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 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra

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Cassandra Cain

Cassandra Cain

id : "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra E7WoK
birthdate (irl) : 21/10/1999
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"I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Sam 5 Oct - 22:30



cain, cassandra
batgirl

dc comics


identité

nom − Cain, un héritage paternel, un nom digne de l’assassin qu’elle était destinée à être, hommage involontaire au mythe lointain d’une religion dont elle ne connaît rien et à l’histoire de l’homme qui commit le meurtre originel, un fratricide encore craint et maudit par ceux qui se souviennent de ce conte. Un autre nom vient s'ajouter, remplaçant dans son coeur celui d'un père renié, lettres imprimées soigneusement sur les papiers officiels d'une administration qui ne connaît que Cassandra Wayne, fille adoptive de cet homme dont elle utilise rarement le patronyme, encore peu habituée à celui-ci et à ce qu'il signifie, cette seconde chance, cette véritable famille.
prénom − Cassandra, un choix de ce père qui l’isola du monde et lui apprit un langage unique, celui des prédictions, tout en s’assurant qu’elle ne serait jamais comprise, à l’image de son homonyme grecque, figure mythique prisonnière de son destin maudit. Elle l’ignore, mais les dernières syllabes de son patronyme la rapprochent de cette mère dont elle ne connaît rien, celle qui prit autrefois le nom de Sandra avant de laisser cette identité s’envoler avec les cendres de son ancienne vie.
date de naissance − Inconnue, son père n’ayant jamais jugé bon de marquer son passage d’un âge à un autre, d’autant qu’elle était incapable de comprendre le sens d’une date d’anniversaire, notion trop abstraite pour une enfant désintéressée de cette fête symbolique que les autres attendent avec impatience. Elle aimerait savoir, pas dans l’espoir de célébrer une naissance futile, ni même dans celui de créer, le temps d’une journée par an, une illusion de normalité dans sa vie, mais par simple curiosité, par désir de lever le voile sur une identité dont on lui a dérobé chaque fragment, pour ne rien lui laisser d’une humanité dont elle n’était pas destinée à jouir.
âge − Vingt-quatre ans. Huit années d’emprisonnement, huit années d’errance et huit années de rédemption.
lieu de naissance − Elle l’ignore, tout comme elle ne sait rien de celle qui l’a mise au monde avant de la laisser entre les griffes de son père. Mais quelle importance, le nom d’un lieu quelconque pour celle qui, du monde, avant sa fugue, ne connaissait presque rien ?
nationalité − Inconnue elle aussi, bien que ses origines asiatiques transparaissent dans son physique. On pourrait la considérer comme américaine au vu de sa localisation principale mais, en réalité, nul document d’identité, ni même fichier des services secrets n’attestera de la nationalité de Cassandra Cain. David Cain s’est en effet bien gardé de révéler l’existence de son arme la plus secrète au monde entier, prenant soin d’effacer toutes traces, même virtuelles, de sa fille. Elle n’existe tout simplement pas aux yeux du monde civil, dépourvue de cette caractéristique que certains aiment à exhiber avec une fierté non dissimulée. Cassandra est au-delà de ces préoccupations, ne se souciant guère des frontières, qu’elles soient politiques ou physiques, tant qu’il y a des vies à sauver au-delà de ces lignes imaginaires.
précédente adresse − Gotham, unique ville dans laquelle elle se soit jamais sentie chez elle, rues dans lesquelles elle a vagabondé longtemps avant de trouver sa place. Si la Batfamily l'a d'abord accueillie au sein de leur Batcave, elle possède depuis quelques temps ses propres locaux, sa propre cave, un cadeau inestimable, un lieu qui n'est qu'à elle, bien qu'elle séjourne régulièrement au Manoir Wayne où elle a là aussi sa propre chambre.
planète d'origine − La Terre-1, la seule existant à ses yeux encore ignorants.
profession − Le combat, s’il en est une, car Cassandra ne souhaite dédier sa vie à nulle autre activité que celle qui la caractérise tant, se donnant corps et âme dans cette lutte contre les assassins qui sévissent dans le monde, n’ayant rien d’autre en vue tant qu’elle n’aura pas obtenu sa rédemption.
statut civil − Célibataire, probablement pour l’éternité. Car qui approcherait cette ninja apathique, muette et violente, qui volerait le cœur de celle qui ignore tout de l’amour, et qui convaincrait cette bornée qu’elle mérite une telle affection ?
orientation sexuelle − Aucune, elle ne s’intéresse guère à cette partie de sa vie, ne connaissant rien des plaisirs qui animent les cœurs et réchauffent les corps.
particularité − Son vocabulaire se compose d’une douzaine de mots tout au plus, l’expérience de son père s’étant révélée très efficace. Cassandra a été élevé avec la violence pour seul langage, elle parle, comprend et écoute avec le corps uniquement, les mots ne demeurant à ses yeux, et malgré tous les efforts d’Oracle, que de vagues notions abstraites, sans aucune forme ni aucun sens tangibles.



identité masquée

pseudonyme − Elle fut Orphan, nom choisi en l’honneur de ses origines reniées et méconnues, mot qu’elle s’est appropriée pour le laisser la définir, faisant de cette absence de passé et de racines sa fierté, son identité. Elle est désormais Batgirl, nom qui fut porté avant elle, identité qu’elle craint parfois d’avoir usurpé à sa véritable propriétaire, pseudonyme auquel elle croit à peine tant son acceptation par cette famille était inespérée, un nouveau nom comme un cadeau inestimable, la preuve d’une confiance qu’elle ne trahirait pour rien au monde tant que le masque repose sur sa tête.
années − Huit années se sont écoulées depuis cette renaissance, depuis que l’enfant perdue qu’elle était a de nouveau un but, une raison d’exister, mais seules trois années ont passé depuis que l’orpheline est devenue chauve-souris, une identité trop récente pour que sa légitimité soit tangible et pour que ses doutes s’évanouissent.
secret − Le secret n’a pas d’importance puisqu’elle est uniquement Batgirl, n’ayant d’autre existence que cette vie de justicière, et peu connaissent le visage et le nom derrière le masque, son prénom prononcé uniquement par les quelques membres d’une famille qu’elle s’est choisie.
costume − La noirceur l’envahit toute entière, la fondant dans la nuit à l’image de l’animal qui lui donne son nom. L’uniforme épouse ses courbes tout en lui donnant un confort de mouvement. Seule l’imposante ceinture et la chauve-souris aux contours lumineux exposée sur sa poitrine rehaussent quelque peu les ténèbres en y apportant une touche de couleur chatoyante, l’unique arborée par l’héroïne, ce jaune qui fait ressortir le symbole sur son torse, marquant son allégeance. Son visage demeure invisible derrière un masque intégral qui couvre même ses cheveux et sa bouche, cachant toute émotion, étouffant des paroles qui demeurent de toute manière inexistantes, puisqu’elle ne s’exprime qu’à travers un corps auquel le costume fait honneur. Deux pointes s’échappent du masque, oreilles factices destinées à rappeler qui elle est devenue, la créature de la nuit qui projette sa silhouette parmi les ombres de Gotham et traque silencieusement ses proies, sa cape déployée derrière elle comme si elle prenait son envol.
raison − « I killed a man. » La culpabilité, poison qui la ronge depuis cet unique meurtre perpétré, cet acte qui a éveillé sa conscience endormie. Car elle a vu la mort à travers les yeux d’un mourant, ressentant avec horreur ce qu’elle lui avait elle-même infligé. Hantée par ces réminiscences, elle s’est plongée avec ardeur dans sa nouvelle tâche, celle de sauver des vies dans l’espoir de racheter celle qu’elle avait fauchée. Chaque vie perdue est vécue comme un échec, peu importe le nombre de trépas évités, ce dernier ne suffisant jamais à combler la dette qui pèse sur ses épaules et qui la pousse à se dépasser encore et encore. Mais ce n’est jamais assez, la brûlure de son âme nullement apaisée par ses exploits alors elle continue, encore et encore, refusant avec véhémence de prendre le moindre repos tant que la mort n’est pas vaincue, ou victorieuse, emportant dans son sillage la jeune fille.
bien ou mal ? − « There is a few people who look at all the good they can achieve in the world and think of nothing so much as their inherent capacity for evil. » Elle fut destinée au mal, façonnée pour arracher la vie, tenue à l’écart de l’existence simple à laquelle elle aurait dû aspirer, ne vivant que pour frapper, blesser, mettre au sol ses adversaires les uns après les autres sans autre raison que son obéissance. Elle fut destinée à n’être que le pantin, la machine, celle qui devait ne rien ressentir, ni compassion, ni peine, ni attachement, ni doute. C’est pour se détacher de ce funeste destin qu’elle s’est plongée à corps perdu dans le bien, gardant cet unique objectif, chaque action comme un pas de plus sur le fil tremblant d’un funambule. Mais le vide la menace tandis qu’elle évolue sur cette piste inconsistante, car si elle est capable de faire le bien, jamais ses actes n’effaceront le mal qui vit en elle, jamais ne se verra-t-elle autrement qu’intrinsèquement mauvaise.
groupe − Empoisonnée par un passé dont elle ne peut se détourner, obnubilée par une rédemption qu’elle ne peut atteindre, Cassandra est une véritable torturée. Elle lutte contre ses démons, gardant un visage impassible et camouflant des émotions qu’elle peine à comprendre derrière une violence qui est à la fois son identité profonde et un masque recouvrant ses peurs. Elle est incomprise Cassandra, isolée dans son mutisme autant que prisonnière de terreurs qu’elle ne peut partager, et elle survit en attendant la mort, vivant plus pour les autres que pour elle-même.
un désir inavoué − « I can be… mediocre. For a lifetime. Or perfect. For a year » Elle ne le révèle pas mais il transparaît dans chacun de ses gestes, pour qui sait observer, ce désir profond et ancien d’étreindre le trépas, sa vie comme seule monnaie d’échange valable contre le pardon de ce crime commis une fois de trop. Elle n’a pas peur de la mort Cassandra, non, elle est celle qui saute dans l’incendie pour sauver une victime oubliée, au mépris de sa propre vie car que vaut la vie d’une meurtrière contre celles de ces innocents ? Elle s’efface Cassandra, elle s’oublie en pensant aux autres car elle refuse de donner à son existence une valeur plus grande qu’à la leur. Et si ces pulsions suicidaires se sont peu à peu calmées, étouffées par la rationalité d’un héros qui l’a poussée à faire un choix, la mort la guette encore, attendant son heure pour ouvrir des bras salvateurs dans lesquels Cassandra pourra se jeter, lorsque la culpabilité la suffoquera entièrement.
« I wanted to read, I wanted to talk, I wanted a father, I wanted a family, I wanted to belong somewhere. » Mais un autre désir étreint son cœur, bien plus profond que le précédent, un souhait qui fait écho à l’autre, comme un miroir inversé. Car, paradoxalement, le véritable désir de Cassandra est de vivre, de se jeter pleinement dans une existence sans culpabilité ni violence, d’être, même pour un instant, une jeune femme insouciante, de rire, de parler, de s’amuser véritablement et d’oublier, laisser derrière elle son passé et ses crimes et vivre, embrasser cette vie qu’on a injustement enlevé à une enfant qui ne demandait qu’à l’étreindre. Ce désir inconscient demeure caché à ses yeux autant qu’à ceux des autres, inavouable secret de celle qui voue son existence entière au pardon d’un crime qu’elle refuse d’oublier.

votre plus grande peur − « Terror… then nothing. » Le corps se raidit soudain, les yeux écarquillés, le visage crispé, les muscles se tendent avant que leur masse ne s’écroule lourdement sur le sol, une torpeur glaciale envahissant chacune des fibres de celui dont les yeux vitreux ne fixent déjà plus rien, toute étincelle ayant déserté ce regard vide et dépourvu d’émotion si ce n’est la terreur brute, primitive et ultime qui ne tarde pas à disparaître elle aussi alors que l’être est réduit à cet amas de chair froide et immobile. Plus que tout, Cassandra est terrifiée à l’idée de tuer de nouveau, de faucher de sa main la vie d’un autre, et ce peu importe les crimes commis par ce dernier. Consciente à présent de la réalité de la mort, elle ne pourrait jamais se pardonner de provoquer une seconde fois celle-ci, même par accident, aussi retient-elle ses coups pour ne jamais porter le geste fatal. Persuadée d’être toujours l’assassin que l’on a voulu faire d’elle, elle craint d’autant plus l’emprise d’un instinct qui la pousserait à commettre l’irréparable. Quant la nuit tombe et que le sommeil l’emporte, cette crainte la rattrape, et avec elle la peur inévitable du rejet, celle qui se dessine dans de sombres rêves tandis que dans les yeux de sa famille brillent le dégoût et la déception avant qu’ils ne se détournent un à un, abandonnant celle qui dans leur regard n’est plus que le monstre qu’on a voulu faire d’elle.



