peur. Oh ? Vraiment ? Je souriais, narquoisement, en la regardant suite à cela car si je me laissais réellement aller ce n’était pas la porte qu’elle se prendrait, dans tous les sens du terme pour cette dernière, mais cela pouvait être bien pire. Je ne faisais que quelques petits trucs, la plupart du temps, peu de gens m’avaient vue réellement hors de moi en train d’employer toutes mes capacités…

« - Ne me tente pas. »

Quatre petits mots. J’étais tout à fait capable de me mettre en action s’il fallait, même juste pour l’ennuyer, même pour… pour quoi au juste ? J’étais incapable de retrouver la trace de quelqu’un actuellement… Je me sentais plus faible, plus diminuée… Et j’entendais son « Ta magie se bloque ? »… Une question normale, à laquelle je répondais en hochant seulement la tête. C’était dur à avouer, je n’avais jamais apprécié cette sensation d’impuissance qui en découlait, cette confiance en moi qui s’étiolait dans un tel moment.

Avant de l’apercevoir filer vers l’une des bibliothèques, de fouiller dedans tout en parlant, disant des éléments vrais. Je ne pouvais m’empêcher de la regarder, de la scruter alors qu’elle était occupée de sortir différents ouvrages, les feuilleter rapidement, les remettre juste après comme si elle ne trouvait pas ce qu’elle cherchait. Je voulais l’aider, mais une part de moi m’hurlait que je risquais de l’ennuyer, de ne pas lui être utile… Alors je préférais écouter sa voix, ses remarques, ses idées, tout en regardant son corps se mouvoir.

Elle avait raison, nous étions dans une sorte de mon « carrefour », un lieu où deux univers distincts, si pas plus, se rejoignaient, ce qui devait poser quelques problèmes majeurs au niveau de certaines capacités. Ce qui était normal pour moi ne l’était pas pour elle et vice-versa… Ma magie ne fonctionnait pas comme la sienne. Elle faisait entièrement partie de moi, de mon être et ce depuis ma naissance, depuis que j’avais ouvert les yeux sur Gotham et ce même si je ne l’utilisais pas, qu’il avait fallu que je tombe sur un bouquin de mon ancêtre pour m’y lancer réellement.

Dans son cas… C’était la Bloodstone, quelque chose que je ne comprenais pas encore vraiment bien, un élément qui m’intriguais du coup car j’étais tout simplement ainsi. J’aimais en apprendre plus sur ce que je ne connaissais pas. C’était si enrichissant à chaque fois…

Avant de la voir poser un livre sur la table, de l’ouvrir sur une page représentant une carte de New York, de la représentation même d’Union Square. Je l’observais, curieuse de voir où elle voulait en venir, comprenant par la suite par rapport aux flux, je suivais ce qu’elle faisait, montrait, la laissait faire. Et un rire quitta mes lèvres lorsqu’elle parla de la statue, même si mes yeux roulèrent doucement en l’entendant dire qu’elle ferait les yeux doux à un client.

« - Princess ? Je ne l’avais pas encore entendu celui-là. »

Je me concentrais à nouveau sur le point rouge, sur notre position avant d’écouter le reste de l’explication. Donc, les flux seraient plus faibles en fonction de l’emplacement… Ce qui serait logique et plutôt embêtant dans certains cas. Surtout vu que ma magie était également liée à ma confiance en moi, si cet élément extérieur s’ajoutait à ça… J’étais dans la merde jusqu’au cou… Pas comme une chauve-souris sans pouvoir et utilisant des gadgets par exemple.

Elle mordait le bout de son pouce, concentrée sur ce qu’elle faisait, cet air sérieux que je ne lui avais en fait jamais vu… qui la rendait encore plus belle, attirante… Ah… Je ne pouvais pas m’empêcher de la mater, de manière pas du tout discrète… Alors qu’elle tentait de m’aider, de trouver une solution et qu’elle venait de me repérer, d’avoir un sourire charmeur. Comme si j’avais besoin de ça pour tomber sous son charme…

« - La vue est plaisante, terriblement, tout comme les explications que tu donnes qui s’avèrent réellement intéressantes et précieuses… Je n’avais pas pensé à ça. »

Et elle repartait dans ses pensées, recommençait à maltraiter son pouce, marmonnait. Je tentais de voir où elle voulait en venir, mais sur le coup c’était difficile. C’est que la rouquine ne tenait pas en place et semblait avoir des idées à foison. Que comptait-elle faire ? Elle revenait avec des bougies, mentionnait que c’était pour ce genre de choses qu’elle appréciait faire de faux-artefacts car cela lui permettait de se servir dans le matériel le moins cher de la boutique. L’envie de soupirer était présente, mais je secouais seulement la tête.

« - Je te laisse faire… »

Je ne la quittais plus des yeux, fascinée par ce qu’elle faisait, par chacune de ses actions. Ma magie à moi ne fonctionnait pas ainsi, pas du tout même… Même si je connaissais certains « tours » de ce genre, même si à force de lire des ouvrages j’avais fini par en découvrir de tel… C’était différent de voir quelqu’un mettre cela en pratique, de la voir ainsi surtout… Jusqu’à ce que j’entende sa demande, que je m’exécute sans un son en allant fermer les rideaux. Je me doutais que je n’avais pas trop le choix. Une fois cela fait je restais dans l’ombre, l’écoutant, la regardant… C’était… Fascinant…

Et puis… Il y avait cette drôle de sensation en moi… Comme si un poids s’enlevait, semblait devenir plus léger… Je baissais la tête sur mes mains, regardant celles-ci. Était-ce elle qui venait de faire ça ? De… faire quoi au juste ? Je relevais la tête vers Elsa, vers celle qui venait de… de faire un sort pour m’aider… J’avais l’impression que mon corps entier picotait, comme si j’avais des fourmis dans les jambes, les mains… C’était étrange et en même temps…

« - Je… on dirait que ça a fonctionné… »

Même si ce n’était pas aussi puissant que d’habitude, aussi fort que ce que je pouvais souvent ressentir en moi… Je m’avançais à nouveau vers elle, passant une main dans ses cheveux roux.

« - Mais je pense que ta théorie des flux tient également la route… La sensation est différente. »

Je la regardais, souriant. C’est qu’elle pouvait avoir de très bonnes idées quand elle le voulait, autre que créer de fausses reliques…

« - Je n’avais jamais vu ça… Enfin… Pour de vrai je veux dire… »

Parce que bon, des bougies allumées, si j’en avais déjà vu ! Il y avait des limites tout de même. Je ne la quittais pas des yeux, un sourire toujours présent sur mes lèvres.

« - Un coup de main pour ranger ? Et… Tu es réellement pleine de ressources surprenantes… Autre que de la création d’artefact pour enfant de trois mois »

Ce qui signifiait tout simplement qu’ils n’avaient aucun pouvoir, rien de plus. Je remettais une mèche de cheveux en place, la scrutant, tendant la main vers elle.

« - Merci… Elsa. »

Je ne voyais pas quoi dire d’autre, c’était déjà bien assez difficile à dire.
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