Pouvoirs & capacités

« A special ability to read my opponent’s move. That doesn’t begin to describe it »

Née sans pouvoir extraordinaire, ses talents lui viennent tous de son enfance particulière, de cet entraînement intensif qui a modifié tant sa physiologie que sa psychologie, un don mais aussi une malédiction car la médaille a son revers et ses forces sont la cause de ses faiblesses.

Arts martiaux – depuis son plus jeune âge, elle les pratique tous les jours, entraînée par un maître en la matière les premières années de sa vie, un professeur qui ne lui laissait aucun repos ni aucune porte de sortie et bientôt les prises, les coups spéciaux et les déplacements agiles sont devenus sa raison d’être, ce qui la définissait. Ainsi, cassandra est experte dans de nombreuses de ces disciplines, ayant même appris des techniques que seule une poignée d’individus maîtrisent. Sa longue expérience lui permet de rivaliser avec n’importe quel adversaire humain rompu au combat au corps à corps, pour peu qu’il ne dispose pas de pouvoirs exceptionnels, la petite surpassant déjà de nombreux guerriers avant d’avoir atteint la puberté.

Lecture des corps & prédiction des mouvements – quand d’autres apprennent à parler et à comprendre les mots des autres, cassandra a développé son propre langage, sous la houlette de son père. confrontée uniquement à la violence, elle en a fait un dialecte propre, apprenant à décrypter les mouvements de ses adversaires aussi aisément que l’on peut lire les expressions faciales.  Rien ne passe inaperçu, son regard sondant la moindre tension et le plus petit tressaillement devenant le signal d’un acte futur, un geste qu’elle peut prédire d’un seul coup d’oeil alors même la pensée n’a fait qu’effleurer l’esprit de l’adversaire qui s’apprête à l’accomplir. De fait, elle a toujours une longueur d’avance et parait très rapide, presque impossible à suivre, pouvant disparaître le temps d’un battement de cils, conservant cette supériorité tant que son adversaire ne dispose pas de réflexes surhumains, car alors elle ne pourrait prédire ses mouvements, trop vifs pour ses capacités d’analyse. Cette capacité à lire les intentions des autres fait d’elle un détecteur de mensonge presque infaillible, ainsi les menteurs, les éloquents, les beaux parleurs ne l’atteignent pas, leurs paroles glissant sur elle comme une musique lointaine et leurs corps allant souvent à l’encontre de leurs mot. Ainsi seul un fabulateur extrêmement impliqué dans son histoire factice saura troubler sa perception et la mener en bateau, pour peu que son langage corporel soit en accord avec le rôle qu’il incarne.

Physiologie avancée – son corps sait, il a appris en même temps qu’elle, se renforçant à chaque coup reçu, s’affirmant à chaque coup porté. Elle peut être blessée, cassandra, mais la douleur n’atteindra pas son cerveau, ses nerfs trop stimulés pour sonner la moindre alerte à présent. Et les blessures se referment vite sur cet épiderme dont nulle parcelle n’a été épargnée par un sang trop souvent versé. Elle est résistante cassandra, son corps endure et poursuit le combat, elle est rapide, ses membres se mouvant avec aisance dextérité pour éviter les coups et les balles pleuvant sur elle, elle est souple, ses muscles se tendent, se plient, se soulèvent dans les airs, elle est forte, ses poings frappent avec dureté, ses pieds fendent l’air avec précision. La fatigue ne l’atteint pas, cassandra, car son corps a appris à rester sans cesse en alerte, tension constante du combat imminent, coups pleuvant des heures durant, sans répit, les adversaires se relayant tandis que la fillette devait garder son rythme, ne pas faiblir, un entraînement permanent et intensif qui transparait encore dans le corps de la femme d’aujourd’hui, dans ses muscles saillants et ses mouvements agiles.

Mémoire & imitation – il suffit d’une fois, une série de mouvements nouveaux réalisés par son adversaire, une attaque inédite aperçue au cœur d’une bataille acharnée, et déjà son cerveau a décomposé les étapes et elle peut reproduire ce que ses yeux ont capté, prenant souvent par surprise un opposant qui ne s’attend pas à voir sa botte secrète retournée contre lui. En cela particulièrement, cassandra est une combattante redoutable, car tenter de la vaincre en utilisant des techniques inédites revient à les lui enseigner, la rendant plus forte à chaque affrontement. Vivant exemple de la réalité de la plasticité cérébrale, cassandra ne cesse jamais d’apprendre, de s’améliorer, car ce qui est inné pour elle a d’abord été acquis par la répétition, sans cesse curieuse à l’égard des divers modes de combat. Cette capacité à imiter les mouvements d’autrui ne s’arrête pas au combat et cassandra maîtrise à la perfection la chorégraphie du lac des cygnes. Une fois également, elle a été capable de retenir les mouvements digitaux sur le clavier d’un ordinateur, entrant à son tour un mot de passe qu’elle avait vu être tapé par des mains expertes auparavant. Cela lui a demandé une concentration plus importante cependant, le geste lui étant trop étranger pour être facilement assimilé par son cerveau.

Discrétion & observation – elle serait sans doute une bonne espionne si elle pouvait raconter tout ce qu’elle voit, l’acuité de son regard développée par nécessité, conséquence directe de ses lacunes en terme de langage parlé. Elle voit tout mais sait se faire invisible, qualité qui lui fut  nécessaire pour survivre dans les rues, fillette choquée, traquée par un père dont le talent de pisteur ne faisait aucun doute en tant qu’assassin expérimenté. C’est l’instinct de survie qui a guidé ses pas, la certitude qu’elle devait fuir et l’éviter à tout prix, la méfiance qu’elle portait alors à tous ceux qu’elle voyait passer, certaine qu’ils étaient de mèche avec le geôlier d’une prison dont elle s’échappait, car après tout elle n’avait jamais rencontré que ses complices, comment les autres auraient-ils pu être différents ? elle a acquis peu à peu la maîtrise de ce talent, sachant se fondre dans les ombres aussi sûrement que si elle n’était que l’une d’elle, sachant faire oublier sa propre existence à quiconque croiserait sa route, silencieuse et furtive, traversant les rues à la vitesse d’un courant d’air, si bien qu’on pourrait croire avoir rêvé sa présence. Elle s’est révélée dans ce jeu de cache-cache, profitant de ses capacités pour parfaire sa découverte d’un monde qu’elle n’avait jamais appréhendé jusqu’à présent et qu’elle observait de loin, tentant de le comprendre sans jamais l’intégrer véritablement, se contentant de se faufiler dans l’obscurité, unique place qu’elle pensait jamais trouver.

Maîtrise des armes blanches & des armes à feu – L’assassin qui l’a mise au monde et qui l’a élevée n’a pas manqué de lui enseigner le maniement de ces outils, uniques jouets à la disposition de l’enfant, une plus-value ajoutée à la virtuosité de son corps, destiné à la rendre encore plus meurtrière. Elle a donc appris à viser avec précision pour porter des coups et des balles mortels, s’exerçant également à éviter les blessures causées par ces instruments lorsqu’ils se trouvent aux mains de ses adversaires. Son corps s’est troué de toutes parts avant qu’elle n’acquière la faculté d’esquiver le plomb et de détourner les lames de leur trajectoire, chaque échec accompagné d’une souffrance qui la poussait à se dépasser toujours plus. En dépit de ses capacités à utiliser ces armes meurtrières avec précision, Cassandra se refuse à les manier, précisément en raison du danger funeste qui les accompagne, et qu’elle n’a pas oublié, c’est d’ailleurs pour réduire ce risque fatal que ses premières actions lorsqu’elle intervient au cœur d’un conflit consistent à retirer la plupart, si ce n’est toutes, des armes à feu en présence sur les lieux, limitant ainsi la gravité des blessures.

Faiblesses – Elles sont le revers de ses forces, le résultat de ces années de solitude, de silence, de violence car ces huit premières années ont marqué sa vie, tant physiquement que psychologiquement. Ce que son cerveau a développé, tant dans l’acuité visuelle que dans la précision physique, il ne l’a pas développé dans la compréhension et la communication avec autrui. Et si Cassandra décrypte avec précision les corps en mouvement, elle demeure muette, enfermée dans ce don qui reste son unique moyen de communication. De même, son don au combat lui est inutile face à des humains modifiés ou des entités supérieures, ses capacités physiques, même impressionantes, ne pouvant se mesurer à des pouvoirs surnaturels.

« Ok, that describes it. But it doesn’t do it justice.»


Anecdotes

elle prend de longues douches, laissant parfois l’eau couler plusieurs heures, un rituel qui se rapproche bien plus d’une méditation que d’un simple acte destiné à son hygiène corporel, le liquide purifiant tant son corps que son esprit tandis qu’elle s’accorde ce moment de détente (+) à son arrivée dans la batfamily nul ne connaissait son nom et elle était incapable de le dire, elle est donc restée anonyme plusieurs mois, se faisant appeler « elle », « la jeune femme » ou encore « l’orpheline », surnom qu'elle a fini par adopter avant de se faire connaître sous son véritable prénom, ou son diminutif cher aux membres de sa famille, cass (+) si elle savoure rarement sa nourriture et n’a pas grandi entourée d’une cuisine variée, elle s’est découvert depuis quelques années un goût prononcé pour la glace au chocolat et le thé Assam (+) elle découvre rarement ses bras, son dos et ses épaules, portant en permanence des vêtements destinés à cacher les cicatrices qui courent sur son épiderme comme autant de témoignages de ce passé qui la sépare du monde (+) elle mange avec un appétit étonnant pour quelqu’un de sa corpulence, capable d’engloutir une quantité de nourriture normalement destinée à plusieurs personnes (+) elle s’habille exclusivement dans des teintes sombres, cependant, parfois, en de rares occasions, barbara parvient à la convaincre d’agrémenter ses vêtements d’une touche de couleur, goutte de clarté dans un océan de noirceur (+) elle ne boit jamais, refusant de perdre le contrôle de ses actes, une expérience désagréable vécue une seule fois alors même que sa bouteille de bière n’était pas achevée, première et dernière tentative qui lui a au moins fait comprendre qu’elle ne tenait pas l’alcool et une raison de plus pour refaire le portrait de jason une fois ses esprits retrouvés (+) lorsqu’elle est d’humeur légère, il lui arrive de fredonner des chansons en mission, s’amusant à surprendre ses ennemis alors que le son de sa voix semble venir de partout à la fois tandis qu’elle se déplace furtivement pour mieux les perturber (+) elle a tendance à imiter les actions des autres, non par moquerie mais par curiosité et maladresse, ne sachant pas quel comportement adopter lorsqu’il s’agit d’avoir des interactions sociales (+) son vocabulaire s’étend au mieux à une douzaine de mots, simples et essentiellement monosyllabiques, articulés à grand peine et avec hésitation, et ce malgré les efforts de barbara pour lui apprendre à parler, car cassandra ne parvient tout simplement pas à les retenir et n’y voit pas non plus d’intérêt particulier, ayant toujours fonctionné sans la parole (+) les mots n’ont en fait aucun sens pour elle, et demeurent des sons abstraits parvenant à ses oreilles sans atteindre un cerveau dont les régions destinées à la parole sont en sommeil depuis bien trop longtemps et de ce fait cassandra ne pense pas avec des phrases comme la plupart des gens mais avec des images, des sensations et des émotions (+) elle a une mémoire kinesthésique et un excellent sens de l’orientation, il lui suffit d’avoir visité un endroit une fois pour en connaître le chemin, se repérant avec ses sens (+) les sens les plus développés chez elle sont la vue et le toucher, car c’est avec les yeux qu’elle analyse le monde, et avec le corps qu’elle communique avec lui (+) elle a vu un ballet une fois et en est ressortie bouleversée, fascinée par les histoires racontées par les corps en mouvement des danseurs classiques, une discipline à laquelle elle s’essaie désormais dès lors qu’elle est seule (+) depuis ce jour, la danse classique influence son style de combat, et elle donne alors parfois l'impression d'être au coeur d'un ballet, bien que la situation ne semble pas s'y prêter (+) quand elle affectionne particulièrement une personne, elle a tendance à lui témoigner sa tendresse par le toucher, des gestes maladroits et spontanés qui ne manquent pas de mettre batman mal à l’aise lorsqu’il en est la cible (+) lorsque les émotions sont trop fortes, lorsqu’elle n’arrive pas à les exprimer, lorsque le passé la rattrape ou lorsqu’elle échoue à sauver une vie, cassandra se réfugie dans le combat, activité familière et rassurante car au moins dans ces moments-là a-t-elle l’impression de maîtriser quelque chose (+) elle a tendance à fixer les gens avec insistance, son visage impassible et son regard perçant lui occasionnant souvent des malentendus tant ses intentions sont mal comprises, pourtant elle ne pense pas à mal et, la plupart du temps, seule la curiosité guide son observation  (+) elle est capable de reconnaître une personne à ses mouvements, ses gestes et sa démarche comme n’importe qui d’autre peut reconnaître quelqu’un à sa voix (+) de fait, elle ne se laisse pas facilement avoir par les illusions, la métamorphose physique n’altérant en rien la nature profonde de la personne déguisée et la particularité de ses gestes, mouvements qui la trahissent aux yeux d’une cassandra suffisamment concentrée (+) de petite taille, elle est souvent sous-estimée par ses adversaires qui ne soupçonnent pas la force et les talents hors du commun dissimulés sous cette apparence juvénile et presque innocente, mais ceux qui ne méfient pas finissent à terre avant même d’avoir pu remarquer les mouvements de la gamine (+) curieusement, elle aime les roses, en acquérant une nouvelle chaque fois que les pétales de la précédente finissent par tomber, et elle peut passer de longs moments à observer sa fleur, intriguée par cette forme de vie singulière (+) si sa ceinture regorge d’instruments en tous genres, elle n’y a recours que très rarement, non qu’elle ne sache pas les manier, mais elle préfère simplement compter sur ses seules capacités physiques (+) si son entourage apprécie les véhicules en tous genres, de la batmobile au scooter, elle ne sait pas conduire et ne souhaite pas apprendre, préférant là aussi compter sur son propre corps et non sur une machine (+) elle dort peu, ayant besoin de peu de sommeil pour se régénérer, ses cauchemars la rendant également peu encline à s'abandonner à l'inconscience, mais quand elle sombre dans le sommeil, ce n'est jamais très loin, ses sens toujours en alerte pour la réveiller en sursaut si besoin (+) obsédée par la perfection, elle tient à ses capacités hors norme et ne voudrait les échanger pour rien au monde, persuadée qu'elle perdrait alors sa valeur aux yeux des autres autant qu'aux siens, et qu'elle deviendrait inutile et faible (+) en raison de son traumatisme d'enfance, de ce meurtre perpétré de ses mains juvéniles, elle se montre très susceptible et excessive, voire radicale, dès lors qu'il est question de porter atteinte à la vie d'un autre, une attitude extrême souvent incomprise car ceux qui ont connaissance de son passé et sont en mesure de la comprendre se comptent sur les doigts d'une main (+) elle tient énormément à son costume de batgirl, vêtement qu'elle ne porte plus à burning dust, et pour cause, elle est arrivée sans et demeure persuadée qu'il est resté derrière elle, ignorant que le phoenix l'a lui aussi transporté et dissimulé dans la ville (+) si ses proches ainsi qu’elle même sont persuadés que david cain l’a arrachée à ses racines, elle est en réalité le fruit de l’union de l’assassin avec celle qui devint lady shiva à la suite d’un pacte scellé par cette naissance
Personnalité

« To skillfully fight back the world’s demons, you must first conquer your own »
Ceux qui ne font que l’apercevoir ou la combattre la décriront comme froide, distante, solitaire, méfiante, apathique, asociale, dure, insensible, violente. Ceux qui la fréquentent plus régulièrement et qui se battent à ses côtés évoqueront son calme, sa loyauté, son perfectionnisme, sa dévotion, son altruisme, son courage, sa discrétion, sa détermination, sa maladresse sociale, sa sincérité, sa curiosité, sa fascination pour la nouveauté. Mais ceux qui la comprennent et qui voient au-delà de son mutisme connaissent sa culpabilité, sa sensibilité, son empathie, sa douceur, sa pauvre estime et son dégoût d’elle-même, sa compassion, son envie de plaire, sa fragilité, son besoin d’affection.


informations complémentaires

Que faisiez-vous avant d'atterrir à Burning Dust ?Ses doigts pianotaient sur le clavier, imitant ce geste qu'elle l'avait vue accomplir un certain nombre de fois, observation intriguée puis indifférente. Si elle se trouvait devant cette machine désertée par Oracle, ce n'était pas tant par volonté d'apprendre à l'utiliser que par inquiétude et incompréhension devant des disparitions qui la laissaient profondément désorientée. Elle les avait perdus, un à un, cette famille à laquelle elle s'était attachée sans même en avoir pleinement conscience, avant que la brûlure de leur abandon ne se fasse ressentir sur son coeur meurtri. L'explication demeurait hors d'atteinte, et si la volatilisation de Barbara l'avait profondément touchée et alarmée, celle de Batman avait été pire encore, car elle perdait l'un des seuls alliés qu'il lui restait dans cette quête interminable. Elle n'était pas comme eux, ses yeux ne portaient pas aussi loin que le regard d'Oracle, sa déduction ne lui permettait pas d'élucider des mystères aussi difficiles que ceux que Batman ne cessait de résoudre avec une acuité déconcertante. Et, paradoxalement, c'est la perte de ces deux piliers qui lui donna un regain d'énergie, qui la poussa à chercher d'autres moyens, à utiliser leurs méthodes, leurs outils, comme cette technologie que Barbara maniait avec une dextérité incroyable, un instrument que Cassandra tenta de maîtriser à son tour, dans l'espoir de glaner les informations nécessaires. Elle n'eut pas le temps d'éprouver l'efficacité de l'appareil qui s'évanouissait déjà sous ses yeux écarquillés, ses pupilles s'affolant devant la dislocation d'une réalité qu'elle croyait pourtant tangible.

Savez-vous qui est à l'origine de votre déportation ? L'espace d'un instant, elle crut à un enlèvement mortuaire, une volatilisation salvatrice, une libération inespérée, avant qu'une vie nouvelle ne fasse place au vide. Désormais, ses certitudes se sont envolées, et elle ne formule pas même une hypothèse sur l'entité qui lui a dérobé sa vie pour lui en offrir une nouvelle, son esprit à mille lieux de questions qui intéressent surtout ceux qui aiment à enquêter, pister, dévoiler des mystères.

Où avez-vous atterri ?Des feuilles jaunies reposaient à ses pieds, papiers à l'encre effacé par le temps, jonchant un sol sali par les mégots et les crachats, l'odeur d'urine titillant légèrement ses narines avant d'être remplacée par un nouveau parfum, une effluve écœurante et ô combien familière. Ses yeux n'avaient pas manqué de reconnaître la table, élimée par le temps mais c'était bien la même, tout comme cette pièce qui n'était désormais plus que gravats, ruines et squat. Comment avait pu survivre le mobilier au bois craquelé dans un local battu par le vent qui s'engouffrait par une fenêtre au verre brisé ? Tout était si réel, si semblable à ses souvenirs douloureux, qu'elle pouvait presque imaginer n'avoir jamais quitté ces lieux, la batfamily comme un rêve éveillé, une illusion créée par l'esprit malmené d'une enfant désirant échapper à sa réalité. Car en dépit des années, en dépit du chemin parcouru, cette vision tirée de sa mémoire qui prenait forme dans l'espace la ramenait à cette fillette perdue qu'elle n'avait jamais cessé d'être, lui rappelait que rien ne disparaissait jamais véritablement, à l'image de cette table, ce témoin immobile d'une scène dont elle gardait encore les stigmates, là où les tâches sombres la marquaient pour toujours. Etait-ce l'imagination de Cassandra ou l'odeur du sang n'avait-elle jamais déserté ce lieu, attendant le retour de celle qui avait mis fin à une existence ici même, pour mieux la piéger dans ses réminiscences, pour mieux lui donner la nausée alors qu'elle contemplait les débris de ce qu'elle avait elle-même détruit ?

Quelle a été votre réaction une fois en ville ? La peur l'a rattrapée en même temps que ses vieux démons, la solitude la ramenant à ces années où elle n'était que la vagabonde sans nom. Alors elle a fait ce qu'elle a toujours su faire de mieux, depuis cette nuit macabre, elle a fui, ses pas vifs alors qu'elle parcourait de nouvelles rues, quittant ce quartier à l'abandon pour traverser les autres, repoussant les limites physiques de la ville pour ne rencontrer que des barrières invisibles, inconsistantes et infranchissables, sans cesse ramenée à un croisement déjà visité, un bâtiment déjà aperçu, ses pas ne faisant que décrire une boucle tandis qu'elle réalisait avec désespoir et horreur que la fuite n'était plus une option.

Que comptez-vous faire maintenant que vous êtes prisonnier ? Survivre, non pour elle mais pour les innocents que son chemin a croisé, ceux qu'elle s'est efforcée de protéger des menaces dont regorge cette ville qui n'est qu'un miroir de toutes celles qu'elle a visitées. Son esprit tourmenté a trouvé un semblant de stabilité dans cette lutte si familière contre le mal, contre la mort, et elle y a puisé la force de dépasser la vision qui l'avait accueillie dans ce nouveau monde, et l'espoir d'y retrouver l'unique famille qu'elle ait jamais eue.





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Cassandra Cain

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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Sam 5 Oct - 22:30




"WE MADE YOU A WARRIOR. YOU MADE YOURSELF A HERO."



Au regard perçant du chasseur, rien n’échappait, lui dont les yeux brillants de convoitise scrutaient les mouvements agiles des danseuses, oiseaux à peine sortis du nid dont le duvet ne s’était pas encore évanoui, inconscientes de la présence du prédateur qui les guettait. Dansez, perdez vous dans cette bulle que rien ne semble pouvoir percer, bercez vous des illusions de votre complicité fraternelle et déployez vos ailes une dernière fois avant de vous les faire trancher net tôt ou tard. Car il suffit d’un instant, une seconde d’inattention pour que le monde vole en éclat, et ce soir là le temps semblait retenir son souffle tandis que le chasseur fondait sur sa proie pour ne laisser du passé que des plumes éparses à la teinte pourpre. Et dans le sang versé cette nuit, furent brisées trois destinées. Celle de la sœur aînée qui ne serait plus qu’un fantôme, un sourire sur une photo d’enfance, un souvenir revenant parfois hanter celle de sa cadette. Celle de la femme libérée de la conscience qui l’entravait et dont l’âme s’était éteinte dès l’instant où sa partenaire de danse avait fermé les yeux pour la dernière fois. Celle de l’enfant à naître dont le chemin était déjà tracé et à qui on arrachait une vie pour lui en imposer une autre, celle qui représentait l’espoir et l’avenir aux yeux de son géniteur, alors même qu’elle ne pouvait prétendre à aucun des deux.


dancing hunter



« Tu n'es pas comme ces enfants. Tu es quelque chose de nouveau, quelque chose de plus fort. »

Le couteau virevolte dans ses mains expertes, tournoyant sur sa paume sans que la lame n’érafle l’épiderme tendu, gestes maîtrisés et fluides tandis qu’un sourire orne ses lèvres pour éclairer un visage légèrement tendu par la concentration. Entre ses doigts poupins l’arme devient jouet et la combattante devient jongleuse, s’amusant des arabesques décrites par la lame étincelant lorsqu’elle reflète, l’espace d’un instant, la lumière immaculée des néons grésillant dans l’immense sous-sol. Derrière elle l’homme s’affaire, mais la fillette n’y prête guère attention, absorbée par son jeu, détendue dans cette atmosphère familière, cette courte pause durant leurs entraînements intensifs. Grave erreur. Une détonation fait exploser la quiétude en mille fragments de souffrance et sa respiration se coupe violemment alors que son corps se tend, se tord, se replie sur lui-même, une douleur intense et abrupte vrillant son épaule et se propageant dans son bras et son dos tout entier. Le poignard heurte le sol en un tintement dont l’écho camoufle le hoquet de surprise et le gémissement plaintif d’une fillette prise au dépourvu et dont la main s’éleve instinctivement pour se poser sur la chair percée par la balle tirée par derrière, dans un moment d’inattention fatal, une leçon désormais ancrée aussi bien dans son esprit que dans son corps meurtri recroquevillé sur le sol.


« Crois-tu vraiment pouvoir racheter les crimes que tu as commis ? La rédemption, c’est bon pour le commun des mortels, et tu n’en fais pas partie. Tu ne vis que dans l’instant où tu donnes la mort. Tu es un monstre. C’est ainsi que j’ai défini ton existence. »

La douceur du tissu la fascinait, ses doigts fins s’attardant sur le jupon à la couleur chatoyante, vêtement si différent de ses tenues habituelles, accoutrement qui faisait naître une lueur d’incompréhension dans ses yeux écarquillés. Ses longs cheveux ébènes noués en deux couettes sur le haut de son crâne s’agitèrent devant son visage alors que sa tête se mouvait pour quérir une réponse dans la gestuelle de ce père qui l’observait. Sa curiosité ne fut pas étanchée mais oubliée, balayée par la fierté qui émanait de l’homme au dos droit et aux muscles tendus tandis qu’un sourire imperceptible naissait sur son visage, une attente visible dans chacun de ses mouvements. Et si l’enfant ignorait ce qu’il attendait précisément, ce qu’elle lut dans le corps de son tuteur la rassura et alluma une flamme en elle, cette profonde envie de lui plaire, de deviner sa satisfaction et de savoir qu’elle en était la cause. Peu importait ce qu’ils feraient ce soir, peu importait l’inconfort de cet habit nouveau, elle ne le décevrait pas. La robe n’est plus rose mais ternie, déchirée, élimée, souillée par le sang, la poussière et la boue, mouillée par la pluie torrentielle de la mousson, et elle a cessé de voler et tournoyer autour de tes jambes alors que tu cours sans t’arrêter dans ce dédale de ruelles, à la recherche d’un nouvel abri. Le tissu, si léger autrefois, pèse à présent sur ton corps frêle et détrempé, lourdeur qui fait écho à celle de ton cœur blessé, le jupon plaqué sur tes cuisses te ralentissant malgré la coupe que tu as sommairement effectuée pour soulager cet inconfort. Mais la gêne est moindre, préoccupation bien futile au regard du reste, l’incommodité physique faisant office de distraction te détournant des images qui reviennent en boucle et s’imposent à tes yeux une fois tes paupières closes, souvenirs que tu chasse en gardant obstinément les iris ouverts sur le monde qui t’entoure, fixés sur le présent pour fuir le passé. Mais comment y échapper véritablement alors que ton propre corps te rappelle qui tu es à chaque instant, chaque mouvement précis de tes membres comme une réminiscence douloureuse ? En une fraction de seconde, son corps s’éleva dans les airs en un saut maîtrisé, instant crucial au cours duquel la petite fille qui avait attiré la curiosité dépourvue de toute méfiance de l’homme d’affaires perdit brusquement toute innocence, pour démontrer en quelques gestes toute l’ampleur d’un talent insoupçonné. Rien n’existait sinon cette concentration absolue qui prenait possession d’elle chaque fois qu’elle combattait, une bulle qui l’entourait à la manière de ces enfants qui par le jeu s’échappent d’une réalité trop décevante pour se créer leur propre monde, un univers leur donnant une illusion de maîtrise. Car ce n’était qu’un jeu n’est-ce pas ? Une simple partie, qui différait des autres uniquement par le terrain et l’adversaire, une victoire aisée, une unique frappe, et elle pourrait retourner dans son quotidien, sous le regard admiratif de son père, en attendant le prochain jeu. La main de la petite fille s’abattit avec précision et force sur la gorge de l’homme et le jeu s’arrêta abruptement, mais cette fois-ci nul n’en sortirait gagnant. Sur tes poings serrés, le sang coule encore, glissant le long de tes doigts pour s’engouffrer dans les sillons tracés sur tes paumes, car même la pluie battante n’a pu laver le crime que tes yeux ne peuvent oublier, et si la souillure écarlate est invisible pour autrui, tes mains te semblent encore poisseuses même après les multiples tentatives de nettoyage, comme pour te contraindre à te rappeler ce que tu cherche désespérément à effacer. Mais tu ne peux oublier, pas alors qu’une odeur métallique demeure ancrée dans tes narines, le fer envahissant également tes papilles alors que la mort semble omniprésente, poursuivant chacun de tes sens. Ton sommeil est plus traitre encore, chaque sensation, chaque détail vécus plus intensément encore, les images subsistant à ton réveil pour mieux te hanter, venant altérer ta vision du monde. Tu contemple les gouttelettes qui s’accrochent désespérément à la tôle de ton toit de fortune, avant de s’écraser sur la terre détrempée en un amas liquide, et déjà ton esprit est ailleurs, substituant à la pureté de l’eau le carmin d’un fluide à la source intarissable, le présent s’envolant pour laisser la place à ce passé qui semble définir tout le reste. L’encre sombre s’écoulait à travers les fragments de verre brisés, traçant des sillons d’obsidienne sur le bois qui absorbait déjà le liquide autrefois destiné à des papiers désormais oubliés, abandonnés, futiles. Dans sa course, l’ébène vint rencontrer l’écarlate, s’y mêlant en une danse d’une lenteur hypnotisante, formant dans un subtil contraste des tourbillons à la beauté macabre. Mais le regard horrifié de la fillette ne s’y accrochait pas, ses yeux fixés sur les pupilles écarquillées qui déjà ne voyaient plus, sur le trou béant qui vomissait inlassablement une sève pourpre, sur les tressaillements incontrôlables du corps que la vie désertait peu à peu. Elle tremblait elle aussi, et elle mourait en même temps que sa victime, expérimentant chaque tension, chaque râle étouffé, chaque tressautement comme si c’était les siens, lisant l’effroi palpable d’un homme dont le dernier souffle venait d’être arraché mais dont le sang s’écoulait encore, course interminable qui fascinait la petite dans toute sa splendide horreur. Un déclic strident l’arracha à sa contemplation morbide, la réalité venant la frapper de plein fouet, et seul l’instinct la fit réagir, ses jambes quittant leur torpeur pour retrouver une vivacité guidée par la nécessité de cette fugue nocturne. Un sursaut, une vive lueur et tu te réfugie derrière une benne imposante, te fondant dans son ombre tandis que la lumière s’évanouit, suivie du bruit caractéristique d’un moteur en mouvement. Tu te détends légèrement, chassant de ton esprit le souvenir de ces flash lumineux que les feux des voitures te rappellent sans cesse, ces scintillements brefs accompagnés du bourdonnement si familier de la caméra qu’il aimait à utiliser pour collectionner tes exploits. Il te semble le voir partout et tu évite chaque silhouette, mue par la crainte que l’une d’elles soit la sienne, celle de celui qui s’est sans doute lancé à ta poursuite. Il brille par son absence mais il te fait encore peur, exerçant sur toi un pouvoir qu’il a toujours détenu, et tu es terrifiée à l’idée qu’il te retrouve, qu’il t’enferme à nouveau, qu’il t’offre une nouvelle robe, cadeau empoisonné, qu’il guide tes mains vers un nouveau trépas, une nouvelle erreur fatale. Mais plus que tout tu redoute son emprise et ta propre faiblesse, et tu ne peux oublier la facilité déconcertante avec laquelle tu as fauché une vie, et ta fascination écoeurée devant un massacre que tu avais provoqué. Alors, comment ne pas avoir peur de lui, celui qui t’a forgée selon son idéal, celui dont les jeux ont toujours eu une fin macabre, celui à qui tu ressemble beaucoup plus que tu ne le souhaiterais ? Alors tu te fond dans les ombres, car c’est l’unique refuge que tu aie trouvé, ta propre inexistence aux yeux du monde extérieur, car si tu n’étais qu’une arme dans son regard avide, tu n’aspires désormais qu’à quitter cette nature meurtrière qu’il t’a léguée pour embrasser l’unique autre chose que tu puisse espérer devenir : rien.


runaway girl



« Tu n’as jamais cessé d’être une enfant douce et fragile, Cassandra Cain. Tu demandais amour et affection alors qu’il fallait souhaiter devenir aussi dure que la pierre. »

Elle les observait sans cesse, cette foule qui la fascinait, sur laquelle elle promenait son regard, invisible à leurs yeux, eux qui ne se souciaient pas de l’orpheline vagabonde tant ils étaient accaparés par leurs propres existences. Elle se familiarisait avec leurs mouvements inconnus, étrangers à la vision d’une enfant qui ne connaissait que les gestes offensifs et les postures défensives. Tous ces comportements qui lui avaient été interdits, elle s’en abreuvait à présent, imprimant chaque gestuelle dans sa mémoire tandis que ses yeux s’écarquillaient d’émerveillement devant un rêve qu’elle ne pouvait qu’effleurer, une réalité qui ne serait jamais sienne. Elle n’appartenait pas à ce monde trop différent du sien, demeurant la spectatrice silencieuse de scènes dont elle s’amusait à tenter de prédire l’issue, un exercice ardu lorsqu’il s’agissait d’examiner des corps qui n’étaient pas en combat. Ses iris s’accrochèrent à une silhouette postée au milieu de la place dans une attente évidente, son cou se mouvant régulièrement comme pour tenter d’apercevoir ce qu’elle espérait avec une impatience que trahissait son balancement d’un pied sur l’autre. La curiosité de la fillette trouva bien vite satisfaction lorsqu’elle avisa cet autre individu à la démarche assurée, sa direction ne faisant aucun doute tandis que sa cible demeurait inconsciente de cette présence. Les yeux scrutateurs captèrent l’instant où le soulagement remplaça le doute, le corps se détendant visiblement pour s’ouvrir et se tourner entièrement vers la silhouette en approche. La collision fut étonnamment douce, bras écartés brièvement avant de trouver refuge dans le dos de l’autre, la tête se posant sur une épaule offerte, deux corps ne faisant plus qu’un dans une étreinte qui irradiait de sentiments que la fille dissimulée dans l’ombre peinait à saisir. Une émotion puissante envahit le cœur de la petite, sensation agréable mais teintée d’amertume, car cette chaleur elle ne pouvait que la contempler avec espoir, ses bras venant s’enrouler autour d’elle pour atteindre son dos, dans une tentative vaine de ressentir ce qu’elles n’appréhendait qu’avec les yeux.


« Il faut que tu sache que tu aurais pu tous les sauver. Si tu ne t’étais pas enfuie. »

L’homme l’a vue et elle s’immobilise sous son regard brûlant, observant son visage se creuser de sillons et sa bouche se tordre tandis qu’il aboie, les syllabes se détachant les unes des autres en une sonorité désagréable, formant des mots tranchants dont elle n’a aucun mal à saisir le sens. Il souhaite la voir détaler, fuir une altercation dont elle n’est que le témoin gênant, silhouette muette et sans nom mais dont le visage a le malheur de posséder des yeux, et nul besoin de plus pour remarquer la lame réverbérant la lueur blafarde de la lune, éclat quelque peu étouffé par l’obscurité d’une ruelle déserte. L’acier est trop proche de l’autre visage, tordu par le désespoir et la terreur, immobilisé contre le mur par la force écrasante d’un agresseur qu’il ne peut vaincre, un agresseur qui détient le fil tout entier de son existence entre ses doigts. Ses pupilles dilatées et son regard fou sont trop familiers, éveillant des souvenirs auxquels elle refuse de faire face, pourtant elle ne peut se détourner de cette expression qu’elle connaît si bien, cette peur absolue qui submerge tout le reste, effroi qu’elle ressent à présent comme s’il était sien. Parfois, tu parvenais presque à faire abstraction de ces sons, les frottements vifs, les claquements sourds, les râles étouffés, les gargouillements obscènes, ceux que ton esprit traître transformait en images, scènes que tu fuyais sans faute, aveuglement volontaire, protection nécessaire. Tu avais appris à les ignorer, les reléguer dans un recoin poussiéreux de ta mémoire, cadenassés ainsi jusqu’à ce que l’alanguissement te prenne et fasse sauter tous les verrous, libérant tes démons à la faveur d’un sommeil qui n’avait rien de reposant. Tu te noyais dans les ombres des ruelles les moins fréquentées, louant ces asiles inespérés autant que tu maudissais leurs rares occupants qui, comme toi, avaient repéré les atouts de ces artères dépeuplées, presque dépourvues de vie une fois la nuit tombée. Eux semaient la mort à l’abri des regards, et si tu ne leur offrais jamais le tien, tu demeurais néanmoins le témoin sensoriel de leurs méfaits, le fumet métallique ne manquant jamais de se répandre, traçant son chemin vers toi entre les murs décrépis, apposant sa marque sur les ordures qui paraient la chaussée, masquant leur odeur nauséabondes pour mieux imposer sa présence. Combien d’années t’étais-tu pincé le nez, tes paupières scellées, tes oreilles enfouies sous ta capuche, dans un désir violent de nier, de ne pas voir les vies capturées alors que tu demeurais passive, par impuissance ? Mais l’étais-tu vraiment, impuissante ? L’immobilisme de l’enfant alimente la rage de l’homme dérangé dans sa tâche, lui qui espérait peut-être en finir rapidement, à présent ralenti par une fillette qui le fixe de son visage crasseux. L’arrivée inopinée le distrait légèrement, l’étau emprisonnant les mains de l’homme acculé se desserrant imperceptiblement, pas suffisamment pour lui permettre une tentative de fuite, mais assez pour qu’elle agisse. Déjà, elle sonde les deux corps qui lui font face, un instant bref, une déduction instinctive des points de faiblesse de la position de l’agresseur, ce pied dont l’ancrage au sol est trop faible, ce bras crispé dans une position inconfortable pour tenir le couteau en place, cette ouverture sur un flanc dépourvu de protection, ces yeux absorbés par la contemplation d’une fillette. Elle pourrait agir, franchir la distance qui les sépare en l’espace d’un instant, quelques bonds mesurés, quelques coups précis, une action assez vive pour ne pas laisser à la lame le temps de franchir l’espace ténu qui la sépare du cou si fragile de la victime, non, pas victime, pas encore. Un statut qui dépend d’elle, car elle a conscience de cette pause éphémère, décryptant un message clair dans des gestes que l’homme ne contrôle pas, pouvant dire avec certitude à quel instant il se détournera de la menace si infime qu’elle représente pour se plonger à nouveau dans son ouvrage, pour plonger l’acier dans la chair tendre et impuissante. Et elle sait avec précision où, quand et comment frapper pour épargner tout dommage à l’innocent menacé, sans infliger pour autant à son assaillant le sort qu’il comptait lui réserver. Elle pourrait le sauver. Tu ignorais la nature de la force qui te clouait sur place, qui te condamnait à l’observation d’une scène que tu t’efforçais d’éviter depuis des années. Cette fois-ci tu demeurais invisible, ombre silencieuse tandis que les coups pleuvaient sous ton regard effaré, tandis que les émotions s’agitaient dans ton cœur trop souvent ignoré. Et pour la première fois, tu restais, tu contemplais un assaut dont tu étais la complice, emmurée dans ton silence et ton inaction, ton mutisme meurtrissant le corps du persécuté aussi sûrement que les frappes qu’il recevait. Ce n’était qu’un crime de plus, un poids supplémentaire lesté sur la balance de ta culpabilité, une pelletée de terre creusant de plus belle ce dégoût de toi-même, une goutte d’eau dans un océan d’erreurs, minuscule éclaboussure qui pourtant menaçait de libérer une déferlante incontrôlable. Passive tu étais demeurée, prisonnière de tes peurs, esclave d’un égoïsme dicté par la survie, écœurée par ta propre apathie tandis que ta carence d’action bâtissait une image de toi que tu haïssais, car tu avais tué à nouveau, en refusant d’agir, chacun de ces meurtres ayant façonné le monstre que tu étais aussi sûrement que son entraînement cruel. Tu pouvais continuer ainsi, t’enfonçant de plus belle dans ce destin qu’il t’avait choisi, pour devenir ce que tu rejetais pourtant avec ferveur. Tu pouvais te détourner à nouveau, ignorer les cris, oublier les images, ou du moins t’en donner l’illusion, survivre tant bien que mal, errer sans but dans les ombres jusqu’à la prochaine hésitation, le prochain moment de doute, dernière parcelle d’humanité dans ton existence automatique. Tu pouvais te mentir. Mais tu avais cessé de croire à tes propres mensonges et c’est précisément ce qui te maintenait en ces lieux que tu aurais déjà quittés en d’autres temps, car tu ne voulais plus nier, embrassant la conscience douloureuse de tes méfaits, de ces défunts que tu ne pouvais pas ramener. Mais tu pouvais agir, en sauver un à défaut de l’avoir fait pour cette multitude, et si l’action n’allégerait pas ta conscience, elle aurait le mérite d’éviter de l’alourdir. Courage et peur se livrent une bataille sans merci dans les entrailles de la fillette, le temps comme ralenti alors que ses démons appuient sur ses angoisses. Le noir l’engloutit toute entière, embrumant ses sens, le silence l’enveloppant dans ce cabinet noir qui hante encore ses cauchemars, ce lieu étroit où ses terreurs l’étouffaient chaque fois qu’elle s’y trouvait enfermée. Chaque fois qu’elle ne lui plaisait pas, ramenée alors à son incompétence, à la faiblesse de sa valeur, chaque fois qu’elle adoptait une attitude trop douce, lui rappelant ce qu’elle devait être et ce qu’elle ne serait jamais. La solitude écrasante faisait chaque fois effet, plusieurs heures, plusieurs jours suffisant à la rendre docile, à la renforcer autant qu’à la fragiliser. Combien de temps l’y enfermera-t-elle à nouveau s’il la retrouve ? Elle frissonne car elle sait, tout comme elle a conscience qu’un seul geste de sa part pourrait la trahir, semant une multitude de cailloux menant jusqu’à elle. Il la connaît par cœur, ses mouvements, ses attaques, sa vitesse, sa technique, sa corpulence, et si elle agit il saura, il la retrouvera. Et elle tuera de nouveau, à l’image de celui qu’elle songe à arrêter, celui dont le regard la sonde alors qu’il vocifère à nouveau, paroles envolées, mots oubliés, mais efficaces cette fois-ci. Et la fillette se détourne, sans un dernier regard pour la victime impuissante, luttant contre la culpabilité qui l’envahit de plus belle alors que ses pas martèlent la chaussée dans sa course, son qui ne parvient pas à couvrir celui d’un meurtre qu’elle aurait pu empêcher. Et la pensée tourne en boucle, premier regret d’une longue série. Elle aurait pu le sauver. Mais elle a fui, et dans son sillage, la mort a triomphé. La victoire fut rapide, le corps retombant bientôt lourdement sur le sol, poitrine se soulevant lentement, respiration profonde attestant de l’inconscience temporaire de l’homme. Rassurée, tu te détournais de sa silhouette pour faire un pas en direction de l’autre, agenouillé sur le sol, tentant de reprendre ses esprits. Son violent sursaut te fit mal, alors que tu t’approchais de lui, la crainte que tu lui inspirais visible dans tous ses infimes mouvements tandis que ses yeux se fixaient sur toi mais que son corps s’agitait pour trouver une issue. Ta tête s’agita de gauche à droite, mouvement observé à plusieurs reprises et répété, simple geste destiné à le rassurer tandis que tes pieds arrêtaient leur progression. Ta capuche rabattue sur le visage et le tissu qui camouflait ta bouche et ton nez, ne laissant voir que tes yeux, n’aidaient pas à soulager son appréhension et pourtant, lorsqu’il hocha nerveusement la tête, sa gratitude transparut dans sa mimique crispée. Tu reculais de quelques pas, ta tête pivotant de l’un à l’autre des deux protagonistes de la soirée, ton bras se levant pour indiquer la rue qui s’engouffrait dans l’ombre, pour lui intimer de s’enfuir. Il ne perdit pas son temps pour obtempérer, comme s’il craignait que tu ne change brutalement d’avis, et un léger picotement vint raviver la blessure ouverte un peu plus tôt. Il te faudrait faire avec, car si tu savais inspirer la crainte à ceux que tu combattais, cette appréhension se réverbérait sur ceux que tu souhaitais simplement sauver. Ton attention se reporta sur la silhouette gisant sur le sol, un homme plongé dans un sommeil qui pouvait lui être fatal, pour peu que le membre d’un gang ennemi profite de cette faiblesse momentanée. Tu jaugeais son souffle, devinant qu’il serait aisé à réveiller, un simple coup contrôlé sur sa poitrine provoquant un sursaut soudain, une inspiration hachée et l’ouverture brutale des paupières d’un homme saisi d’incompréhension avant que l’effroi ne l’emporte. Il te savait capable de tuer et tu ne pouvais démentir cette croyance, car tu l’étais physiquement, ce qui suffisait à ses yeux. Tu te contentais de l’observer, vos deux corps immobiles pour un observateur extérieur, mais ses mouvements infimes révélaient à tes yeux tout ce qui demeurait tu. Il tuerait encore, tu le savais, l’incompréhension t’envahissant devant cette évidence, mais tu ne fis rien pour le rattraper lorsqu’il aligna des pas hésitants vers une issue possible. Il recommencerait, mais peu importait, puisque tu serais à nouveau là pour l’arrêter, prête à réitérer en dépit des risques que tes sauvetages impliquaient. Des années auparavant une fillette avait fui, terrorisée par l’ombre d’une traque paternelle, et ce soir une jeune femme était sortie de l’obscurité, prête à affronter ceux qui prétendaient jouer avec la mort, et s’il souhaitait se joindre à la partie, qu’il vienne. Tu l’attendrais, et c’est avec cette certitude que tu repris ton chemin, ton cœur se délestant d’une infime partie du poids qui l’entravait depuis cette nuit lointaine.


dark flap of wings



« Tu n'es pas ce qu'ils ont voulu faire de toi. Tu es davantage. Tu es ce que tu as choisi d'être. »

La scène est presque familière désormais, une lutte acharnée et un entremêlement de corps dont tu perçois tous les mouvements, combats réguliers aux côtés de ces alliés inattendus. Et comme chaque fois, le calme succède à la tempête sonore et sensorielle, le soulagement se mêle à la fatigue qui engourdit des corps à l’esprit échauffé par les affrontements. Comme toujours, tu les fixe en silence, immobile et en retrait, observatrice intriguée par ce groupe de justiciers, par ces individus en qui tu as trouvé un miroir de tes propres aspirations, par ces combattants qui savent également témoigner d’une certaine complicité une fois la mission accomplie. Quelques instants de flottement, comme un arrêt de l’aiguille qui court inlassablement derrière des nombres cycliques, comme une bulle au vol si fragile et éphémère. Mais le temps reprendra bientôt son cours, faisant éclater la fine paroi translucide dans son ascension légère, et alors ton immobilité ne sera plus qu’un souvenir tandis que tu te glisseras à nouveau parmi les ombres de cette ville que tu connais si bien, ces rues que tu n’as pas quittées depuis cette première action aux semblants d’héroïsme. Depuis tu aides, figure sans nom présente là où personne ne l’attend, silhouette devenue familière à l’arrivée presque espérée par des sauveurs habitués à ses interventions, ces brefs moments d’action intense qui parsèment un quotidien d’errance à la monotonie brisée par ces pics d’adrénaline. Es-tu heureuse ainsi ? Tu ignore tout du bonheur, le mot autant que son sens véritable, mais au moins pourrait-on te considérer comme satisfaite de la vie que tu mène, une existence qui s’élève un cran au-dessus de la survie car tu as désormais un objectif. Et cela te suffit, ou peut-être souhaite tu simplement t’en convaincre tandis que tu refoule au plus profond de ton être l’envie qui t’étreint alors que ton regard s’éternise sur des individus attachés les uns aux autres par un lien palpable malgré sa fragilité. Tu pourrais partir sitôt les assassins tombés au sol, tu pourrais ignorer ces compagnons d’armes fortuits mais tu restes, fascinée par leur manière de combattre la mort sans jamais la provoquer. Tu restes, intriguée par cette famille qui n’obéit pourtant pas aux liens du sang, tu restes car, relégué aux tréfonds de ton esprit tourmenté par la culpabilité et la haine de ce que tu es, se cache le désir de trouver ta place en ce monde. Tu restes car tu croyais ce souhait irréalisable, persuadée que seul ce chasseur de monstre que tu fuis encore pourrait jamais t’accepter. Tu restes et c’est l’espoir qui guide tes yeux et ton corps tandis que tu restes chaque fois un peu plus longtemps que la précédente, pour contempler ce que tu ne peux obtenir. Et eux aussi restent. Ils pourraient partir, ils pourraient te chasser, embêtés par cette guerrière inconnue qui s’immisce dans leurs affaires, ils pourraient t’ignorer comme tout le monde a appris à le faire avec les pauvres gamins des rues, mais ils restent. Et peu à peu, tes barrières tombent et ta méfiance se tait alors que tu t’attaches sans en avoir conscience, tant aux idéaux qu’aux membres de ce groupe si particulier.


« Sa culpabilité l'a brisée au-delà de tout espoir de réparation. La seule issue pour elle est de refermer le cercle, de lui donner la mort qu'elle mérite, qu'elle appelle certainement de ses voeux. »

Les vagues viennent lécher tes jambes couvertes par la combinaison sombre, se glissent sous ton ventre plaqué sur la plaque de métal, s’immiscent entre tes bras croisés pour humidifier un visage où le sel marin se mêle à celui de tes larmes. Tu laisses l’océan t’engloutir, ton esprit voguant déjà au large, loin du fracas d’un naufrage dont tu seras la seule victime. Le chaos t’indiffère et ton corps reste de marbre lorsque les morceaux de la future épave ballotés par la tempête viennent heurter ton dos, tes épaules, tes pieds, la douleur physique bien infime au regard de la souffrance psychique qui te poursuit sans cesse depuis que le sang d’un autre a tâché tes mains juvéniles. Tu t’es créée une nouvelle identité, un nom de code aux traits héroïques, tu as trouvé une famille, une place dans ce monde, tu as rabattu ta capuche sur ton visage chaque jour depuis des années pour te lancer à la poursuite de criminels sans pitié, tu n’as cessé de te donner toute entière dans des sauvetages toujours plus périlleux, mais tu as conscience que tout n’est qu’illusion, que le costume ne fait que camoufler ce que tu es véritablement. Le produit d’un passé qu’aucun acte, si héroïque soit-il, ne pourra jamais effacer. La douceur du tissu la fascinait, ses doigts fins s’attardant sur le symbole lumineux dont seuls les contours ressortaient visiblement sur le devant d’un vêtement ébène. Elle effleura la chauve-souris si semblable à celle qui trônait sur le torse d’un homme qui l’avait accueillie parmi les siens, pour lui enseigner sans peine le sens de cet emblème, cet héroïsme teinté de droiture, cette défense obstinée de la vie, valeur à laquelle elle croyait avec au moins autant de ferveur que celui qui se l’était imposée le premier. Ses phalanges plongeaient dans la matière souple, s’y accrochant avec force, comme pour imprimer cette sensation dans sa mémoire et retenir encore un peu le rêve, une fois qu’elle en serait sortie. Car cela ne pouvait être qu’un rêve, un fantasme bien trop lointain pour que sa propre imagination s’y attache en pleine conscience, un désir enfoui et inatteignable à ses yeux ébahis. Et si la caresse de l’étoffe sur ses paumes paraissait si réelle, ce n’était qu’un tour de son esprit, une sensation fantôme qui s’évanouirait parmi les rayons du soleil le matin venu. Ses yeux sondèrent les deux individus qui lui faisaient face, ces deux piliers de la nouvelle vie qu’elle s’était choisie, ces deux êtres pour lesquels elle éprouvait un attachement qu’elle était bien incapable d’exprimer. Dans ses mains reposait encore le costume dont ils venaient de lui faire cadeau, un vêtement conçu pour elle, taillé pour elle, pensé pour elle, un nouvel habit sur mesure accompagné d’un nom, mot unique qu’elle connaissait pour l’avoir trop entendu. Un mot qui, à lui seul, trahissait l’irréalité de cette scène, car jamais elle n’aurait pu ne serait-ce qu’espérer recevoir un jour ce nom de code qui appartenait jadis à une autre, une femme qui à présent lui remettait son identité perdue sans une hésitation, mais avec - et cela Cassandra ne pouvait le comprendre - une confiance que trahissaient ses gestes subtils. L’eau se fait omniprésente, oppressante, glaçante et apaisante tandis qu’elle t’enveloppe comme les bras aimants d’une mère que tu n’as jamais connue, te rassurant dans cette étreinte fatale, te proposant d’embrasser la mort avec laquelle tu n’as cessé de flirter. Car tu t’obstines à courir vers le danger, narguant la faucheuse, te jetant entre ses griffes, la suppliant silencieusement de t’emporter avec elle. Fais-tu cadeau de ton dernier souffle par altruisme, pour épargner ce sacrifice à d’autres, ou appelles-tu les ténèbres par culpabilité, pour soulager ta propre souffrance ? Une dernière action héroïque avant l’oubli, une vie offerte en l’échange d’une multitude d’autres, c’est la fin que tu poursuis à travers chacune de tes missions, sous le regard réprobateur d’un mentor inquiet qui a su lire tes intentions muettes. Et il t’a laissée dans ce navire en perdition, abandonnée à tes démons intérieurs qui te dévorent aussi sûrement que l’eau érode la carcasse de cette embarcation à l’agonie. Il t’a laissée avec cette dernière consigne, cet ultime conseil, ce choix qu’il t’intime de faire par toi-même, plutôt que de t’en remettre au hasard de tes actes inconsidérés. Décider pour ne pas subir, nager par toi-même plutôt que de t’en remettre au courant et aux éventuels bras salvateurs qui te hisseront sur le rivage, ou bien t’enfoncer plus profondément encore dans le liquide opaque et abandonner la lutte par choix, pour accéder au désir que tu ne cesses de montrer lors de tes manœuvres téméraires. Te sauver, car tu es la seule à pouvoir refuser cette noyade interne, à pouvoir te hisser suffisamment haut pour emplir tes poumons d’un air vivifiant, ou périr, car il n’y a qu’ainsi que tu trouveras jamais le repos et la rédemption, en payant le prix fort pour ce que tu as volé autrefois. Sombrer dans l’oubli bienheureux et le néant apaisant ou vivre avec les souvenirs indélébiles et les regrets tortionnaires. Mais si tu ne penses pas mériter de voir le soleil se lever sur ton existence négligeable, mérites-tu seulement de trouver le repos éternel et de fuir la douleur du passé imprimée dans ton être ? Tu l’ignores, et seules les images d’un traumatisme infantile te répondent, réminiscences à l’aigreur familière auxquelles s’ajoutent des souvenirs plus récents, à la douceur teintée d’amertume, ceux de cette famille dont tu ne seras jamais digne et qui pourtant te laisse une chance, inconsciente du monstre qu’elle accueille en son sein. Ils croyaient en elle, avaient cru en elle depuis le début, lui offrant bien plus qu’un toit, bien plus qu’une alliance, bien plus qu’un entraînement, mais un refuge, une présence à la fois rassurante et déroutante après sa longue route solitaire, un rôle à jouer au sein d’une équipe et un sens à son existence. Pourquoi la recueillir, elle, l’enfant des rues, la criminelle, la fuyarde, la violente, la muette, la solitaire ? Pourquoi chercher à l’approcher alors qu’il aurait été si aisé de l’ignorer, de la laisser apporter son aide avant de se glisser à nouveau dans les ombres, figure anonyme et mystérieuse que nul ne souhaitait vraiment connaître ? Eux avaient bravé les obstacles et avaient osé l’apprivoiser, cet animal craintif qu’elle était devenue et qui avait su trouver sa part d’humanité à leurs côtés. Combien d’occasions de la rejeter, de voir l’horreur dissimulée derrière un visage innocent, combien de fois celui qui se prétendait être son père avait-il réclamé son arme perdue, son jouet volé ? Fille d’un assassin, elle aurait dû alors perdre sa place, être remise entre les mains de celui qui l’avait façonnée à son image, mais son ascendance n’avait eu aucun effet sur la loyauté des chauves-souris à son égard, son clan s’érigeant en protecteur à chaque nouvelle tentative de la part du criminel. Et leur dévotion n’avait cessé de l’émerveiller, la poussant à se dépasser encore et encore jusqu’à atteindre une perfection illusoire pour défendre au mieux les valeurs qui l’avaient sortie de son errance perpétuelle. Elle avait tout fait pour échapper à ce passé qui la poursuivant sans cesse, se fondant dans une nouvelle identité pour mieux tisser la toile mensongère d’une nouvelle vie rêvée. Orphan pour oublier, pour laisser un passé douloureux derrière elle, pour renier une figure paternelle oppressante, pour s’identifier dans l’absence réelle d’une mère. Orphan comme un doux mensonge saupoudré de vérités, car elle l’était vraiment, orpheline, privée de la tendresse du giron maternel et de l’étreinte protectrice d’un père qui ne lui avait offert que violence et souffrance. Orphan comme un nouveau départ, pour taire des origines néfastes au profit d’un mystère sécurisant et pour n’être personne afin de pouvoir devenir n’importe qui. Orphan pour nier son existence et son impact encore immense pour elle, pour reléguer son regard scrutateur au second plan et pour dissiper son ombre menaçante en taisant cette paternité honnie au profit d’une nouvelle appartenance, d’une nouvelle figure d’autorité à laquelle elle pouvait s’identifier sans une once d’hésitation. Car l’orpheline n’en était plus véritablement une, l’enfant perdue avait trouvé un foyer chaleureux, la vagabonde avait reconstruit son identité volée à partir des cendres de son enfance sacrifiée, le fantôme qu’elle aspirait autrefois à devenir s’était paré de couleur et de consistance, ancré dans une vie qu’elle rejetait désormais avec moins de ferveur. Le silence te drape et l’obscurité t’emmaillote dans leur voile prometteur et reposant. Et tu te laisses doucement bercer par ces amis intimes, toi qui fillette craignais tant de les côtoyer au sein de ce cabinet noir, lieu de torture maudit où le silence t’assourdissait. Désormais il t’apaise, baume sur tes cicatrices encore fraîches, et tu accueille la libération qui t’immerge dans cet océan agité d’une rage virulente qui tranche avec le calme de ta bulle. Tu pourrais demeurer ainsi pour l’éternité, tes yeux clos une dernière fois sur une réalité que tu ne veux pas affronter, non pas par crainte de ce monde que tu désires quitter, mais par peur de ta propre existence, par dégoût de cette enfant aux mains encore sanglantes que seules les profondeurs marines pourront purifier. Tu pourrais le rejoindre, celui dont tu as versé le fluide vital autrefois, et ressentir ce que tu connais déjà, cet élan de panique qui saisit le cœur lors de son dernier battement, sursaut de combativité dans une lutte perdue d’avance. Tu pourrais retrouver tous les autres, tous ceux que tu n’as pas su sauver et dont les visages se découpent encore nettement dans ta mémoire torturée, que tu les aies seulement aperçus dans le vif de l’action, ou bien que tu les aies connus plus intimement, à l’image de celui que tu aurais presque pu appeler un frère si tu connaissais le sens de ce mot et si un sinistre farceur n’avait pas brusquement arrêté la course d’une nouvelle vie arrachée par ses soins, tranchant ainsi abruptement le fil d’une relation rendue douloureuse par cette perte. Il est mort, comme tu le seras bientôt, et ta culpabilité suivra dans la tombe, emportant dans son sillage tes méfaits monstrueux, libérant tant le monde que tes propres épaules de ce poids titanesque. Un juste retour des choses, une vie pour une vie, et la loi la plus ancienne opère à nouveau, celle du Talion qui commande à chacun de subir ce qu’il a lui-même provoqué. C’est, au fond, ce que tu as toujours désiré, alors que tu aspirais à n’être rien, à te noyer sous les assauts de tes démons déchaînés, dans ta fuite perpétuelle d’une réalité que tu ne voulais pas affronter. Et pourtant… Le doute te titille, insidieux et persistant, car tu n’es plus véritablement ce néant vers lequel tu tendais, ton existence ayant trouvé un semblant d’utilité dans un combat acharné contre ce que tu représentais autrefois. Contre ce que tu renies avec force. Ironique est le paradoxe, à l’image de tous ceux qui gouvernent ta courte histoire, car si tu t’acharnes habituellement dans une lutte fervente contre la mort, tu acceptes cette nuit sa victoire. Et en t’emportant, elle en enchaînera d’autres, victimes malheureuses de ceux que tu combats, vies fauchées alors que ta vigilance aurait pu, peut-être, faire une différence. Est-il alors trop tôt pour laisser le courant disposer de tes jours ? Ne peux-tu pas croire, ne serait-ce qu’un instant, que tu es capable d’être autre chose que ce que le destin a choisi à ta place, que tu as le pouvoir d’agir et de te battre contre tout ce qu’il représente ? C’est ce que voudrait le héros qui t’a abandonnée à tes démons, espérant sans doute que tu parviendrais à les vaincre afin de poursuivre ton chemin de justice sans te jeter sans cesse dans l’antre macabre qui t’attire comme un aimant. Car comment faire confiance à une équipière pouvant a tout moment balayer d’un geste sa propre existence sans état d’âme aucun ?  L’étoffe était différente mais le toucher suffisait à évoquer cette soirée si lointaine, ce cadeau si précieux alors aux yeux innocents d’une enfant qui ignorait encore la raison d’être de ce présent. A nouveau, on souhaitait l’affubler d’une tenue qu’elle n’aurait jamais imaginé porter et la seule distinction résidait dans l’interrogation flottant dans l’air à la tension latente. Car cette fois-ci, on lui laissait le choix, et ce simple détail changeait absolument tout. Elle pouvait refuser, rendre le costume sans un mot et poursuivre sa mission dans son apparat usuel, elle pouvait dire non cette fois-ci, et nulle poigne de fer n’orienterait sa main vers une décision qui n’était pas sienne. Ce n’était pas la première fois qu’il lui offrait un dilemme, deux issues opposées comme un défi, une énigme destinée à la mettre à l’épreuve, tant dans sa loyauté que dans sa volonté de se battre. Et n’avait-elle pas fait le plus dur lors de ce dernier test, celui qui l’avait placée dans un duel contre la mort qu’elle appelait de tous ses vœux, une destinée de laquelle elle s’était détournée, au dernier instant, dans un élan de vie qui l’avait elle-même surprise ? Elle contempla à nouveau le tissu d’obsidienne, noirceur qui ne renfermait aucun poison, à l’inverse du rose trompeur d’une robe depuis longtemps abandonnée sur les trottoirs sales d’une métropole oubliée, ténèbres qui représentaient son unique lumière bienveillante, obscurité qui recouvrait les corps des justiciers nocturnes avec lesquels elle se battait déjà depuis près de cinq années. Ils la fixaient toujours, attendant un verdict qui ne venait pas tant elle était encore sonnée par la réalité de cette proposition inimaginable, tant elle était assaillie par les doutes quant à sa légitimité au sein d’une équipe brisée, morcelée de toutes parts. Alors elle leva à son tour son regard vers leurs visages si expressifs malgré eux, vers leurs corps qui témoignaient des émotions multiples qui les traversaient en cet instant, elle les observa attentivement, tâchant de trouver en eux la réponse à ses incertitudes, ou peut-être de puiser dans ces êtres la force de les balayer. Tu contemple un dernier instant les visages baignant dans la tranquillité d’un lieu que tu es invitée à rejoindre avant de te détourner de cette vision pour accueillir le chaos de la réalité, dernière hésitation avant de puiser une once de courage dans ces souvenirs vivaces. Et c’est avec la ferme volonté de n’ajouter aucun nouveau portrait à ceux qui ornent déjà la galerie de tes regrets que tu te débats contre la puissance des vagues meurtrières, une force fatale que tu accueillais avec sérénité un moment plus tôt et que tu repousse maintenant avec vigueur. La mort finira par se lasser de ce cache-cache incessant et elle t’acculera à ton tour, un jour prochain, mais pas aujourd’hui, non, car aujourd’hui tu revendiques cette vie qui est tienne et cet air qui envahit brusquement tes poumons lorsque ta tête surgit des flots colériques, aujourd’hui tu choisis de braver la tempête, tant celle qui fait rage dans ton cœur que celle qui affole l’océan qui t’entoure, aujourd’hui tu nages sans relâche vers le canot qui te ramènera chez toi, aujourd’hui tu décides de vivre, pas pour toi mais pour eux, ceux qui ont perdu la vie par ta faute et ceux qui en jouissent encore et dont tu tâcheras d’assurer la longévité. Et lorsque des bras puissants te hissent sur la stabilité d’une embarcation survivant au fracas de la houle, c’est le cœur un peu plus léger que tu te laisses porter par la barque salvatrice, savourant les sensations vivifiantes accompagnant le voyage, le vent comme un fouet sur ton corps trempé, les éclaboussures comme des épines gelant ton épiderme, la douleur ressentie comme le signe de la vie que tu as choisi d’étreindre. Sa posture la frappa alors qu’elle en comprit la familiarité, la raide immobilité de l’homme et le masque couvrant le haut de son visage ne pouvant camoufler la fierté mêlée d’hésitation qui transparaissait dans ce corps pourtant si contrôlé. Cette fois-ci son costume demeurait parfaitement sec et nullement souillé par les projections d’écume, cette fois-ci les embruns et la dense obscurité du ciel ne venaient pas altérer sa vision de la chauve-souris héroïque et elle le lisait avec clarté désormais. Ses yeux s’accrochèrent a la réponse qu’ils venaient de trouver dans leur observation rapide mais non moins méticuleuse de ce héros dont elle doutait d’être digne. Lui ne doutait pas, il savait, l’avait observée, avait su repérer ses failles avant de frapper au bon endroit, afin de vérifier que le mur ne laisserait pas ses fissures le faire tomber en poussière. Elle avait tenu bon en dépit des craquelures multiples qui sillonnaient son âme blessée, et elle ne l’avait pas déçu, revenant victorieuse d’une bataille intérieure qu’elle seule pouvait mener. Et s’il ne l’avait pas laissée sur cette épave avec l’objectif précis de tester son habilité à assumer un rôle nouveau par la suite, elle pouvait affirmer avec certitude que le souvenir avait joué un rôle considérable dans ce choix réfléchi avec mesure. La force qui l’avait habitée alors qu’elle sombrait dans les eaux troubles fit surface à nouveau, la réminiscence comme une base solide et tangible sur laquelle s’appuyer alors qu’elle se trouvait face à un nouveau choix déterminant. « cass ? » Interrogation hésitante, teintée de la légère impatience qui caractérisait l’informaticienne lorsqu’elle était face au mutisme de sa jeune protégée, appel qui arracha un sourire à l’interpellée tandis que des émotions variées l’envahissaient. Gratitude, tendresse, fierté, peur, et une multitude de sentiments troubles qu’elle ne parvenait à exprimer que par cet étirement de ses lèvres, geste de plus en plus fréquent à mesure qu’elle s’intégrait dans cette famille. Elle serra plus fortement le costume contre elle, son costume, comme si elle craignait brusquement qu’on lui reprenne ce qu’elle considérait à présent comme sien, rare possession de l’ancienne vagabonde peu matérialiste. Mais cet objet là était bien plus que de la simple matière souple, il était un symbole, celui de son acceptation parmi ce clan de mammifères ailés, et elle l’entoura de ses bras tandis qu’il reposait contre son cœur aux blessures pansées par ce nouveau geste bienfaiteur. Son attention se porta sur celle qui avait porté un vêtement similaire, celle qui avait de sa propre initiative adopté un nom et une mission aux accents héroïques, suivant les traces de celui qui était devenu mentor malgré lui. Elle secoua la tête, répondant ainsi implicitement à l’interpellation précédente, car en cet instant elle n’était plus simplement Cass, pas plus qu’elle n’était Orphan, et elle affirma sa nouvelle identité, incorporant dans ces deux syllabes un serment solennel, celui de se montrer à la hauteur de celle qui avait été forcée d’abandonner un rôle auquel elle tenait pourtant avec ferveur. « Batgirl. » Et cet unique mot articulé avec soin sonnait comme une promesse, une chance, une renaissance tandis que l’oiseau orphelin aux ailes brisées reprenait son envol dans une panoplie de chauve-souris.



Once upon a time there was a girl.
Born to be something unlike the world had ever seen.
A dancing hunter.
But she didn't want that. And so she ran away.
Hungry and desperate, she found salvation in the dark flap of wings.
She thought she was a bat. But she found out she wasn't that either.

She was just a runaway girl.





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Cassandra Cain

Cassandra Cain

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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Sam 5 Oct - 22:31


YELLOW CHIP


prénom: il restera secret "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 547807197 mais je vous donne carte blanche pour m’inventer tous les surnoms que vous voulez, j’adoooore en avoir  "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1596917606
pays: actuellement et (trop) temporairement, celui des pâtes, des pizzas, des glaces artisanales et des VRAIES carbonara je vous prie  "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1007870097  mais mon coeur demeure attaché aux crêpes et au caramel beurre salé (si vous saviez comme il est impossible de trouver du beurre salé par ici  "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2024283648  )
où avez-vous connu le forum?: je l’ai connu tout bébé "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1607110398 mais le chemin vers le bouton s’enregistrer fut long et sinueux "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 c’est une longue histoire qui implique beaucoup de stalk "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1418974250, des harceleuses de compet’ "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1623769349, des gardes du corps incroyables Cool, un accueil beaucoup trop chaleureux "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2207755456, du hide honteux et peu professionnel "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 424832819 et du roller  "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 441229284
fréquence de connexion?: tous les jours pour stalker et squatter la cb "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 pour ce qui est des rp, ma présence sera plus fluctuante, car je fais partie de la team escargot ++ avec option irl chargé "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 3186586512
un petit mot?: LOVE "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389 (et c’est un grand mot en fait, le plus grand de tous "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 365173152)

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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Sam 5 Oct - 22:41

OMG OMG OMG OMG OMG "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390

TU ES ENFIN LA "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2024283648 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2024283648 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2024283648 Jums et moi on a réussies Cool *sors en mode proud*

Je suis tellement heureuse de te voir parmi nous et de t'embarquer dans cette aventure avec nous "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1607110398 j'ai trop hâte qu'on rp à nouveau ensemble et qu'on développe nos liens qui sont d'ors et déjà canon "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 (et wait...de VRAIES carbonara ? "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1623769349 *sors vexée* "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 )

bienvenue par ici la puce jaune et bon courage pour ta fiche "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935

"I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157
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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Sam 5 Oct - 23:18

Hey Cassou ! :3
Bienvenue sur le forum "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307
J'aime déjà ce que tu as mis sur ta fiche ! Tu as une belle plume et ton choix d'avatar "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1007870097 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389
Je te réserve un lien spécial "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 547807197 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2368771247

Bon courage pour la suite ! "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1717431506 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307
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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Sam 5 Oct - 23:29

CANARDJAUUUUNE! "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316 welcome here x100000000000000000+1 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935
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Cassandra Cain

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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Sam 5 Oct - 23:59

Jason → ma loutre "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 365173152 oui vous avez réussi "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 vous pouvez être fières Cool parce que vous avez réussi à faire un forum magnifique, réunir une communauté bienveillante et des plumes de folie, et en vérité j'ai craqué pour bif depuis des mois déjà "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316 et surtout tu as réussi à faire du roller "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 i'm prouuuud "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389 ça prouve que vous l'aimez votre bébé, pour faire tout ça pour un nouveau membre "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 3186586512 moi aussi je suis ultra contente de vous rejoindre et de partager cette aventure avec vous "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1607110398 et j'ai tellement hâte aux rps et aux liens daaaamn "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1418974250 et oui, malheureusement, tu peux faire les meilleurs pâtes au monde, elle n'en resteront pas moins des fausses carbonara "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 mais elles demeurent à ce jour les meilleurs fausses carbonaras que j'aie jamais goûtées (tu as donc surpassé ma mère, tu te rends compte ? "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1623769349) et j'ai plus que hâte de pouvoir en manger à nouveau un jour "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390

Helena → Merci "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389 awww ces compliments "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 365173152 et merci pour l'avatar, j'ai tellement galéré à trouver, je suis contente que tu aime (surtout venant de toi qui a déjà joué cassie avec un avatar différent "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316) oh un lien spécial ? "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 on verra Cool

Pete → mon risotto "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 365173152 *vient d'inventer le surnom mais hey c'est chou non ?* merci pour cet accueil (et pour ce rajout de 1, tu seras toujours ma rebelle des 501 mots "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389) je t'aime fort et j'ai hâte de rp avec toi "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 3186586512 (quand on arrivera à trouver un lien parmi mes valises de touriste "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1511391443)
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Eddie Brock

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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Dim 6 Oct - 0:23

Bienvenue à Burning Dust "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2468794546
J'aime beaucoup ton vava (que je ne connais pas) et bon courage pour la rédaction de ta fiche "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389
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Diana Prince

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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Dim 6 Oct - 0:30

"I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157
"I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1458974900

BIENVENUE (encore) ! Que je suis conteeeeeeeeenteuh "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390

Tu me fais rêver avec Cassie "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2368771247 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2368771247 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2368771247 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2368771247 Je need plein de liens super avec toi "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2273949058

Allez, courage pour ton histoire "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 !
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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Dim 6 Oct - 10:57

BIenvenue à toi ! "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316
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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Dim 6 Oct - 11:39

Damn, Damn, Damn "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389

Je trépigne depuis hier soir, mais impossible de faire un vrai WELCOME sur mon téléphone "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2049091054  Alors je t'ai fait patienter, comme je sais si bien le faire "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2780970616 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389

MAIS DAMN QUE JE SUIS CONTENTE "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389  Ce fut un âpre combat, mais te voir ici est la plus belle des récompenses. Tu vois tout ce bonheur autour de toi? "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2780970616 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389

J'aime le choix, j'aime l'avatar et j'aime ta présence "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1007870097 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390

Le début de ta fiche est sensas et oui, tu as parfaitement raison, on aime les fiches à rallonge. Si tu avais fait une toute petite fiche, je t'aurais râlé copieusement dessus "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2273949058 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389  donc là tu combles vraiment mes espoirs les plus fous "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389

J'ai juste envie de dire ..... à quand la suite?? "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389
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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Dim 6 Oct - 12:04

Eddie → Merci "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316 je suis vraiment contente que le vava plaise "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 3186586512 j'étais pleine d'hésitations quant à mon choix "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 313523316

Diana → "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389 merci, moi aussi je suis trop contente "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 365173152 et ouiiii plein de liens "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390

Dick → Dickou "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316 la batfamily est bien représentée ici en tout cas "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 merci pour la bienvenue et j'irai t'embêter pour un lien à l'occasion "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390

Tony → tu sais si bien te faire désirer, treize heures d'attente, je n'en attendais pas moins de toi "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2780970616 oui tout ce bonheur, c'est beaucoup trop pour moi "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 365173152 comment puis-je écrire la sombre enfance de cassandra si mon coeur déborde de joie et d'amour pour vous ? "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1596917606 j'aime que tu aimes "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307 ooooh j'aurais dû faire une petite fiche alors, rien que pour assister au râlage "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935 (tiens je vais faire 501 mots pile pour l'histoire, rien que pour vous frustrer  "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 3306687741 ) mais vraiment je suis contente que tu apprécie la lecture, j'ai adoré l'écrire en tout cas "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316 et pour ta dernière question, ce sera avant 2022, promis "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1511391443
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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Dim 6 Oct - 16:34

cassie "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1007870097 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1007870097
et ce choix d'avatar je "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 3186586512

bon courage pour la suite de ta fiche, beauté fatale ! et bienvenuuuue "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307
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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Dim 6 Oct - 21:56

CASSIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEEEE "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390

Que je remercie nos adorables admin de t'avoir fait cédé pour que tu nous rejoignes, autant que tu aies choisi ce personnage "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307
J'ai tellement hâte de pouvoir déjà explorer et faire vivre ce beau lien qui s'annonce entre nos deux Batgirl "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 547807197 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 547807197 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 547807197 Je sens qu'on va pouvoir prévoir les 'feels' et le good mood comme y faut "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316

Je connaissais pas du tout ton feat mais je le trouve juste parfait pour la petite Batgirl "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 3186586512 Bref, ça n'annonce déjà que du bon et du terrible comme il se doit "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389 Batfam oblige en même temps "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2049091054

BREF ! Tout ça pour te souhaiter la bienvenue par ici "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1320864157
Un super bon courage pour ta fichette et, plus important encore, have fun "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 523951307
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Re: "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra  − Dim 6 Oct - 23:50

Jessica → Merci "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 2371545316 ton personnage est superbe aussi, je le connais très peu tout comme je connais très peu ton avatar mais en lisant ta fiche je trouvais juste que ça collait grave ** puis elle fait très détective privé sur ton avatar actuel "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 376575935

Barbara → wouah trop d'amour ici "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 365173152 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 365173152 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 365173152 moi aussi j'ai tellement hâte de faire évoluer ce lien et de le jouer, j'ai déjà 5000 idées "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 481308390 (et je suis beaucoup trop enthousiaste "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 3186586512) Merci pour ton accueil si adorable, pour tes encouragements et tes compliments et à très bientôôôôt "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389 "I don't kill. But I don't lose either" | Cassandra 1744940389
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